Forum Heroes' Chronicles

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Scénette 1 ou Etre

-Le rideau s’ouvre sur Guignol-
Dans les arbres de la forêt, je pars m’aventurer
Des pièges par Gnafron apprêtés, je prends garde à n’y mettre le pied
Le pauvre Bambi apeuré, par une patte y est resté coincé

-Guignol porte la main à l’oreille-
J’écoute

-… à ses yeux-
Je vois

-… à sa bouche-
J’exprime les pensées

-Survient Gnafron-
Oh que vois-je, de quoi assouvir ma rage
Par mon piège tendu, je vais manger tout cru

-Gnafron s’approche de Bambi pris au piège-
Nulle joie n’est meilleure, que t’arracher le cœur
Coule mon gasoil, pour te brûler les poils
Douce chérie, je vais prendre ta vie
Je t’ai laissé naître, pour pouvoir me repaître

-Guignol de son arbre saute sur Gnafron-
Arrête-toi Vil ou je t’ordonne à l’exil
Si tu refuses ma volonté, mérites donc de trépasser
Car ton acte mal placé, n’est que cruauté

-Gnafron geint et supplie-
C’est plus fort que moi, je ne voulais pas
Pourquoi me punir et me faire souffrir
Je suis un impur mais c’est ma nature

-Guignol le relâche-
Tu ne peux te dérober, à tienne volonté
J’ai grande pitié de ce que tu es
Pauvre aliéné soumis à male volonté

-Gnafron libéré bastonne Guignol-
Avorton, prend ce coup de bâton
C’est chose aisée de te bluffer
Trop stupide, trop candide tu es

-Guignol massant ses plaies-
Si j’avais su, je serais pas venu

-Fermeture du rideau-

Scénette 2 ou le bâton

-Le rideau s’ouvre sur Guignol-
Ce bâton que j’ai, il me plait comme il est
Et je me complais, à le porter comme il se sied

-Gnafron arrive moqueur-
Ah mais que voilà, ce petit bâton là
Regarde donc mon mien, plus beau que le tien

-Guignol tranquillement-
Envieux que tu es, pour ainsi me taquiner
Mais jamais te laisserais toucher, mon tout bel objet
Juste regarder, c’est bien trop t’accorder

-Gnafron continue moqueur-
Quelle fierté non méritée
J’en portais un sur moi, bien avant toi
Et qui selon l’adage, a forci avec l’âge
Plus beau plus grand est le mien, qu’alors petiot est le tien

-Guignol agacé-
Que racontes-tu, le tien est trop pointu
Tout rabougri, bien trop petit
En vue que le mien, est si bien

-Gnafron force le ton-
De n’en parler, tu es bien doué
A vrai dire, tu ne sais t’en servir
Soldatesque grotesque

-Guignol énervé lève son bâton-
Tu vas prendre ça, face de rat
Calomnieux injurieux

-Gnafron esquive et contre-attaque-
Tu m’as raté, dératé
Et mange ceux-là, tu n’as pas le choix
Subit donc mon courroux avec tous ces coups

-Guignol se frotte le nez-
Mais c’est pas juste

-Fermeture du rideau-

et Scénette 3 ou le panier de champignons



-Guignol aux champignons-

Qu’il est bon de cueillir des champignons

Dans la belle forêt en toute tranquillité

Mon panier en osier, déjà plein à craquer



-Survient Gnafron-

Petit minus qui mange de l’humus

C’est de la viande qu’il faut, pauvre péquenot

Ici c’est ma chasse, tout ce qui passe

Je le connais et ça m’est destiné

Maintenant pousses-toi, je suis chez moi



-Guignol sans se démonter-

Tu ne manques pas d’aplomb, tu tournes pas rond

Laisses moi faire mes choix

Que je puisse manger, ce qui me plait



-Gnafron revanchard-

Pars loin d’ici, va manger tes pissenlits

C’est ma forêt, ma propriété

Ou bien avec ce bâton, je te pousse jusqu’à ta maison



-Guignol résigné-

C’est bon c’est bon, lâche ton bâton

Sagement je vais rentrer, en trainant les pieds



-Gnafron le rattrape-

J’en crois pas mes yeux, attends un peu

Qu’as-tu dans ce panier, ce qui est ma propriété

C’est pas à toi, donne-moi ça



-Guignol avec son panier-

Laisse moi ce qu’il y a là, tu n’aimes pas ça

C’est moi qui les ai ramassés, laisse-moi les rapporter

Avec des œufs au plat, quel délice pour mon estomac



-Gnafron lui arrache le panier-

Ceci ou cela, tout est à moi,

Et je préfère bien, que tu n’ai plus rien

Tiens voilà écrasé, tout ton panier

Tes champignons ne sont plus ronds

Maintenant ils sont en omelette, comme ta petite tête



-Guignol attristé-

Je n’ai plus qu’à rentrer chez moi



-Fermeture du rideau-



-Merci Mesdames zé Messieurs-