Syhl a écrit:
Le moment était venu.
Autour d'elle, c'était la fête et la joyeuse effervescence que provoque l'imminence d'un départ. Ses compagnons de la Peste Noire s'était rassemblés au pied du palais BITT, devant l'imposant pont levis, presque prêts à prendre la route du retour.
La guerre était terminée et avait vu la victoire de leur cause. Leurs ennemis, bien que vaillants au combat, bien que puissants et nombreux, avaient finalement été vaincus par la supériorité numérique de leurs troupes. La bataille, non les batailles, avaient été vraiment splendides. De part et d'autre, de la hargne, de la bravoure, de l'héroïsme. Des victoires, et des défaites. Des charges dévastatrices, et des retraites catastrophées. Des héros invicibles et des morts anonymes.
Vraiment, la jeune demoiselle estimait que cela avait été là un des conflits les plus éblouissants auquels elle ait pu participer.
Alors, au milieu de ses frères d'armes, heureux de retrouver enfin leur domaine, pourquoi la jeune diplomate avait-elle le coeur si lourd? Pourquoi ressentait-elle chaque rire de ses camarades comme autant d'aiguilles qui lui transperçaient les chairs? Pourquoi avait-elle du lutter désespéremment pour retenir ses larmes en enfourchant sa monture? Pourquoi, enfin, son coeur se brisait-il encore un peu plus à chaque seconde qui la rapprochait du départ?
Elle leva la tête vers le haut du chateau derrière elle, et ses yeux fixèrent douloureusement une fenêtre sur la tour centrale. Il était tôt, ce matin-là; le soleil pointait juste à l'horizon. Elle n'avait pas encore eu l'occasion de voir son aimé avant de partir... et elle ne le souhaitait pas. Elle ne voulait pas qu'il la voit dans cet état. En fait... elle ne savait pas ce qu'elle craignait le plus: qu'il la voit dans l'état de faiblesse et de détresse où elle était plongée, où de ne pas supporter de devoir lui dire au revoir... Alors lâchement, elle lui avait laissé un mot qu'elle avait fait porter dans ses quartiers. Elle lui disait tout et lui demandait pardon pour son départ si précipité. Elle espérait qu'il lui pardonnerait.
Elle détourna ses yeux de la fenêtre pour fixer son regard sur la route poussiéreuse. Elle croisa le regard de sa chef de clan, la puissante NSA, et fit avancer sa monture pour prendre sa place à ses côtés. Elle se redressa dignement pour masquer sa douleur, et NSA leva le bras, donnant le signal du départ.
D'un seul tenant la colonne s'ébranla et entama son périple de retour. Syhl tenta de se focaliser sur son travail de diplomate, sur les prochains conflits probables, sur les expéditions à mener en zone neutre... mais ses mains se serrèrent toutes seules sur les rênes de sa monture.
Elle avait gagné une guerre... mais elle avait perdu une bataille.
Son coeur resterait prisonnier pour toujours dans le palais des BITT, dans cette petite salle fraîche perchée en haut de la tour centrale.
A tout jamais.
(ah un petit message d'amour au milieu de tant de gérémiades...
)
Les deux palais adverses étaient tombés...St XII et leurs alliés avaient été vaincu,
dans un sens il aurait dût s'en rejouir chanter sa joie à tout va, mais en vérité ce qu'il avait tant redouté été arrivé.
Sa bien aimée allait retourner avec les siens dans les lointaines contrées du sud-est.
....
la journée d'hier avait été éprouvante, il avait fallu remercier chaque soldat des clan alliés venu prêter main forte,
recoudre mothfersaigner,
ramener à la vie les morts,
soigner les mourant et faire la fête,
Stouf s'était donc couché bien tard surtout qu'il avait voulu profiter au maximum de la présence de celle qu'il aimait...
du coup ce matin c'est bien tard qu'il émergea de son profond sommeil, affolé il se leva d'un bond.
à la porte quelqu'un frappa...
le messager entra dans la piéce et tendi sa note.
du premier coup d'oeil Stouf reconnu la gracieuse écriture de son petit ange, elle lui annonçait son départ...
(le reste du contenu de ce mot est trés privé
)^^
son sang ne fit qu'un tour, il déboula dans les escalier à moitié nu tout en essayant d'enfiler maladroitement de quoi être plus présentable, il manqua de se vautrer de tout son long plusieurs fois mais parvint en moins de temps qu'il aurait dût être possible au bas de sa tour et habillé.
sans halte il fusa vers le pont levis abaissé de sa forteresse,
la zone était plutôt agitée, beaucoup de soldats allaient de droite à gauche...
mais Stouf ne vit aucun PesteN....ils étaient déjà partis
un épais nuage de poussiére au loin.
sa belle était déjà partie, il n'avait même pas put lui adresser un dernier regard...Stouf dût rassembler ses forces pour retenir les larmes qui lui montérent aux yeux.
"au revoir ma belle" dit il dans un souffle...
avant d'aller la rejoindre, serait ce au bout du monde, Stouf savait qu'il lui fallait acomplir une mission...
"Bientot mon adorée,bientot nous serons réuni à nouveau
car rien en ce monde ne pourait se mettre en travers de notre amour..."