Le fracas des armes était audible à cinq lieues à la ronde. Et justement, à une demi_lieue au nord-ouest, une roulotte avançait, avec le déhanchement due au irrègularités du chemin qui caractèrise les roulottes (!). Sur le banc en faillard poli par les frottements, tenant d'une poigne lache les rennes, un vieux fumait la pipe. Il racontait à une gnomette une de ses histoires invraisemblables, mèlangeant dragons et donjons jusqu'à plus soif. Mais par respect, ou parce qu'elle savait que cela faisait plaisir au vieux, elle écoutait, en tripotant une de ses couettes brunes.
-Papa ! papa écoutes !
Le vieux s'interrompit et ferma les yeux.
-Papa ! Pourquoi tu fermes les yeux ?
-Ne m'as tu pas demandé d'ecouter ? Alors tais-toi !
...
-Oui, tu as raison, on se bat, par là je dirais.
-Dis papaaa... On peut y aller ???
Le vieux n'avait pas besoin d'ouvrir les yeux pour reconnaitre ce ton suppliant, et savoir qu'il ne resisterait pas longtemp au regard trés travaillé qui allait avec. Au bruit, il éstimait qu'il y avait au plus cinq douzaines de combattants, peu discrets, de la cavalerie vraisemblablement. La region n'étais pas sûre, mais ils constituaient un equipage à l'air bien inoffensif.
-C'est bon tu as gagné... va te changer, apportes moi Insurrection ! allez plus vite.
Quelque instant plus tard, la gnomette étais bardé de cuir sous ses habits habituels, et avait placé derrière le coffre, son épée, celle de son père, un grand arc, deux lances, et deux glaives, ainsi qu'une dague à sa ceinture et dans sa botte. Au sommet colline suivante, il avait en vue le combat. Un groupe de paladin s'en prenait à une compagnie d'aventuriers, et même, si ses yeux commençaient à marquer leur age, le vieux étais presque sur voir parmis ces derniers des silouhettes connues. Il eu une moue reprobatrice: toujours là ou il faut pas...
A coté, sa fille ne tenait plus en place:
-on y va ? on y va ? on y va ?
-non, on regarde dabord. que vois-tu ?
-mais euh...
-QUE VOIS-TU ?
-euh... les soldats sont plus nombreux... mais ... ils ont l'air en difficulté (les yeux rouges de son père la fixaient, elle le savait) ils ont l'air de manquer d'entrainement... et les aventuriers veillent les uns sur les autres !
-bien ! et quel camp irais-tu aider ?
-les aventuriers !!! (il lui repondit d'un sourire)
Ils sautèrent chaqun d'un bord de la roulotte, le vieux saisissant une épée à la lame noire et une lance de 7 pieds de longs.
-leurs armures sont de piètres factures, mais, elles arreteront tes coups. De la vitesse et de la précision, tiens prend celle-là, (il lui lançait une lame fine et courbée) et vises les jointures.
Après une carresse sur l'encolure du bourrin, Ils s'avançèrent à petites foulées vers le combat, qui faisait rage. Le vieux semblait rajeunir un peu, tandis qu'il amenait son épaule en arrière. Il accelera, et balancant tout son corp, envoya en sifflant la lance, qui alla traverser de part en part l'un des soldats. Puis il dégaina son épée en ralentissant, tandis que la gnomette partait en courant, avec force moulinets, vers son premier ennemi.
_________________
|