[ Naissance d’Abred - I ]
Le visage du jeune elfe portait encore les stigmates d’une journée encore bien remplie. Observant quelques instants le seau censé abreuver les vieilles carnes confiées par le Client au Relais de l’Auberge de Liairel, il immergea brièvement son visage, noyant la crasse cumulée sur ses traits, l’odeur tenace aussi témoignant de l’ingratitude des tâches qui lui étaient imposé jour, comme nuit.
… J’ouvre les yeux et j’observe les variations des impuretés qui m’entourent, tout comme mes cheveux se faisant algue. Plus de pesanteur, plus de bruit non plus, si ce n’est la basse fréquence du Dessous des Eaux. Je m’amuse à rejeter mon souffle, faisant de mes bulles des caresses sur mes joues meurtries par la violence de l'Autre. Je suis libre.
- Abred ? Abred ! Abred !