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 Sujet du message: [ Le Passage ]
MessagePublié: Dim 07 Août, 2011 22:23 
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Syhl respira un grand coup et poussa finalement la lourde porte en chêne, qui pivota sur ses gonds et claqua contre la pierre avec un bruit sourd.
Vide.
La pièce était vide.
Les chaines pendaient au mur, vides et immobiles.

Elle entra, fit quelques pas, humant l’air du cachot avec l’espoir d’y trouver la plus petite parcelle de preuve d’une présence. Mais rien n’y fit. Il n’y avait que l’air rance coutumier aux lieux clos de longues dates, et l’odeur âcre du vieux foin moisi en pleine décomposition au sol.
Lasse, elle s’adossa au mur qui faisait face à la porte, et se laissa glisser jusqu’en bas, les yeux fermés.

Elle avait trop attendu.

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 Sujet du message: Re: [ Le Passage ]
MessagePublié: Dim 07 Août, 2011 22:24 
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[ Flashback ]


Quand l’Assassin lui avait fait comprendre, par des petites allusions, des petits rires, des regards, qu’ Ethan était peut-être encore en vie, et retenu dans les sous sol du Cabaret… Ethan, son frère… ce frère qu’elle pensait avoir tué de ses mains… ce frère tour à tour aimé, haï, maudit et pleuré… vivant ?
Elle s’était précipitée dans les escaliers, dévalant les marches, tournoyant de paliers en paliers dans les frous frous soyeux de sa robe, pour déboucher hors d’haleine, devant cette fameuse porte en chêne. Mais elle n’avait pas su aller jusqu’au bout. Elle n’en avait pas eu la force. Sa main tremblante s’était posée sur le loquet, mais elle n’avait pas pu l’ouvrir. Elle s’était contentée de rester immobile, debout, face à la porte, de longues minutes durant… avant de remonter vers ses appartements, en se cramponnant aux murs et de s’y enfermer pour essayer de se reprendre.
Ce petit jeu, elle l’avait reproduit, à plusieurs reprises. A chaque fois, le même scénario. La descente vers le cachot, le blocage, les suées froides, et la remontée désespérée. Plusieurs fois même elle avait croisé Lunerousse en haut des escaliers, petit sourire en coin et regard perçant. Qui avaient eu le don de l’exaspérer encore plus.

Elle n’avait jamais réussi à faire le dernier pas. Toute une vie de recherche, toute une existence passée, torturée par le remord du fratricide d’abord, puis obnubilée par une quête en guise de repentir… Une porte, une simple porte la séparait de son but. Ce pour quoi elle avait tout sacrifié, amis, camarades, compagnons.
Elle avait eu peur de faire face à son crime. Peur d’affronter la réalité. Peur de se retrouver en face de celui dont elle avait voulu prendre la vie. Peur du regard d’Ethan sur elle. Mais, de quel regard, exactement ? Comment réagirait-il en la voyant ? comment la regarderait-il ?

Avec haine, bien sûr. Avec colère. En toute évidence.
Avec de incompréhension, aussi, certainement. Des questionnements. Quoi de plus normal.
Mais surtout… avec ce que Syhl craignait par-dessus tout de voir dans les yeux d’Ethan…
La pitié. Cette pitié qu’elle n’avait pas su avoir au moment de lui enfoncer sa lame dans le ventre. Cette putain de pitié, qu’elle avait vu dans ses yeux au moment de mourir, ce regard terrible, horrible, qui était à jamais gravé dans sa mémoire et qui continuait de la hanter nuit après nuit.
Syhl n’avait jamais réussi à ouvrir la porte… parce qu’elle savait, inconsciemment, qu’elle se trouverait obligée de revivre l’une des pires journées de sa vie.

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Et puis, l’Assassin avait quitté le Cabaret et le clan, pendant un temps. Après son départ brusque, la Vamp s’était une nouvelle fois précipitée vers le cachot maudit. Mais cette fois, elle avait réussi à surmonter son appréhension, et elle avait ouvert la porte.
Pour trouver la cellule vide.
Elle avait hurlé de rage, de douleur et de frustration en martelant les murs de ses poings. Lunerousse était parti. Mais était-il parti seul ? Avait-il pris soin d’emmener avec lui celui qu’il prétendait détenir ? Ou bien le cachot avait-il toujours été vide, tandis qu’il s’amusait de la torture psychologique que la jeune vampire vivait au quotidien ? Tout était possible avec un être comme lui.


Elle avait continué d’exister, jour après jour, nuit après nuit, d’automatismes en habitudes. Se nourrissant rarement avec plaisir, souvent par obligation. Se raccrochant à sa promesse de servir sa Lady, et ses frères et sœurs. Se laissant peu à peu envahir par une forme de lassitude douce. Un engourdissement apaisant et salvateur.


Et puis il était revenu. Abred. Reprenant sa place auprès de sa Lady. Et réveillant chez la jeune Vampire ses angoisses et ses questionnements.
Sauf qu’elle n’avait pas eu le cran cette fois de recommencer ses allers et venues vers le cachot. Elle n’avait pas voulu se ridiculiser encore devant l’assassin. Elle n’avait aucune preuve qu’Ethan ait pu un jour se trouver dans ce cachot. Ni qu’il en ait été enlevé par Lunerousse. Et encore moins, que le retour de celui-ci ait pu signifier qu’il y ait été ramené.

Les jours et les nuits avaient continué à se succéder, comme si rien ne s’était passé… Mais un mal mystérieux avait commencé à envahir le Monde. Les gens tombaient malades les uns après les autres. Pertes d’appétit, perte d’envie, perte de tonus. Le mal avançait et faisait des ravages dans tous les univers, dans toutes les sociétés, dans toutes les strates de la population. Peu à peu, soldats, servantes, nobles, mendiants, prêtres, tous finissaient invariablement par se terrer chez eux, s’enfermant, se coupant du monde, et sombraient un jour dans une profonde léthargie dont ils ne s’éveillaient plus.
Même le Cabaret, qui pourtant avait jusque là été relativement épargné, avait finit par être atteint par le Fléau.
Et parmi les victimes… l’Assassin.

C’est ce qui avait poussé la jeune vampire à vaincre une nouvelle fois ses démons et à se diriger vers les sous-sols du Cabaret. Pour, enfin, savoir.

Et trouver, une nouvelle fois, la pièce vide.

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 Sujet du message: Re: [ Le Passage ]
MessagePublié: Dim 07 Août, 2011 22:24 
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Syhl rouvrit les yeux et considéra la pièce autour d’elle.
Cette cellule vide résumait bien ce qu’était l’existence de la vampire. La poursuite aveugle d’un but fantomatique et intangible. L’attente de quelque chose dont elle n’était même pas sûre de l’existence. Qui lui faisait mal et ne lui apporterait rien, sauf davantage de souffrances jour après jour.

Au final, la question n’était pas de savoir si Ethan était ou non en vie. Syhl savait au fond d’elle, qu’elle n’aurait jamais la réponse à cette question. Pas seulement parce que le seul à pouvoir lui répondre, Lunerousse, était plongé en pleine léthargie. Mais aussi, parce qu’elle savait qu’elle n’aurait jamais le cran d’aller jusqu’au bout. Parce que ce but qu’elle s’était fixée, n’était finalement qu’une porte supplémentaire qu’elle mettait elle-même sur son chemin, pour ne pas à avoir à regarder en face le bout de la route. Parce qu’une fois ce but atteint, cette porte ouverte, il n’y aurait plus rien pour la détourner de son cheminement.

A quoi bon s’inventer des buts à atteindre, pour se prouver qu’on a encore raison d’être et se refuser à l’Evidence ?
Syhl savait qu’elle était arrivée au bout de tout. Elle n’avait plus de raisons d’avancer encore. Sa famille ? Tout était si loin maintenant. Ses amis ? Beaucoup étaient morts, d’autres somnolaient, atteints par ce mal mystérieux. Son Amour ? Il avait disparu depuis maintenant si longtemps. Oui, il y avait des gens autour d’elle, qui la soutenaient, qui l’accompagnaient, mais… mais jamais elle ne s’était sentie aussi seule pourtant.

Syhl avait fini par comprendre. Pendant un bref instant, elle revit son bel Amour, et sa sérénité à lui parler de son Ultime. A l’époque, elle s’était indignée, n’avait pas accepté. Aujourd’hui, elle comprenait. Elle esquissa un pauvre petit sourire, au Souvenir de ces instants de Vie si précieux. Mais il n’y avait pas de regrets dans son sourire. Juste un peu de mélancolie.

Syhl se leva. Sa décision était prise.
Elle épousseta sa robe et entreprit de regagner les étages.
Laissant la porte de cachot grande ouverte derrière elle.

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 Sujet du message: Re: [ Le Passage ]
MessagePublié: Dim 07 Août, 2011 22:28 
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En Nécropole. La nuit venait juste de tomber.

La jeune femme acheva de se maquiller. Du rouge sur ses lèvres, un beau rouge bien vif. Cheveux laissés libres de flotter autour d’elle. Comme la propre liberté qu’elle s’était offerte par sa prise de conscience.
Une dernière touche de parfum. Vanilles et épices. Comme elle a toujours porté.
Ultime vérification de sa besace et de son contenu. Il n’y avait pas grand-chose dedans. Quelques feuilles, quelques fanfreluches. Un foulard. Une chemise. Quelques vestiges qu’elle voulait emporter avec elle pour son dernier voyage. Ainsi qu’un anneau doré, qu’elle passa à son doigt.
Elle se leva, complètement nue, et enfila sa mante noire. Rabattant sa lourde capuche, elle sortit, se faufilant dans les rues du Royaume qui commençaient à s’animer, et emprunta l’une des portes de la Nécropole.

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Une fois hors de vue, Syhl laissa tomber sa mante, et dans le même temps l’insigne qu’elle portait. Et c’est ainsi, nue, qu’elle s’engagea vers une destination connue d’elle seule.
Elle chemina pendant plus de deux heures, libérée, heureuse, presque ivre de sentir le vent sur sa peau, les gouttes de rosée caressant ses jambes, la bruyère crisser sous ses pieds.

Puis elle arriva dans une clairière totalement dégagée, au milieu de laquelle se trouvait un dallage en pierre rond d’une vingtaine de mètres de diamètre. Au centre du dallage, deux longues chaines étaient ancrées, d’un peu moins d’une dizaine de mètres chacune, séparées d’environ un mètre.
Syhl s’assit au sol, et enchaina ses poignets avec les lourdes chaines, puis elle prit soin de lancer la clé au loin, en dehors du dallage. Puis elle s’allongea, nue, sur le dallage glacé.
Au dessus d’elle, le ciel d’un bleu nuit intense était constellée d’étoiles. Syhl était calme et parfaitement détendue. Pour la première fois depuis longtemps, elle prenait le temps de regarder les choses, de considérer le Temps. Apaisée. Sereine. Elle vit les constellations se lever, d’autres disparaître. Plusieurs heures passèrent ainsi, dans la contemplation et la méditation.

Elle se redressa et plongea la main dans la besace à côté d’elle et en retira une poignée de feuilles. Elle était allée les prendre dans la demeure d’Abred. Elle espéra qu’il lui pardonnerait cette intrusion… enfin, s’il sortait un jour de sa léthargie. Comment appelait-il cela déjà ? Savica Divinum. Quelque chose comme cela. Peu importait. Syhl savait que ces feuilles lui permettaient de voyager dans des sphères invisibles aux yeux des autres gens. Pour son dernier voyage, Syhl avait eu envie, elle aussi, de voir ces contrées, de voyager au-delà des sens.
Quelle quantité prendre ? Qu’est-ce que cela pouvait bien faire ? Elle risquait quoi ? De mourir ?
Petit sourire ironique.

La jeune vampire considéra sa main. Une dizaine de feuilles. Etait-ce trop ? Elle s’en foutait pas mal. Par contre, était-ce assez ? Elle l’espérait.
Elle les prit une à une en bouche, les mâchant avec attention et soin. Une dizaine de minutes passa avant qu’elle ne ressente les premiers effets. Ses yeux se dilatèrent imperceptiblement. Tout autour d’elle, les choses prenaient plus de consistance. Les sons était plus entiers, les odeurs du sous-bois proche plus fortes, plus odorantes. Les couleurs de la nuit lui paraissaient plus nettes. Comme si pour la première fois, réellement, ses yeux voyaient, ses oreilles entendaient. Elle poussa un profond soupir et continua à prendre des feuilles en bouche. Le Temps passa encore.

Petit à petit, ses muscles se détendirent. Elle se sentait « partir », comme si elle tombait en arrière. Comme si elle perdait pied. Sensation étrange, mais pas désagréable en soi.
Dans le même temps, ses Souvenirs remontant à la surface, des visages apparurent devant ses yeux. Des visages familiers. Amis. Aimés.
Ceux de sa famille. Sa mère, son père. Kaios. Ethan. La petite Viviel.
Ceux de ses anciens compagnons d’armes. Des PesteN. Des Borns In The Teardrop. Des DTC. Des Vamps.
Ceux d’ennemis de toujours aussi. Des Sylves. Des Avalons. Des Gard-Gnos.
Tous ces visages tournoyaient devant elles. Certains souriant, d’autres plus sérieux. Certains riant, d’autres pleurant.

Syhl les voyait tous, les reconnaissait tous. Tous ceux qui comptaient pour elle. Qui avaient fait partie de sa vie. Qui avaient jalonné son Chemin. Qui lui avaient permis de devenir celle qu’elle était à présent. Tant de rencontres qui l’avaient construite.
Syhl eut une petite larme qui coula le long de sa joue. Sa main enserrait encore quelques feuilles lorsqu’elle perdit le contrôle de ses muscles, la faisant retomber mollement sur la pierre.

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Au dessus d’elle, le ciel s’éclaircissait peu à peu. Le bleuté sombre de la nuit laissait peu à peu la place aux premières lueurs de l’aube.

La jeune vampire ne sentait plus la Faim lui tirailler le corps. Elle était bien. Elle se sentait de plus en plus légère, comme flottant au dessus de tout. Les premières couleurs apparaissant dans le ciel explosaient devant ses yeux, comme un kaléidoscope infini. Ces couleurs merveilleuses qu’elle avait tellement eu envie de revoir une dernière fois, avant de partir. n long ruban de brumes s’enroulait et se déroulait sous ses yeux, s’étirant, se contractant.
Syhl eut un petit rire aux milieu de ses larmes. Etait-ce là son Chemin à elle, finalement ? Il semblait se perdre vers l’avant, dans une lueur aveuglante. Elle devait le suivre, elle le savait. Elle eut la sensation de tendre les bras vers lui. Pour continuer à le suivre. Parce qu’il était la promesse d’un A-Venir au-delà de tout ceci.

Syhl cligna un instant des yeux et sa vision explosa en mille morceaux. Le ruban avait disparu, seules le kaléidoscope de couleurs demeurait sous ses yeux, de plus en plus vif à mesure que la nuit s’achevait. Peu à peu, Syhl sentit une forte chaleur s’emparer d’elle, l’entourer, une chaleur étouffante. Le soleil se levait. Son corps essaya, dans un réflexe de survie, de se relever pour se mettre à l’abri de ses rayons mortels. Mais la drogue affaiblissait son corps ainsi que la Faim. Les chaines l’empêchaient de quitter le dallage, ce même dallage qui lui interdisait de s’ensevelir dans le sol pour y attendre que le jour passe et que revienne la nuit salvatrice. Rien n’avait été laissé au hasard. Syhl avait soigneusement préparé chacun des actes de cette soirée.

La jeune vampire se tordit sous la brûlure des lueurs de l’Aube. Elle ouvrit grand les yeux, haletante de souffrances, et alors elle Le vit. Ce n’était qu’une silhouette au lointain qui s’approchait. Mais elle savait que c’était Lui avant même de voir son visage. Oui, elle le savait. Son bel Amour. Son Abred. L’Humain. Celui qui l’avait aimée, qu’elle avait aimé. Pas l’être froid et glacé qui reposait dans sa crypte, non. Celui qui avait été un Homme autrefois, empli de chaleur et de vie. Celui qui l’avait prise si souvent dans ses bras. Celui qui lui manquait tant, depuis qu’il avait disparu.
Syhl laissa libre cours à ses larmes en le voyant. Vision ? Réalité ? Etait-ce si différent, après tout ? Où était la frontière entre les deux ? Peu importait. Il était là, à lui tendre la main. Souriant de ce sourire si chaud qu’elle avait appris à aimer. Ses yeux brillants de cette lumière si particulière qu’elle aimait y lire autrefois. Comme une invitation. Comme un appel. Comme une attente. Il était venu, le Passeur, pour l’aider à franchir cette nouvelle Porte sur sa route. Elle ne s’était pas trompée. Le Passage était là à portée de main. Nimbé des couleurs flamboyantes de l’aurore. Il ne lui restait plus qu’un pas à faire…



Et dans un hurlement à glacer le sang, alors que les premiers rayons du soleil apparaissaient, triomphant, le corps de la jeune guerrière s’embrasa tout entier, brûlant également la besace et son contenu à côté d’elle. Les Flammes brûlèrent durant de longues minutes, avant de s’éteindre, ne laissant au sol qu’un peu de cendres qui furent balayées sous un coup de vent.

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Seul demeura sur le sol un anneau encore rougi par la chaleur.
Un anneau, avec une inscription dans une langue d’un autre Âge.


" Tá grá agam duit "

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