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Kromack se trainait, fatigué, blessé. Du sang séché, épais et en quantité, et ce n'était pas que le sien, le recouvrait telle un gangue de lave, raidissant ses articulations, rendant ses gestes encore plus lents.
Sérieusement blessé par erreur par un allié, qu'il n'avait frappé qu'une seule fois en retour pour éviter d'envenimer la situation, il n'en avait pas moins continuer de se jeter avec colère et furie sur tous les elfes qu'il avait rencontrés.
Ceux-ci étaient tous morts, mais, peu-à-peu, les forces de Kromack avaient décliné... Et quand, enfin, il fut en vue du château de la HordE, c'est une espèce de gigantesque croute de sang séché qui lança un regard soulagé et reconnaissant vers les ramparts...
Il pénétra dans la forteresse sous les yeux ébaubis des passants. Les guerriers le regardaient avec envie, imaginant les combats héroïques qu'il avait pu mener, les enfants s'enfuyaient dans les jupes de leurs mères, les mères le regardaient avec détresse, se demandant s'il ne s'agissait pas de leur fils, parti au combat la veille...
Il se dirigea vers la boutique. Là, on achète de tout : armes, potions, parchemins...
Mais tout y était hors de prix ! Pour acheter les 2 potions de vie dont il avait besoin, il lui eut fallu vider sa bourse jusqu'au dernier écu !...
Il sortit, dépité, toujours aussi blessé, toujours aussi sal, toujours aussi lamentable.
Se trainant au marché, espérant trouver une potion moins chère, il entendit des bruits... Un cerbère se promenait à l'extérieur des murailles.
Il décida de se jeter sur lui. L'animal le tuerait rapidement, Kromack ressuciterait en son royaume, et pourrait ensuite prendre un portail pour revenir rapidement, et en pleine forme.
Ce qu'il fit. Il attaque le cerbère, qui ne réussit à le tuer qu'au quatrième assaut, malgré la fatique extrême du grunt...
Et c'est là que tout bascula...
Kromack revint à lui au milieu d'une sorte de plaine immense... Enfin... Elle paraissait immense. Noyée dans une brume impénétrable et séculaire, elle n'autorisait guère la vision à plus de quelques mètres.
Kromack aperçut une silhouette, au loin, à l'ouest, sorte d'ombre spectrale de la taille d'un grunt. Il le héla, mais n'entendit même pas sa propre voix. L'autre fit demi-tour, puis disparut...
Kromack était seul. De nouveau en pleine forme, il décida de repartir et choisit de se diriger vers l'ouest, puisqu'apparemment il y avait du monde là-bas. Et puis, il sentait que telle était la direction du château.
Il marcha, un heure, deux heures, une journée entière... Bizarrement, il ne ressentait aucune fatigue. Puis il se demanda pourquoi cette brume ne disparaissait pas, pourquoi il ne rencontrait personne... Que se passait-il ?...
Il n'avait pas faim, il n'avait pas soif, il n'éprouvait aucun de ces besoins auxquels nos corps nous ont tous habitués... Il ne comprenait pas. Dans l'expectative, il se baissa et cueillit une fleur. Il la sentit... Normale, rien de spécial...
Sauf...
Au sol... pas de tige coupée : la fleur était toujours là. Il regarda sa main... Plus de fleur. Il grogna. Même un grunt n'aime pas ne pas comprendre. Il reprit sa route. Quelques heures plus tard, las de cette situation mais pas fatigé pour autant, il regarda le sol à ses pieds...
La fleur était là.
Il n'avait pas bougé d'un pouce... Il marchait depuis plus d'une journée, et il n'avait pas avancé d'un pouce... Etait-il prisonnier de l'enchantement de quelque elfe démoniaque ? Ou avait-il rejoint le paradis des guerriers ? Dans ce cas, il lui paraissait bien insipide.
Il s'accroupit, son regard se perdit dans le vague, et il laissa la brume le submerger...
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Pas être parce que Kromack rien avoir à dire que Kromack pas pouvoir te fermer la gueule, l'elfe!
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