Participez à la Cyber-Manifestation
Le 4 avril à Strasbourg, la manifestation qui devait marquer le point
d'orgue du contre-sommet de l'Otan, a été entravée et violemment
réprimée.
Nous vous proposons de protester contre les inadmissibles entraves à la
liberté de manifester contre l'Otan et de poursuivre ensemble cette
manifestation... sur internet, en interpellant directement les
autorités.
Pour cela :
Signez la cyber-lettre en ligne qui sera envoyée en votre nom au Président de la République, au Premier
Ministre, à la Ministre de l'intérieur, au Ministre de la défense, au Préfet du Bas-Rhin,
ainsi qu'aux députés de votre département - cela ne prend que quelques instants.
Des albums photos :
http://ztefx.free.fr/ManifAntiOTAN/Mani ... bourg.html
http://picasaweb.google.com/andre.schla ... TRASBOURG#
http://picasaweb.google.com/cathy.aubro ... trasbourg#
http://picasaweb.google.com/wine050708
http://picasaweb.google.com/otanstrasbourg
Un grand nombre de témoignages en commentaires (le #16 est particulièrement bien rédigé):
http://otan-strasbourg.dna.fr/?Le-recit ... station-en
D'autres anciennes news :
http://otan-strasbourg.dna.fr/?Les-auto ... -expliquer
http://otan-strasbourg.dna.fr/?La-prefecture-rejette-la
http://otan-strasbourg.dna.fr/?On-a-lai ... uverte-aux
Mais que fait la police ?
http://www.dailymotion.com/video/x8w9se ... olice_news
Gouvernement - MAM envisage d'interdire la cagoule lors des manifestations :
http://www.lepoint.fr/actualites-societ ... 0/0/333385
Le simple fait de sortir votre téléphone portable pour filmer des violences vous rend complice de ces violences.
http://moreas.blog.lemonde.fr/2009/04/1 ... la-prison/
Stratégie politique et policière pour empêcher l’expression libre des pacifistes
(commentaire publié
ici)
Tactique de la cocote minute
• Ouverture du pont d’Anvers avec deux heures de retard • Echauffourées
entre policiers les cagoulés et tirs de grenades lacrymogène et
assourdissantes • Puis ouverture du couvercle en laissant passer des
manifestants chauffés à blanc. Au passage certains pillent la station
service.
Tactique de la division et de l’intoxication
• MAM annonce 60.000 manifestants avant • Elle bloque le tramway • Elle
filtre à la gare • Elle bloque les cars sur les routes • Elle filtre et
bloque les manifestants au pont Vauban (en particulier des gens du
service d’ordre de la manifestation) • Les autorités allemandes
bloquent sur le pont de l’Europe à Kehl.
Tactique du laisser faire •
Les habitants du port du Rhin l’ont dit pendant la cérémonie des chefs
d’états, il y avait un policier tous les deux mètres • Lorsque les
casseurs et incendiaires se sont mis à l’œuvre, les CRS étaient reculés
de 200 mètres sans intervenir de 13h30 à 14h15 • Les pompiers ont été
particulièrement discrets (menacés ? en danger ?). Ce sont des lances à
eau allemandes de la police qui interviennent pour tenter d’éteindre
l’incendie.
Tactique de la souricière et de l’humiliation
• La manifestation s’est engagée dans un chemin sans issues possible. •
Les policiers ont bloqués devant et ont chargés derrière compressant
les manifestants pacifiques en même temps que ceux qui le sont moins. •
Ils ont laissé passé les manifestants les bras en l’air comme des
prisonniers.Ils ont refusé de laisser passer même les personnes agées
ou handicapées, les obligeant à un détour de plusieurs kilomètres.
Tactique de l’amalgame
"Je veux dire mon soutien aux forces de l’ordre qui ont travaillé avec
calme, avec maîtrise." « Quand on se prétend pacifiste on ne défile pas
avec une hache… ! » Nicolas S.
Commission d'enquête au sénat (FRANCE)
--PROPOSITION DE RÉSOLUTION
tendant à la création d'une commission d'enquête sur les
circonstances et les conséquences de la gestion du service
public des forces de l'ordre dans le cadre du Sommet de
l'Organisation du Traité Atlantique Nord les 2, 3 et 4 avril
2009,
PRÉSENTÉE
Par MM. Jacques MULLER, Jean DESESSARD et Mmes Alima
BOUMEDIENE-THIERY, Marie-Christine BLANDIN et Dominique VOYNET,
Sénateurs.
EXPOSÉ DES MOTIFS
Mesdames, Messieurs,
Les 3 et 4 avril 2009 s'est tenu à Strasbourg le sommet des
chefs d'Etat et de gouvernement de l'Organisation du Traité
Atlantique Nord (OTAN).
En marge de ce sommet s'est organisé un « contre sommet »,
regroupant des organisations et des citoyens majoritairement
issus de la société civile et du mouvement pacifiste de
différents pays d'Europe. Ces organisations ont tenté
d'organiser une série de manifestations pacifiques,
parfaitement légitimes, en vue d'exprimer démocratiquement
leur opposition aux orientations politiques et militaires de
l'OTAN.
Le sommet des Chefs d'Etat et de gouvernement ainsi que le
contre sommet ont donné lieu à un déploiement des forces de
l'ordre particulièrement important (plusieurs milliers).
En dépit de cette présence massive, des incidents matériels
graves ont éclaté, notamment des incendies, qui ont dévasté
l'un des quartiers pauvres de la ville de Strasbourg. Ces
exactions sont dues à la présence d'individus, pour certains
parfaitement organisés en commandos, venus souvent de loin
pour semer la destruction dont ils sont coutumiers à chaque
rassemblement international. Ces derniers, dont les
pratiques et les valeurs sont aux antipodes de celles du
mouvement de paix, n'ont strictement rien à voir avec les
manifestants qui ont tenté de s'exprimer, en vain.
Au regard de ses événements qui ont traumatisé la population
de Strasbourg et plus particulièrement ceux du quartier du
Port-du-Rhin précité, il convient aujourd'hui de
s'interroger sur la gestion des évènements par les forces de
l'ordre le samedi 4 avril :
1) Il ressort de nombreux témoignages, (d'habitants, de
manifestants, d'élus, comme de journalistes) qu'il s'est
écoulé un laps de temps particulièrement important entre la
commission de méfaits, notamment les agissements des
incendiaires dans le quartier du Port-du-Rhin livré à
lui-même, et l'intervention des forces de l'ordre : en
témoigne le sauvetage de l'école du quartier par l'action
courageuse de mères de familles venues à la rencontre des
casseurs.
2) Dans le même esprit, des fonctionnaires de police
présents en bordure de l'ancien poste de frontière ravagé
par un incendie ayant demandé l'autorisation d'intervenir
immédiatement, se sont vus curieusement invités de rester
spectateurs, laissant ainsi le champ libre aux casseurs.
3) Tous les observateurs ont relevé une concentration de
véhicules de pompiers en centre ville, notamment près de la
place Gutenberg, qui contraste étrangement avec le déficit
évident sur le tracé de la manifestation.
4) Contrairement à ce qui avait été conclu avec les
organisateurs de la manifestation qui s'est toujours
explicitement revendiquée pacifique, l'accès au Jardin des
deux Rives, site de rassemblement excentré et bien
sécurisable alentours, a été empêché par la multiplication
des barrages, le plus souvent loin en amont du site. Les
observateurs notent ainsi que le déploiement des forces de
police semble avoir été conçu prioritairement pour limiter
l'accès - et l'ampleur du cortège - plutôt que pour protéger
les biens et les personnes, y compris les manifestants, tant
sur le site et que sur le trajet convenu.
5) Si les autorités ont été amenées par les événements à
modifier le parcours de la manifestation initialement
convenu avec les organisateurs, elles ont ensuite piloté le
cortége dans une véritable impasse. Les charges de forces de
police à la poursuite des casseurs en queue de cortège ont
créé une situation extrêmement dangereuse compte tenu du
nombre de manifestants pris au piège, dans un véritable
étau, entre barrages policiers et grenades lacrymogènes,
bombes assourdissantes et flash-balls : si la panique
s'était emparée des manifestants, le drame était inscrit.
L'ensemble de ces observations fonde la demande de création
d'une commission d'enquête sur la gestion des forces de
l'ordre (polices nationale et municipale, gendarmerie etc.)
par la ministre de l'Intérieur Michèle Alliot-Marie,
notamment en vue de vérifier la véracité des témoignages et
des déclarations des uns et des uns autres.
C'est pourquoi nous vous demandons, Mesdames, Messieurs,
d'adopter la présente résolution.
PROPOSITION DE RESOLUTION
Article unique
Il est créé en application de l'article 6 de l'ordonnance
58-1100 du 17 novembre 1958 et de l'article 11 du Règlement
du Sénat, une commission d'enquête composée de vingt et un
membres.
Cette commission est chargée d'apporter toute la lumière
nécessaire sur les circonstances et les conséquences des
événements violents survenus à Strasbourg du 2 au 4 avril
2009, et plus particulièrement sur la gestion du service
public des forces de l'ordre.
Comte tenu de la nature des événements qu'elle est chargée
d'examiner, la commission veille particulièrement à
recueillir des informations sur des faits n'ayant pas donné
lieu à des poursuites judiciaires, conformément aux
dispositions du troisième alinéa du paragraphe I de
l'article 6 de l'ordonnance du 17 novembre 1958 précitée.
Gaz lacrymogène : celui lancé à Strasbourg contre les manifestants est interdit en temps de guerre
Petite enquête de
www.otan-non.org... Les grenades de gaz lacrymogène qui ont
notamment été employées contre la manifestation de samedi, sont des
PLMP 7B, de gaz CS.
Elles explosent au sol avec un bruit assourdissant puis crachent de gros volutes de gaz.
Lancées dans la foule,
l'une d'elles a atterri à un mètre du camion du Mouvement de la Paix,
et d'autres tout autour parmi la foule des manifestants pacifiques
bloqués dans une véritable souricière, déclenchant la fuite éparse de
la foule au risque d'une bousculade dramatique, et disloquant la
manifestation.
Lorsqu'on se documente un peu sur les gaz lacrymogènes, il est intéressant de lire ceci : "
Fin août 1914, le génie militaire de l'armée française utilisa ce gaz [lacrymogène] sous forme de cartouches suffocantes
en Alsace contre l'armée allemande. Cela fut un échec et entraînera une controverse avec l'Allemagne
au sujet du déclenchement de la guerre chimique."
Cocasse non ?
Encore plus intéressant, extrait de
http://dioxyde.org/statique/g8/ (un site sur le G8 d'Evian) :
"Utilisation de cartouches de gaz cancèrigènes contre les manifestants.
Il est désormais confirmé de part de nombreux manifestants que la
police a utilisé des grenades de gaz CS. Ce gaz provoque
hauts-le-coeur, souffle coupé, impossibilité de respirer, peau brûlée,
envies de vomir, brûlures d'estomac et douleurs au foie. S'il est
pulvérisé sur le sol il peut rester actif pendant plusieurs semaines.
Il a été utilisé notamment par la police à Gênes.
D'après une
étude publiée en 1998 au journal de l'American Medical Association, le
CS absorbé serait métabolisé dans les tissus périphériques sous la
forme de cyanure, substance connue comme étant cancérigène.
Ce gaz est interdit en temps de guerre et par le protocole de Genève contre l'utilisation de substances suffocantes ou de gaz.
Le journal de l'American Medical Association indique à propos de ce
gaz : « la possibilité de conséquences médicales à long terme comme la
formation de tumeurs, des effets sur le système de reproduction et de
maladies pulmonaires est particulièrement préoccupant, considérant
l'exposition à laquelle ont été soumis des manifestants ou non
manifestants pendant des opérations d'ordre public »."
Il y a une photo de la grenade PLMP 7B
sur cette page.
Quelques sources, sur ce gaz qui a été utilisé à Gênes et est visiblement souvent utilisé par la police :
[url=http://fr.wikipedia.org/wiki/2-chlorobenzylidène_malonitrile]Le gaz CS ou 2-chlorobenzylidène malonitrile (sur Wikipedia)[/url]
Gaz lacrymogène (sur Wikipedia)
et aussi :
Interdit en temps de guerre, autorisé en période de paix :
De Seattle à Gênes, gazés avec le CS