Forum Heroes' Chronicles

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CHAPITRE 25 : Le jour où la chasse des [RFL] débuta
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Notre récent combat contre ces nains brigands dans lequel mon sort avait joué un rôle décisif avait sans nul doute soudé l'équipe autour de moi. Je gagnais peu à peu leur respect et en même temps qu'ils prenaient confiance en eux alors que nous approchions du sombre territoire des Undeads. On pouvait y croiser des zombies (ces horribles êtres dont la chair pourrie lentement, laissant apparaître os et boyaux), des vampires, des fantômes, ... Rien que d'y penser, nous avions tous un peu froid dans le dos. Et les monumentales tours noires du royaume des Undeads que l'on venait de dépasser nous avaient confortés dans cette opinion !

Nous avons évité les routes fréquentées durant quelques jours. En chemin, Rkull leva une fois le bras pour m'indiquer le ciel.
- Tiens !, tu as vu ? un dragon. Il est un peu fou pour s'aventurer jusqu'ici !

J'avoue que la vie de ce dragon m'importait peu ...

Finalement, Omer DIPLEU nous permit de retrouver un mort-vivant parmi les autres. C'était lui aussi un guetteur pour le compte de la Cité de la Sagesse.

- C'était un humain, autre fois. Mais une triste histoire l'a rendu ainsi, m'expliqua Omer.
- Je croyais qu'en devenant ainsi, leur esprit était corrompu et qu'ils ne pensaient qu'à détruire et piller à l'extérieur de leur territoire ?
- Pas tous, me répondit Omer. D'ailleurs le grand prêtre dont il dépend ne l'aurait pas permis.

Nous allâmes donc à la rencontre de ce qui fut un être humain. Il avait reconnu Omer et s'adressa à nous dans un sourire qui ne me fit aucun bien.

- Bonjour Omer, que fais-tu ici ? c'est très dangereux pour toi !, énonça t-il en guise de message de bienvenue.
- Je suis avec Pois_Len, à la recherche de trois Undeads armés de haches qui ...
- Oui, je suis au courant, le coupa l'Undead. Mais parle moins fort, car tu vas au devant des ennuis mon ami.

L'être nous expliqua alors qu'il avait déjà rapporté de nombreuses fois aux 4 grands prêtres les activités récentes de trois tueurs. Trois redoutables guerriers qui se vendaient au plus offrant pour tuer n'importe qui dans le Lorndor. Ces trois mercenaires étaient également à la tête d'un clan de guerriers assassins : les [RFL].

- Les [RFL] vous intéressent, vilains curieux ?!, cria soudain une voix nasillarde.

Venu de nulle part, un groupe d'une dizaine de mort-vivants hideux nous encercla. Leur chef dont la seule froide puanteur glaçait le dos nous menaça.

- Vous pensiez vraiment entrer dans le territoire des Undeads sans vous faire remarquer ?
- Qui êtes-vous ?, répondis-je.
- Nous sommes ceux qui vont vous permettre de retrouver votre jeune ami, disparu jadis.
- Mon ami ?
- Ah le pauvre!, ricana, le chef en loques, quelle idée de se lever en pleine nuit et de vanter ses exploits amoureux auprès d'une jeune gnome. Tout allait bien pour lui, jusqu'au moment où il a mentionné votre tatouage. Pffft, quelle erreur ! Par un malheureux hasard, les [RFL] étaient dans la salle. Ils se sont souvenus qu'une prime leur avait été proposée plusieurs années auparavant pour tuer tous ceux qui portaient un tel tatouage. Alors plutôt que de vous tuer, ils ont éliminé le gnome et ont tenté de vous devancer dans vos recherches pour tuer le plus grand nombre de tatoués possible. Une vrai chasse au trésor !
- Comment sais-tu tout cela ?
- Nous travaillons pour les [RFL] pauvre petite ! Et maintenant c'est à votre tour de mourir !

Ainsi, je venais d'apprendre pourquoi le gentil gnome que j'avais croisé un soir avait disparu le lendemain. Des mercenaires avaient été engagés pour traqués tous ceux qui portaient un tatouge semblable au mien. Nous devions venger tous ces morts en chassant tous ces [RFL] ... et sortir vivants de ce nouveau combat, car les Undeads nous attaquèrent furieusement. Aussitôt, le club des cinq, Omer et Rkull engagèrent le combat tout aussi vigoureusement que nos adversaires. Mes guerriers étaient de très grande valeur : malgré le nombre, ils avaient confiance. Mais je vis d'autres combattants s'approcher tandis que le Chef hurla encore.
- Nous sommes près d'une trentaine, vous ne vous en sortirez jamais !

Voyant le danger, Rkull cria.
- Pois_Len, fais nous un de tes sorts, vite !

Je commençais immédiatement mon incantation pour lancer le plus terrible sort dont j'étais capable. Les mots venaient d'eux-mêmes tandis que je sentais la magie irradier autour de moi, de plus en plus forte. Puis, curieusement, j'entendis une autre voix et senti un courant magique différent s'insinuer dans le mien. Incroyable !, ce flux de mana était plus puissant que le mien : il emportait le mien comme s'il ne s'agissait que d'une vulgaire brise qu'un violent coup de vent pouvait balayer ! Ma propre magie s'amenuisait : mon sort allait échouer.

- Ha Ha Ha, ria encore le Chef des Undeads. Moi aussi je suis magicien ! Et je le suis assez pour annuler les effets de ta misérable magie !

Je vis à leurs regards, que Rkull, Omer et les autres avaient compris. Ils se battraient jusqu'au bout, mais nous étions perdus.

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CHAPITRE 26 : Pois_Vif
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Ce qui se produisit alors me fait encore froid dans le dos quand j'y pense. Je me souviens avoir ressenti de la terreur en même temps que le soulagement d'être sauvée.


Au plus fort du combat, une sorte de tourbillon de feu apparu soudain. Si chaud que je découvris ensuite que le sol était calciné jusqu'à un mètre de profondeur. Ce tourbillon avala chacun de nos assaillants : l'un après l'autre, ils furent tous réduits instantanément en cendres. Les dernier eurent à peine le temps de crier leur horreur.


Hébétés par ce phénomène qui nous avait épargné, nous vîmes approcher un curieux engin de bois et de fer avec à son bord un petit gnome. Et près de lui, Rkull reconnu aussitôt le dragon qu'il avait vu voler dans le ciel.

- Hello Rkull !, dit le petit gnome comme si de rien n'était.
- Pois_Vif ??, répondit Rkull. C'est toi ?
- Ben oui, c'est Barbecue qui t'as reconnu et qui m'a guidé jusqu'ici. Il était temps, on dirait !, dit-il en plaisantant presque.

Ce petit gnome dont j'avais tant entendu parler me sembla immédiatement être un fou furieux. Malgré son sourire et son air espiègle, je voyais ses pupilles légèrement teintées de rouge, comme celles de son dragon nain. Je compris plus tard que les forces magiques des deux (le dragon et le gnome) fusionnaient de plus en plus, transformant peu à peu le gnome, malgré lui.

Les retrouvailles entre Rkull et son vieil ami furent longues et émouvantes. Je les laissai quelques minutes, le temps de soigner mes amis guerriers, salement amochés. Nous n'avions plus qu'un seul cheval et presque plus de vivres. Il nous fallait revenir dans une auberge d'urgence pour nous reposer.

Néanmoins, nous restâmes sur place pour la nuit et je pus discuter longuement avec le jeune Poisien qui s'avérait être le fils du Roi de mon peuple et mon cousin, plus vieux de quelques années. Nous avions été séparés depuis cette fameuse nuit durant laquelle les nains nous avaient attaqués et j'avais été enlevée.

Je lui racontai mon aventure qui le passiona tout de suite (il ne me dit presque rien de lui !!). Et quand j'eu achevé mon histoire, il m'annonça tout bonnement qu'il connaissait un Arbre Majestueux, loin, très loin à l'Ouest. Presqu'au delà du territoire des Undeads.

- Il faut y aller, m'expliqua t-il. Si ton initiation passe par la rencontre avec tous ses arbres, il n'y a pas hésiter.
- On ne peut pas aller aussi loin. Regarde, nous sommes claqués.
- Aucune importance, Barbecue peut nous emmener toi et moi. Dis à tes amis de retourner à la première auberge venue, on les y rejoindra plus tard !

Pour Pois_Vif, tout semblait simple. Je crois que n'ayant plus d'attache depuis si longtemps, il avait pris l'habitude de prendre ses décisions très vite. Mais Rkull et Omer me conseillèrent la même chose, alors nous partîmes dès le soleil levant, emportés dans les airs par le dragon.

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CHAPITRE 27 : Ma première leçon
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Barbecue vola longtemps, emportant sur son dos Pois_Vif et moi. C'était la première fois que je volais : ce fut un éblouissement. On ressentait une telle liberté, dans les airs. Le dragon pouvait nous emmener partout, sans effort.

Là-haut dans le ciel, je n'avais plus aucune idée des distances, mais il me sembla bien que nous avions voyagé assez pour couvrir une distance d'au moins 3 semaines de chevauchée ! Le paysage changeait considérablement pour ne devenir qu'un desert vide. Pois_Vif demanda à Barbecue de nous déposer sur la crête d'une montage pour me permettre d'admirer le paysage, à la fois splendide et désolé.





Je reconnais que ces instant passés à admirer l'horizon fut une révélation. Je ressentais peu à peu un tel calme en moi que je me surpris même à respirer plus lentement, profondément. Posément. Pois_Vif me regarda sans rien dire, me laissant à ma rêverie. Puis il m'indiqua l'horizon sur la gauche, d'où l'on pouvait apercevoir de minuscules silhouettes noires. C'était notre destination.

Nous sommes donc repartis dans les cieux, quelques minutes jusqu'à rejoindre une magnifique étendue d'Oliviers. Il devait en avoir des milliers, à nos pieds, sur des centaines de lieues à la ronde. Je remarquai alors qu'ils étaient soigneusement disposés en cercle et que Pois_Vif m'emmenait en son centre.

Il avait raison ! Au milieu de tous ces Oliviers magnifiques (j'ai une passion pour les arbres aux troncs torturés, tordus et noueux), il en était un plus grand que tous les autres. Immense, comme un roi au milieu de ses sujets, il semblait trôner dans cet immense désert.

Barbecue se posa près de l'Arbre Majestueux sur lequel je reconnu aussitôt le même ruban de soie que sur les autres Arbres. Simplement, il était d'un jaune vif.

- J'ai toujours trouvé ce ruban multicolore étrange, me dit Pois_Vif. Pas toi ?
- Comment ça ? Il est jaune, ce ruban, lui répondis-je.
- Pas du tout, on dirait un arc en ciel !

Je n'insistais pas : il y avait de la magie dans ces rubans. Tout le monde ne devait pas voir la même chose. Je préférai m'approcher de l'incroyable Olivier. Souvent, le tronc d'un Olivier se divise en deux branches principales, comme s'il s'agissait finalement de deux arbres, arrimés au sol par un même tronc originel. Celui-ci faisait exception à la règle, dans un sens qui ne me surprit pas. Son tronc se divisait en 5. Comme les 5 têtes de l'hydre. Sans doute même devait-il exister 5 arbres majestueux en tout dans le Lorndor ...

Je caressai le ruban de soie, délicatement parfumé. Puis touchai finalement le tronc de l'Arbre Majestueux...

======== WOUFFFF ! ==========

- Bonjour Pois_Len, me dit le prêtre. Tu me reconnais ?
- Bien sûr, vous étiez avec les autres dans la caverne. Vous n'êtes pas le plus âgé, celui qui porte un diamant autour du cou, ni celle qui m'a recueillie après l'épreuve du Sapin Noir.
- En effet, je suis Alfghan : ici, c'est mon domaine. Et je suis le protecteur de l'Olivier.
- J'ai droit à une nouvelle épreuve ?
- Non, à un entretien. Tu comptes pourchasser les [RFL] ?
- Vous les connaissez ?
- Bien sûr, depuis longtemps. Mais nous n'avons bien d'autres moyens que la force frontale pour agir.
- Ils veulent notre perte, il faut les tuer avant qu'ils ne parviennent à tous vous trouver.

Le prêtre sourit.

- Leur commanditaire cherche les trésor de la Cité de la Sagesse. Notre objectif est que la Cité reste secrête, mais on ne peut rien contre les légendes. Et les légendes parlent de trésors fabuleux.
- Et c'est vrai ?

Le prêtre sourit à nouveau, avant d'ajouter :

- Pour le moment, les [RFL] n'ont trouvé que des prêtres. Ils sont encore bien loin de trouver les 4 grands prêtres de la Cité.

Je compris que l'ordre étrange auquel j'appartenais était constitué de 3 niveaux : les guetteurs, les prêtres et les grands prêtres. Ces derniers, au nombre de 4 en attendaient un autre ... moi ?

- Si tu veux te battre contre eux, nous t'aideront à les trouver. Mais n'oublie pas que vaincre n'est pas un but en soi.
- Ah bon ? Et quel est le but, alors ?
- Un vrai Magicien de la Cité de la Sagesse consacre tout son temps au perfectionnement de lui même, me confia Alfgan. Je ne sais pas comment surpasser les autres. Tout ce que je sais, c'est comment me surpasser. Souviens t'en, Pois_Len.


======== WOUFFFF ! ==========

Lorsque je revins à moi, il faisait nuit. Pois_Vif m'attendait tandis que Barbecue cherchait à carboniser les mouches qui lui tournaient autour.

En pensant au magicien Undead qui aurait pu nous tuer, la leçon que venait de m'asséner le prêtre prenait une signification particulière : y aurait-il toujours quelqu'un de plus puissant que soi dans le Lordnor malgré nos efforts ?

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[HRP : la plus grande oliveraie du monde est en Tunisie. Alfghan a repris à son compte une citation du livre des Samouraïs (Hagakure). ]

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CHAPITRE 28 : Une monture extraordinaire
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Pois_Vif n'a posé aucune question et Barbecue n'a jamais carbonisé sa mouche. Nous sommes repartis comme nous étions venus, en direction du territoire des Undeads. Quel plaisir de voler ! Accrochée à Pois_Vif, j'ai défait mes cheveux pour leur laisser un peu de liberté. Ils étaient tressés depuis si longtemps, les pauvres !

De retour à notre point de départ, nous n'avons retrouvé que l'étrange engin de Pois_Vif : mes amis étaient partis se réfugier dans une auberge, à la frontière du territoire. J'expliquai alors à Pois_Vif mon projet d'arrêter les 3 chefs du clan des [RFL].

- Trois Undeads armés de haches ? J'ai déjà dû les croiser, m'expliqua le petit gnome.

Pois_Vif me raconta alors sa rencontre avec les cruels [RFL] qui avaient poursuivi et tué un gnome. Lui-même se proposa de partir à la recherche du "Grand Maître" (c'était le nom que les trois [RFL] avaient donné à leur commanditaire), persuadé qu'il valait mieux être seul pour passer inaperçu au milieu du territoire des Undeads.

Pois_Vif me fit alors un merveilleux cadeau, prouvant ainsi qu'il avait bien la grandeur d'âme d'un roi (le roi des Poisiens) : il me donna sa monture mécanique. Wahouuu !, son étrange engin, double cylindre surpuissant et armé jusqu'aux dents était désormais à moi !

Nous nous sommes quittés et après quelques tentatives malheureuses pour faire démarrer Tempête (j'avais donné ce nom à l'engin), j'ai foncé en direction de l'auberge retrouver mes amis. Nous avons décidés d'y rester quelques jours, attendant des nouvelles des guetteurs éparpillés partout dans le Lorndor pour trouver les [RFL].

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[HRP : Lors de cette attente, Pois_Len fera le rêve étrange de 9 créatures, prisonnières d'une étrange île . Dans son rêve, elle vit une île, perdue au milieu de nulle part. Un profond brouillard l'encerclait.

Dans son rêve, elle entendit des soupirs, ronflements, grognements, râlements, hoquètements, reniflements, baillements, crachements et même, elle crut entendre des paroles et voir une silhouette se mouvoir les bras levés vers l'avant. C'était quelques créatures du Lorndor qui dormaient encore et se réveillaient peu à peu dans un lieu inconnu.

Elles allaient découvrir que dans ce monde, la magie et la force ne comptaient plus.

En revanche le temps allait compter grâce à des messages réguliers comme celui-ci :
============= Heure = 00:00 =============

.... A suivre ici sur le forum de la Ligue d'Argent

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CHAPITRE 29 : Le réveil
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L'attente a duré des mois. Tous les guetteurs de la Cité de la Sagesse avait été contactés. Comme une immense armée d'invisibles combattants, ils avaient répondu à l'appel de leurs maîtres, c'est-à-dire à l'appel des prêtres que j'avais croisés dans la caverne. Eux-mêmes avaient accepté ma quête, rompant ainsi leurs habitudes d'isolement et de contemplation.

Des rapports me parvenaient : parfois en songe, parfois par des messagers. Les [RFL] étaient poursuivis partout dans le Lordnor, les moindres recoins étaient fouillés, des sommes d'argent étaient versées pour délier les langues ou calmer les peurs car les [RFL] étaient considérés comme des guerriers redoutables, d'une très grande habileté. C'étaient aussi des mercenaires à la solde d'un magicien dont le nom n'avait pas encore pu être découvert.

J'appris aussi à me battre et mes sorts étaient devenus plus puissants (Typhon +). Lorsque je les lançais j'avais parfois la sensation de faire corps avec toute la nature qui m'entourait. Parfois, ce n'était plus moi qui lançait le sort, c'était ... Elle, la Terre, la Nature, la sêve des arbres. Ou bien c'était eux : les éléments du vent....

Ce matin, dans un demi-sommeil, j'ai su que le jour était arrivé. La retraite des [RFL] serait découverte et je partirai alors en chasse.

quand y en a plus, y en a encore!
génial!
allez y Pois-Vif, contente de voir que vous n'abandonnez pas votre plume ^^

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CHAPITRE 30 : Ma seconde leçon
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Je me suis levée et me suis dirigée vers la salle principale de l'auberge, où mes compagnons et moi avions passé ces dernières semaines. Je n'avais pas trop prêté attention au bruit autour de moi, habituée que j'étais aux réveils dus aux rires et aux cris des clients. J'aurai dû.

Les chambres étaient dans une remise, à l'arrière de l'auberge au premier étage. Pour rejoindre la salle principale, il suffisait de longer une passerelle qui menait directement en haut d'un escalier qui plongeait ensuite au beau milieu de la salle. Ainsi, dès que j'eu ouvert la porte de la passerelle pour pénétrer dans l'auberge, j'ai compris qu'il se passait un phénomène étrange.

J'étais en haut de l'escalier et je vis que la salle était déserte. Pas une âme. Pas une seule flamme dans l'âtre de l'imposante cheminée qui pourtant nous avait toujours réchauffée, durant ces dernières longues soirées. Je m'en voulu alors de n'avoir pas remarqué ... le silence.

Prudemment, je descendis l'escalier en tirant mes éternels couteaux, seules armes que je ne quittais jamais. Incroyable, l'auberge était déserte : les tables et les verres étaient bien là mais personne n'était là pour les boire. Je décidai de sortir et ... Horreur, alors que je posai la main sur la poignée je vis (enfin) le sang sous la porte. Epais et noir, il progressait lentement, s'infiltrant peu à peu dans la pièce. Quelle sorte de bête pouvait bien se vider d'autant de sang, là juste dehors ? Prête à lancer le plus puissant de mes sorts, j'ouvris la porte lentement.

Comment décrire ce que j'ai vu ? Le monde n'existait plus. Partout, je ne voyais que destructions, flammes et corps décharnés. L'odeur me surprit tant elle était forte : un odieux mélange de mort, de sueur et de sang avec ... je frissonnais alors que l'idée s'imposa ... la puanteur de la chair brulée. Le monde n'était plus qu'un torrent de sang, un monument d'immondices et de carnages. Je n'en revenais pas, que s'était-il donc passé ? Où étaient mes amis, mes gardiens ?

Je fis quelques pas, sans parvenir à éviter de marcher sur un bras, un crâne ou quelques chairs que je ne reconnaissais pas. Le monde avait disparu, brulé vif. Terrassé par ... Par quoi en fait ? Le Lorndor avait toujours été en guerre mais les forces étaient équilibrées, aucun camp n'était parvenu à dominer l'autre depuis des années. Un tel résultat si horrible ne pouvait qu'être le résultat d'un ...

- Hi hi hi !
- Ha ha ha !

Des rires ? Où ? Là !, juste sur la colline, un peu plus haut. Des Undeads qui riaient comme des fous !

- A l'attaaaque !

Hein ? Qui ? Une dizaine d'autres Undeads surgirent aussi et fonçèrent vers les deux fous. Les deux hyènes furent massacrées immédiatement. Si vite, qu'il me sembla que l'une d'elle riait encore tandis que son assaillant commençait déjà à la dévorer. Je tombai à genoux, horrifiée par ce que je voyais. Déjà, les Undeads m'avaient vue et courraient vers moi. Je fermai les yeux, certaine de mourir d'une seconde à l'autre, sans rien comprendre.

Mais aucun coup ne me parvint. Les yeux embués de larmes et toujours fermés, j'eu la sensation que le silence absolu était revenu. Une petite voix me dit : "sens-tu toujours cette odeur de charnier ?". Non, je ne sentais plus rien, rien d'autre qu'une légère brise qui séchait mes larmes.

J'ouvris donc les yeux. Le monde avait changé. Il était là, bien présent, vert et bleu. Plus de sang, plus de corps, plus personne. Curieusement, cela ne me rassura pas. Le silence était lourd, palpable. Oppressant. Je me relevai et observai la plaine au milieu de laquelle j'avais cru mourrir, à peine quelques secondes plus tôt, noyée dans mon sang et celui de tous les êtres de ce monde.

Au contraire, maintenant, tout semblait calme ... mais vidé de tout. Effrayée, je me suis mis à courrir un peu partout en espérant croiser un seul être vivant : un Homme, un Tauren, un oiseau, un Nain même ! Mais je dû me rendre à l'évidence. Le monde n'était plus qu'une coquille vide. J'ai regagné l'auberge ce qui me permit de voir les étranges traces noires sur les murs. De la cendre ? Oui c'était bien ça : de la cendre noire qui dessinait sur le mur des silhouettes humanoïdes. L'ombre grimaçante sur le mur ressemblait aux derniers hommes, comme s'ils avaient été projetés là et carbonisés instantanément par un souffle d'une chaleur intense.


Mes nerfs ont craqué à nouveau et je me suis effondrée. Sans le vouloir vraiment, je lançai un sort d'ouragan d'une telle violence que l'auberge fut emportée au loin. Je l'ai observée s'éparpiller lentement puis disparaître dans le néant du ciel.


- REVEILLE TOI MAINTENANT ! ,cria une voix.
- AAAH !, mon réveil fut difficile. Quel cauchemar !

Bien des heures plus tard, j'ai reconnu la voix ce cauchemar : c'était celle du grand prêtre Alfghan. Et j'ai aussi compris le sens de ce rêve : deux forces s'opposent continuellement dans le Lorndor mais aucune victoire totale n'est préférable à l'autre.


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[HRP : Merci à R. BRADBURY pour ses chroniques martiennes]

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CHAPITRE 31 : Là où les arbres pleurent
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Cette terrible leçon m'avait été donnée en songe, sans doute par l'un des 4 grands prêtres de la Cité de la Sagesse. Je comprenais peu à peu l'étendue de leur pouvoir : s'ils étaient capables d'influencer les rêves d'autrui, qui pouvait leur résister ?

Si personne n'était à l'abri de leur pouvoir, pourquoi n'intervenaient-ils pas pour stopper les guerres et les injustices ? Et si l'ennemi ne dormait pas, ne rêvait pas ? Les Undeads rêvaient-ils ? Les [RFL] pouvaient-ils être arrètés autrement que par le tranchant d'une lame ?

Non, les 4 grands prêtres n'étaient pas invincibles. Ils avaient leurs faiblesses, sûrement, ce qui expliquait leur volonté de rester à l'écart. Ils avaient donc besoin de moi pour me battre !

"Tu connais la Haute Source et l'Olivier, soit deux d'entre nous. Tu dois désormais partir à la rencontre du plus sombre de nous quatre", dit une voix que je reconnue aussitôt.

C'était l'humaine, un des 4 grands prêtres qui m'avait soigné après ma rencontre avec l'Hydre.

"En ai-je seulement le temps ?, répondis-je.
- Comme les distances, le temps est relatif. Cherche l'endroit où les arbres pleurent, tu y recevras une arme puissante".

Et dans un brouillard, l'humaine disparut.

Peu de temps après, j'appris enfin où se cachaient les [RFL] et lorsque je tentai d'en savoir plus sur le lieu de leur retraite, je fus surprise de constater qu'il s'agissait d'un endroit presque inconnu. Très peu de personnes ne s'étaient jamais aventurées jusque là : aucun château n'y était même recensé ...

Sauf un à quelques lieues de l'entrée du territoire inconnu : perchée sur un pic jugé imprenable, la "Révolte des Assassins" veillait cruellement.