Forum Heroes' Chronicles

Prologue.


Gorgoth,Grunt Combattant Shaman, Norns.
Front de l’Union sacrée, 19éme jour d’Hiver.


« Ils sont venus et les feux redoutables se sont rallumés.
Les collines brûlent et la campagne se dessèche.
Les flots de l'Alliance s'épuisent, et les heures diminuent.
Des orages grondent à l'horizon et les feux du ciel purifient la terre.
Il n'y aura pas de salut sans destruction, pas d'espoir avant la mort. »


Tel est le chant que j’entendais dans ma jeunesse. Un chant emprunt de tristesse et de haine. Faisant partie des jeunes générations, je n’ai pas eu à vivre le destin tragique de mon peuple…je n’ai pas eu à vivre la fuite vers les Terres de la Désolation ; territoire ignoré par les envahisseurs elfes et humains.
Je suis né dans les années qui ont suivi la reconquête de nos terres ancestrales ; les années qui furent le théâtre de nombreuses naissances qui repeuplèrent notre peuple qui avait tant souffert. Je me considère aujourd’hui comme un privilégié car j’ai joui d’une enfance heureuse et en relative sécurité, contrairement aux générations passées et futurs.

La paie fût de courte durée et le sang coula de nouveau sur les terres du Lorndor. La paie…la paie…ce terme qui fait sourire de nos jours, est depuis longtemps enfuie sous des monticules de cadavres. Certains de mes frères me prennent pour un rêveur quand j’emploie ce mot, d’autres y voient un signe de faiblesse comme Khorne, mon ami de toujours. Même s’il ne dit rien, il est inutile d’être futé comme un dragon pour deviner qu’il me prend en pitié dans ces moments là. Il ne me comprendra sûrement jamais, lui qui plonge dans la mêlé en riant et qui en ressort toujours avec le même sourire…comme s’il venait de passer sa première nuit avec l’une des femelles du clan. Ce comportement m’a toujours amusé même si je crains beaucoup pour lui. Bien entendu, moi aussi j’éprouve une certaine satisfaction à voir mourir nos ennemis, mais seulement parce que cela est nécessaire…et ce sentiment reste bien éloigné du plaisir. Mais je n’en veux pas à Khorne…on ne choisit ni son enfance, ni son destin. Parfois je me demande s’il ne cherche pas à suivre les traces du célèbre et inquiétant Rob dit le Dépiauteur.
Pour ma part, j’ai opté pour une voie plus polyvalente où je pouvais soutenir mes frères dans les armes et la guérison…cette voie est communément nommée : Combattant Shaman. Les préceptes du Shamanisme m’ont étaient inculqué très jeune et je les utilise en priorité sur le champ de bataille. Cependant quand les esprits de la nature ont refusé d’accéder à ma requête, je n’ai jamais hésité à me jeter au corps à corps. Encore aujourd’hui, je suis persuadé que cette voie est en parfaite harmonie avec mes idéaux.

Trop jeune, je n’étais pas présent au front lors des premières années de la nouvelle guerre. Chaque soir au coin du feu, nous chantions des louanges et nous prions pour la victoire de nos champions partis si loin. Je sens encore la chaleur des flammes sur ma peau et le contact rassurant de ma mère assise à mes côtés…la puanteur des cadavres et les hurlements des blessés qui encerclent ma tente ce soir, me rappellent que cette époque est bien lointaine.
Le temps passé avant l’âge mûr, avant l’âge de pouvoir partir sur le front, je lai passé à m’exercer à la l’art de la guerre. Je n’étais pas particulièrement doué comparé aux autres, mais ma maîtrise des deux arts de combats me procurait une résistance importante lors des duels.

Encore aujourd’hui, je me souviens parfaitement de la frustration et de la jalousie que j’éprouvais envers Khorne quand celui ci, plus âgé que moi, quitta les mûrs de la puissante Naglimur…l’heure du combat était enfin arrivée pour lui. Je ne savais pas si je le reverrai un jour, mais je souhaitais de tout mon corps qu’il vive assez longtemps pour que l’on combatte côte à côte. Chaque jour j’étais furieux de ne pouvoir partir…j’étais persuadé d’être plus utile dans la bataille que sur ma terre natale à m’entraîner.

Le jour tant attendu arriva au début de l’automne. Un bataillon d’une centaine de recrue quitta Naglimur pour le campement Norns à la frontière Undead. Le voyage dura une semaine et un paysage contrasté défila devant mes yeux : des forets luxuriantes laissaient place à des plaines dévastées au sol noirci…les courts d’eau dans lesquels nous nous abreuvions, étaient plus loin gorgé de cadavres horriblement déformé par le soleil. Cependant aucun corps hordeux n’était présent parmis ces corps, mais les restes de nombreux bûchés funéraires restait debout. Cette vision qui témoignait des victoires de la Horde me rassura énormément tout le long de notre voyage.
Le soir du septième jour, nous arrivâmes enfin au campement Norns qui était en liesse. Sur le son des tambours, des danses tribales s’effectuais autour des feux. Des tonneaux de bière jonchaient le sol. Je me souviens de Petisca, chargé de trois barriques, ce faire poursuivre par Mo12…de Rob accrochant de nouvelles peaux à son manteau…de War3Lover mettre le feu au pagne d’Hiti…et tant de chose encore. Ce n’est pas à cette première image dont je m’attendais, mais plutôt à des visages las et fatigué.
Nous sommes alors allés nous présenter à notre chef légendaire : K-Nibal. Les histoires de ce tauren avaient bercé mon enfance et c’est avec une grande émotion et fierté que je renouvelais les rites d’allégeance. Je fus promut aux bataillons des Saigneurs, dirigé par Petisca…qui lui aussi figure dans les récits de notre clan.
Rejoindre ce bataillon me permit de retrouver Khorne. Nous allions enfin combattre ensemble, comme nous l’avions rêvé petit. Il n’avait guère changé, mis à part une musculature bien plus développée et l’apparitions de nouvelles cicatrices. Il se hâta de me narrer la bataille qui venait d’être remporté et la raison de cette fête : les Gardiens et les Klones, l’élite de l’alliance, avaient battu en retraite à la frontière Undead. La Horde, aujourd’hui unifié et allié des inquiétants morts vivant, remportait de grande batailles contre une Alliance qui avait bien du mal à garder son unité.
Mais cette guerre était loin d’être achevée et j’allais le comprendre bien assez tôt.


Vous vous demandez sûrement pourquoi j’entame l’écriture de mes mémoires. Tout simplement afin de montrer aux générations futur ce que nous avons enduré sur ces terres. Ecrire, m’aide aussi à mieux supporter ces souvenirs qui pèsent sur ma conscience.
J’espère sincèrement que cette guerre prendra fin un jour, et que ces écrits vous aiderons à ne pas commettre les même erreurs que nous.


HRP>>La suite surement aprés les partiels.