Inscrit le: Ven 11 Mars, 2005 17:53 Messages: 4806 Localisation: Sous Terre
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D : Rencontre avec des personnages
(Début décembre 2004)
Rencontres dans la Grande Place publique : Molière, Titoc, Whoami.
Les premières semaines dans ce monde de silence peut se résumer à d'infinies errances sans but, des morts sans fin, un ennui mortel.
Taper ? bof...
Rester dans le cimetière ? Ses confrères se ressemblaient tous et semblaient si sombres et cruels qu'elle en avait peur.
Chasser ? rebof : c'était d'énormes efforts de recherche de cibles, de traversées périlleuses... pour finalement voir sa proie se faire kidnapper par des bien plus forts qu'elle : quoi de plus frustrant ?
La Nécropole :
Heureusement, l'Ange Noir, planant dans ce ciel sans couleur, veillait et lui divulgait ses conseils en lui lançant de temps à autres des parchemins :
Citer: - voyager en petit groupe permet de mieux s'en sortir.
Ragaillardie par un semblant d'espoir, l'Undeadette décrocha la plume noire, qui jusqu'ici lui servait à retenir sa lourde chevelure de jais au sommet de sa tête, et l'utilisa pour écrire à des inconnus : "Bonjour, ça te dirait de m'accompagner pour chasser des monstres ?"
Mais dés qu'ils apprenaient qu'elle était du sexe opposé les réactions étaient décevantes, c'était de suite et directement :
"T'as quel âge, tu habites où, etc... ?".
Ce monde manquait cruellement de partenaires conteurs d'histoires, et aussi de congénères féminines, c'était un peu décourageant...
Un jour, Seytahn, traînant son ennui, se demandant à chaque réveil ce qu'elle fichait là, se retrouva sur la Grande Place Publique, en plein centre de Lorndor.
La Grande Place Publique :
Alors là : stupéfaction : elle entendit les personnages parler.
Sous la halle, un brouhaha joyeux et vivant l'attira, et enfin elle eu l'impression d'entrer dans un monde plus animé, plus coloré, un monde qui avait un sens, même si le désordre et la pagaille y étaient rois.
Des stands de toutes sortes s'y dressaient, avec des personnages de toutes races s'y regroupant pour y discuter.
L'un d'entre eux, appelé "Guérilla", dénotait de l'aspect général de la Halle : il semblait focaliser des cris de colères, des insultes, des remontrances et des vociférations sans appel, bref, une telle rage qu'elle le fuya instinctivement, ne comprenant rien à ce qui s'y passait. Il y était aussi question de clans, de ligues en guerre... des choses qui lui étaient complètement étrangères.
Donc, au premier abord, sans rien dire, elle se contenta d'observer, longtemps.
Et puis, le jour où elle vit son monstre se faire capturer une énième fois par un quidam chevronné, tandis qu'elle était enfin sur le point d'en prendre possession, après un investissement notoire en pistage, traque et attaques, ( pour elle qui était si faible et inexpérimentée), Seytahn repéra le stand des Plaintes et osa s'y manifester : "on venait de lui voler une araignée".
Tout le monde s'exclaffa, certes sans réelle agressivité, mais sans aucune sollicitude non plus...
Sur cette triste constatation, la magicienne resta à nouveau en retrait, et continua d'observer : aucune fille aux alentours, que des personnages masculins qui parlaient guerres, stratégies, calculs de sorts, comparaison d'armes, statistiques d'attaques... pfffffff... rien de bien croustillant. Et parfois deux Dieux, les créateurs de ce monde, entendaient leurs prières, leurs appels, leurs demandes, et ils y répondaient : cet instant là semblait assez magique.
Mais aucun des sujets traités dans les stands ne l'intéressaient vraiment.
Un jour d'effervescence :
C'est pourtant à ce moment là qu'une parcelle de mémoire lui revint : elle était dans ce monde pour apprendre tout ce qu'elle détestait, or justement ça tombait bien, il n'y avait rien qui lui plaisait vraiment ici.
Conscienceusement, elle fit l'effort de lire et comprendre et intégrer ce dont traitaient les autres sur cette Place Publique. Mais le problème, c'est qu'elle oubliait tout ce qu'elle avait tenté d'appréhender. Quoi de plus difficile, quand on n'est pas motivé ?
Par contre, à force de parcourir tous les recoins de cette Halle, elle aboutit un jour dans un endroit reculé, et assez peu fréquenté.
Elle y découvrit plusieurs personnages qui la subjuguèrent : ils parlaient d'amour, de passions, de rêve, et c'était... si drôle, si exhaltant, et si surprenant en comparaison de ce que l'on pouvait habiuellement trouver sur cette Place Publique !!!
Deux gnomes et une elfette donnaient à ce monde une connotation fantasmagorique qu'elle n'aurait jamais soupçonné. Leur Stand s'appelait " l'Antre des Aventuriers".
Pourtant, refroidie par les réponses lors de sa première tentative de s'exprimer, elle ne s'y risqua pas : elle se contenta d'observer, de loin, et se nourrit avidement des aventures Lorndoriennes rocambolesques qui y étaient rapportées.
Elle retourna chasser des monstres, gardant juste au fond d'elle la joie d'avoir découvert un endroit particulier, auquel elle ne pouvait certes pas participer, mais tant pis, c'était mieux que rien, c'était comme emporter avec elle un petit rayon de soleil dans une nuit interminable.
Puis un jour elle en eu marre, marre de mourir sans aucune raison, marre d'errer sans aucun but, marre d'évoluer sans aucun sens.
Comment intégrer des données rébarbatives sans ne jamais s'amuser ?
Alors n'écoutant que sa colère et sa révolte, elle déboula sur la Grande Place Publique et déclama ses frustrations à tue tête :
"Il fallait plus de filles ! Moins de bagarres !!! Plus d'amour et de poèsie !! Moins de drague à la mords-moi-le-noeud !!! "
Peu importe ce qu'on lui répondrait, peu importe les railleries, elle avait décidé de se faire entendre une bonne fois pour toutes et ne lâcherait pas le morceau.
( Titoc, et Molière)
Les silhouettes des gnomes se rapprochèrent de l'estrade où elle s'était plantée, les bras croisés, les poings serrrés, avec des affiches et des pancartes voyantes. Molière et Titoc, les deux romantiques originaux du Stand dénommé l'Antre des Aventuriers, étaient là, devant elle, avec leurs petits sourires malicieux.
Elle n'oublierait jamais leurs regards pétillant de malice et de curiosité, leurs commentaires fallacieux.
Cette première rencontre ne se fit pas sans accrocs, car ils vivaient surtout dans leur monde, cette "Antre", et ne savaient pas trop ce que pouvait ressentir un personnage féminin Undead dans le dur monde de Lorndor. Mais ce fut le début d'échanges sympathiques, hilarants, parfois houleux, qui débouchèrent plus tard sur une fidèle complicité.
Whoami, le Tauren chasseur de nains, mais surtout membre très actif du stand des Suggestions, s'approcha de son estrade et lut avec application ses réclamations... elle lui serait toujours reconnaissante de lui avoir accordé son attention. Il s'arrêta au paragraphe qui reprochait aux anciens écrits contant les origines de Lorndor, la rareté notoire de Déïtés féminines.
Or, pour Seytahn tout devait s'équilibrer, et s'il y avait eu autant de Dieux dans le panthéon de ce monde, il était on ne peut plus logique d'y trouver à nombre égal leur pendant en Déesses... Une entité féminine avait autant de valeur et de raison d'être qu'une entité masculine, leur complémentarité ne pouvait qu'être bénéfique, et Seytahn soupçonnait les Scribes d'en avoir inconsciemment fait l'abstraction.
Elle proposait de faire une annonce qui réclamerait la présence des filles dans cette place publique pour qu'elles aussi donnent leur avis, et se manifestent. Whoami, sensible sous son apparence de Tauren tueur-en-série, désirait lui aussi plus de participation féminine en ces lieux. Il en parla à l'un des dieux, qui accepta de divulguer l'annonce et de privilégier aux Lorndoriennes un accueil des plus sécurisants.
Les premières filles arrivèrent dans cet endroit d'échanges, Nencaran et Kaylah. Elles se déclarèrent tout aussi guerrières que leurs collègues masculins : peu importe, leur présence apporterait beaucoup, Seytahn en était persuadée.
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Dernière édition par [Vamps]Seytahn le Sam 17 Juin, 2006 11:39, édité 1 fois au total.
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