Forum Heroes' Chronicles


Nous sommes actuellement le Sam 27 Avr, 2024 21:36

Heures au format UTC + 1 heure





Publier un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 2 messages ] 
Auteur Message
 Sujet du message: Selthis, Les chroniques d'un NORNS
MessagePublié: Dim 25 Mars, 2007 17:24 
Hors-ligne
Héros Important
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscrit le: Mar 12 Juil, 2005 7:14
Messages: 126
Localisation: Derrière le bar!
Les Chroniques de Selthis

Un corps brulé...un feu magique dévorant les chairs...une épée qui siffle...le son des mourants... l’odeur du sang… La bataille faisait rage, trolls et humains, nains et taurens, orcs et elfes, non-morts et gnomes, tous luttent car ils sont enlisés sur ce front depuis des jours et des jours et juste car le combat est devenu leur seul raison de vivre.
Mais qu’est ce que je fais réellement ici ? Ma place n’est elle pas parmi les miens ? Mais qui sont-ils ?

Laissez-moi-vous conter ma chronique…

L’Origine :

Mon nom est Selthis. Je suis né il y a quarante-trois ans dans village du Clan BloodHoffs, le clan majeur de Mulgore, dirigé par Cairn BloodHoff.
Mulgore, j’y repense constamment… De vertigineuses falaises, bordant des collines et une prairie verdoyante…En son cœur un lac immense, portant le nom de mon clan, borde mon village, d’où part une route vers l’éblouissante ville de Thunder Bluff, la capitale sur les cimes. Au pied de cette magnifique cité, de nombreuses créatures vivent, en particulier les kodos.
C’est lors d’une chasse a l’encontre de ses créatures qu’il y a deux ans je fis une rencontre qui changea mon futur.
Je me souviens.

Je marchais dans la prairie, près des Rochers Rouges, suivant les traces d’une matriarche kodo immense. Une créature de sa taille pouvait servir d’excellente monture pour un guerrier tauren, et celle-ci m’intéressait particulièrement.
Remontant la piste jusque dans les collines, j’aperçu d’autre trace, celle d’un humain. Que faisait-il ici dans nos prairies, si loin de leur base des Tarrides ?
Soudain, une vision d’horreur laissa place à la piste verdoyante… Au cœur d’une petite cuvette rocheuse, la kodo que je cherchais était étendu sur le sol, le ventre ouvert par ce qui avait dû être une déflagration monstrueuse. A ses côtés se tenait une créature voûtée, décharné, s’appuyant sur un baton tordu et noirci. Se retournant, il m’aperçu et je vis alors sa véritable nature, c’était un démoniste non-mort, une abomination qui n’avait pas sa place chez nous.
« Que fais-tu ici créature d’Azeroth ? Tu as tué une créature innocente et seulement par pur plaisir… tu ne mérite de vivre. »
Le démoniste rit, un rire sombre et déplaisant :
« Tu sais jeune chasseur je ne suis plus tout à fait vivant… Vas t’en avant que je te tue. »
« Disparaît d’ici, sinon c’est par ma lame que tu périras. »

A ce moment là le non-mort incanta et un portail sombre apparut du corps du kodo, un portail d’où émergeaient des voix qui m’appelaient. Par-dessus le bruit du vent tourbillonnant autour du portail, la voix du démoniste s’éleva une dernière fois.
« Je t’envoie d’un endroit d’où tu ne reviendra pas tauren. A cette heure, les terres carmines t’attendent. Disparaît de cette terre et oublie-la. »
Les voix je me les rappelle maintenant. Elles susurraient mon nom puis le portail s'est agrandi encore tel une gigantesque mâchoire, un vent terrifiant m'a happé alors en son sein, puis plus rien.
Je senti la terre sous mes pieds mais se n'était plus l'herbe de Mulgore… Je ne reconnaissais plus rien.

L’arrivée en Lorndor :

Après un voyage au travers d'un maelström d'énergies magiques, je pris pied sur une gigantesque plaine herbeuse, traversée par un fleuve gigantesque.
Partout autour de moi régnait un bruit terrible mais qui aujourd’hui est devenu doux à mes oreilles, le fracas des épées, les hurlements des morts.
A peine le pied posé sur ce sol inconnu, un jeune guerrier humain se jeta sur moi, l’épée au clair… c’est à mains nues et à coups de corne que je du mettre fin à ses jours.
Ma première victime…ce n'était qu'une victime parmi toutes les autres qui tombent chaque jour sur cette terre de mort et de conflit.
Une fois son corps inerte s'étant affalé sur le sol, je fus frappé d'un éclair. Je croyais être mort mais suite à la disparition de la lumière, mon corps était devenu plus résistant, plus fort. C'est ici que je compris la règle de d'or de l'Arène, la force vient de la mort de nos ennemis.
Je pensais alors que seule la Mort pouvait me faire quitter cette terre de cauchemars, mais la seconde règle de l’arène me fut apprise le soir même, alors que je voulais affronter un des monstres qui peuplaient le centre de ce nouveau monde. Celui-ci me tua d’une manière atroce, et mon âme pu alors quitter mon corps… pour le rejoindre une fois encore dans un royaume ou ne vivaient que des personne de mon peuple, des taurens. Ici, on ne peut mourir, voila qu’elle était cette seconde règle.
Je compris enfin quel était le sens des paroles du démoniste

« A cette heure, les terres carmines t’attendent. Disparaît de cette terre et oublie-la. »

Les terres carmines, rougies du sang des héros qui luttaient chaque jour, rougies du sang des forts comme des faibles.

Je me mis alors à voyager au travers de cette terre qui, je l’appris plus tard, s’appelait Lorndor.
Durant mon voyage, je vis que les héros présents étaient des mêmes races qui peuplaient Azeroth et Kalimdor.
Je vis des sorciers mort-vivants calciner, geler de leur sombre magie des guerriers en armure complète. A quelque mètre d’autre mage était acculés sans mana prêt d’une auberge… les dix soldats les poursuivant les massacrèrent sans pitié. Plus loin encore, je vis un groupe de guerriers-mages écraser sous des sorts une tribu de monstres avant de les achever de leurs armes au corps à corps.
J’errai encore quelques jours, laissant la mort dans mon sillage.

La rencontre avec le Feu :

Dans mon voyage, il arriva un moment où je dû choisir entre la magie et les armes. A l'heure qu'il est ni l’une ni les autres ne m’ont quitté. Je rencontrai la magie une nuit de tempête dans la région que l’on appelait la zone neutre. Ou plutôt la magie vient à moi sans que j’eu vraiment le choix.

Au détour d’un chemin, une créature faîte entièrement de magma et de flammes me prit en chasse. N’ayant plus le choix je dû me retourner pour l’affronter… et la créature avait disparu ! A sa place se tenait une apparition fantomatique. Sa forme était fort semblable à celle des phœnix de mon monde, un grand oiseau composé entièrement de flamme brûlante et dont chaque plume était une flammèche mouvante. L'esprit élémentaire s'éleva au dessus de moi et sa voix retentit dans mon crane. Une voix chaude et rassurante.

« Tauren nous n’avons pas à nous affronter, et nous pouvons même devenir alliés si tu le souhaite. Tu as un cœur de feu jeune guerrier et ton esprit est aussi vif que mes flammes. Acceptes-tu que nous ne formions qu'un? »

Je fus si surpris de ce brusque changement de situation que je m'affalai sur moi-même. Levant les yeux vers la créature je vis que celle-ci attendait ma réponse.

« J’accepterai de te prendre comme allié si tu m'explique pourquoi. »
«Volontiers jeune tauren. Comme tu peux le voir, je suis un esprit élémentaire du feu. Cependant bien notre vie soit longue, la mienne touche à sa fin... et contrairement à la forme que j'ai adoptée pour te parler, je ne renaîtrai pas de mes cendres. Seule solution pour que je reste de manière éternelle en ces terres, c'est que mon esprit fusionne avec celui d'un être dont le cœur est aussi pur que le feu me composant et l'esprit aussi ardent que mes flammes. Beaucoup de créatures sont passées par ici mais toutes souhaitaient user du Feu pour détruire la nature de ce monde. Voila pourquoi je t'ai choisi toi, cœur pur.»
«Ton histoire me conviens et j'accepte. Explique-moi donc comment notre accord peut être conclu et cela sera fait! »
« Prononce trois fois mon nom et je rejoindrai ton esprit. »
« Quel est ton nom, élémentaire, que je scelle notre pacte. »
«Je suis Uruk, l’esprit du feu, et je consens à devenir ton serviteur »


Envahit alors par l’excitation, j’hurlais par trois fois le nom de celui qui depuis lors est mon allié.
Sentant l’esprit d’Uruk fusionner avec le mien, je sombrais alors dans les ténèbres de l’inconscience.

L’enseignement du Feu :

Le lendemain matin, je me réveillais dans la chambre d’une taverne. Avais-je rêvé, Uruk n'était-il qu’une invention, un songe ?
C’est alors que dans ma tête émergea une voix que je reconnu immédiatement par la chaleur qu'elle procurait à mon esprit.

« Bonjour Selthis, ne t’inquiètes pas c’est moi Uruk. »
« Salut à toi élémentaire. Juste une question, seras-tu toujours dans ma tête à me parler ou… »
« Ne t’inquiète pas, je ne me manifesterais que rarement et pour t’aider à maîtriser tes nouveaux pouvoir ou pour te guider dans tes jugements. Prend un petit déjeuner à l’auberge et je t’apprendrai ton premier sort dehors. »


Le petit déjeuner execrable de la taverne vite expédié et je sortis à l’air libre constatant pour une fois l’absence de combat. Un picotement nouveau circulait dans tout mon corps...Jje n’avais jamais connu ça auparavant.

« Alors Selthis prêt pour ta première leçon ? »
«Je suppose oui… »
« Bon tout d’abord la magie n’est pas une histoire de je veux lancer une boule de feu et voila que mes ennemis grillent par terre. Cela nécessite concentration, force d'esprit et dextérité. En magie la ressource principale est le Mana et tu dois apprendre à le contrôler afin de lancer un sort. Chaque sort nécessite une quantité de mana, ainsi qu’une incantation. Avec ton esprit et tes mains tu dois modeler le mana pour qu’il prenne la forme voulue de ton sort. Tu me suis ? »
« Jusque là, ça va. »
« Bon bien, je pense que tu as assimilé les bases, passons donc à la pratique. Concentre toi et modèle le mana jusqu’à ce qu’il prenne la forme que je te montre. Voila bien maintenant concentre toi sur ta cible. »
« Quelle cible ? »
« Euh attend un peu… ah oui voila le gobelin palefrenier près des écuries fera l’affaire. Maintenant tend doucement ton bras droit et prononce les paroles que je vais imposer à ton esprit. »
« Sûl Neth ! »


Une boule de feu miniature tomba à une dizaine de mètres du gobelin, mettant le feu à une botte de foin.

« Bon ce n'est pas trop mal pour un premier début mais il va falloir que tu travailles sérieusement et régulièrement Selthis. »

Le soir même, je maîtrisais enfin mon premier sort de feu, et je m’endormis au près d’un bon feu de bois, épuisé par l’entrainement dispensé par mon nouvel allié Uruk.

La proposition des NORNS :

Trois mois après mon arrivée, j'étais attablé à un comptoir d'une taverne sirotant une bière suite une chasse au monstre.
Quelques instants après que le tavernier gobelin m'ait servi, la porte de la taverne s'ouvrit laissant apparaître une large silhouette en armure noire, moins massive que moi mais plus grande que la majorité des êtres se saoulant ici.
D'une démarche démontrant sa puissance, le grunt traversa la salle et s'assit à mes côtés.
Impressionné par le guerrier orc je retournai pour voir celui qui attirait les regards de tous par sa présence. Celui-ci me regardait de haut en bas me jaugeant de ses yeux sombres.
C’est alors qu’il me parla d’une voix profonde et chaleureuse.

« Je peux m’asseoir ici mon garçon ? »
« Euh si vous voulez … »
« Petisca, appelle-moi Petisca. Et toi comment te nommes-tu donc ? »
« Selthis. »
« Bon Selthis, on est pas là pour tergiverser, alors je vais aller droit au but. Tu te doutes qu’un vieux briscard comme moi ne ferait pas le déplacement juste pour boire un coup et faire causette avec gamin. Non si je suis là c’est que je cherchais des soldats valeureux pour nous rejoindre. Nos shamans t’ont vu et m’ont dit de venir te chercher. »
« Petisca, quand vous dîtes nous, vous parlez de qui ? »
« Arrête de me vouvoyer gamin, j’ai l’impression d’être un ancêtre. Quand je parle de nous, je parle des NORNS, mon clan. »
« J’ai entendu parler de vous, et plutôt en bien. Et vous…euh…tu dis que tu veux que je vous rejoigne. Je suis qu’un simple guerrier alors pourquoi moi ? »
« Et pourquoi pas toi Selthis ? Tu me semble bien bâti, normal pour un tauren, mais tu m’a l’air sympathique et courageux…Bon je dois y aller. Tu sais t’as ta place parmi nous et t’as les capacités. Si tu veux nous rejoindre envoie moi un message par les moyens que tu peux. On t’attend.»


Le grunt se leva et sorti de l’auberge. Je regardais au fond de ma chope en réfléchissant lorsque la voix d’Uruk émergea de mes pensées.

« Tu veux mon avis Selthis, accepte sa proposition. Même moi en tant qu’élémentaire j’en ai entendu parler. Ce sont de valeureux guerriers, des braves qui se sont battus sur tous les champs de bataille de Lorndor. »
« Et je devrais accepter ? »
« Oh oui tu devrais. Demande à l’aubergiste d’envoyer un message de confirmation vers la forteresse des NORNS et part tout de suite les rejoindre. »
« Je vais réfléchir encore un peu. »
« A ton grès tauren, mais une proposition comme ça ne se refuse pas.»


Quelques heures plus tard j’étais en route vers le cœur du Lorndor, et le vent soufflait à mes côtés. Le destin m’appelait et je marchais vers lui à grandes enjambées.

La rencontre avec les NORNS :

Deux jours de marche plus tard, j’atteignis l’enceinte de la citadelle au crépuscule. Devant elle deux soldats montaient la garde.

« Bienvenu à toi Selthis, on t’attendait. »

Pénétrant dans la forteresse aux murs noirs, je découvris ce qui allait être mes futurs compagnons de combat.
Petisca m’accueilli au pied d’un escalier gigantesque montant vers la salle commune du palais. Arrivés devant les portes de la Grand Salle, Petisca se tourna vers moi et me faisant l’accolade des guerriers il prononça ces mots.

« Bienvenu chez toi camarade. »

Sur ceux il ouvrit les deux battants massifs et me poussa à l’intérieur d’une tape dans le dos. Tout autour de moi des guerriers m’attendaient en cercle devant un grand trône noir. Debout devant celui-ci un gigantesque tauren en armure se tenait debout. Il dégaina son immense arme et avança vers moi.

« Agenouille-toi Selthis. Aujourd’hui si tu es ici c’est parce que tu as accepté de rejoindre notre clan. Ferme les yeux, guerrier. »

Surpris par cette demande, je relevai la tête et regardai les visages autour de moi. Certains souriaient et tous attendaient la suite. Je baissai la tête et obéi au grand seigneur des NORNS. Une fois les yeux clos, j’attendis qui se passe quelque chose. De tout autour de moi, un martellement d’arme sur des boucliers se leva. J’entendis le tauren devant moi prendre son inspiration et le choc provoquer par la pénétration d’une arme dans la roche.

« Ouvre les yeux Selthis, car aujourd’hui si tu es ici c’est parce que tu es un NORNS et moi K-nibal je jure que ta place est parmi nous. Tu es un brave et tu n’as pas hésité à avoir confiance devant une personne armée. »

Un rugissement de joie retentit dans la salle et tous, taurens, trolls, non-morts, grunt, s’approchèrent de moi. A chacun je du faire l’accolade, serrant les poignets à la manière des guerriers. Me retournant je vis K-nibal m’adresser un sourire.

« Te voici dans ta nouvelle famille Selthis. Bienvenu à toi. Pindesucre te montrera ta chambre tout à l’heure. Maintenant l’heure est à la boisson et au rire. Demain tu viendras me voir et je te présenterais les officiers. »

Une fois les festivités achevées, je rejoignis ma chambre accompagné par un non-mort, le dénommé Pindesucre. Arrivés devant ma porte, le mort-vivant me parla d’une voix sans souffle.

« Voici tes quartiers. Je suis Pindesucre, officier et chroniqueur des NORNS. Je suis le gardien du savoir du clan. S’il y a quelque chose à savoir demande le moi. Mais repose-toi avant. Je te verrai au conseil demain. Passe une nuit agréable. »
« Merci Pindesucre, repose-toi bien. »
« Je ne dort plus depuis bien longtemps soldat, bien longtemps. Repose toi bien et dort du sommeil du brave. »

_________________
Image

Cent têtes, sans tête, sang, sans trêve ni repos!


Dernière édition par Selthis le Dim 13 Juil, 2008 21:46, édité 2 fois au total.

Haut
 

 Sujet du message:
MessagePublié: Mar 27 Mars, 2007 18:03 
Hors-ligne
Héros Important
Avatar de l’utilisateur
 Profil

Inscrit le: Mar 12 Juil, 2005 7:14
Messages: 126
Localisation: Derrière le bar!
Souvenir de Guerre

Voila près de deux ans que je combats à travers tout Lorndor au côté des NORNS. Depuis de nombreux guerriers sont tombés sous ma lame ou sous mes sorts et j’ai vu de nombreux frères d’armes succomber de manière définitive.

La guerre contre les Gardians m’a particulièrement marqué comme l’un de mes premiers conflits de champ de bataille.
Je me souviens…

Le nain marchait le long de la ligne de défense des Gardiens de la manière qui lui semblait la plus furtive. Mais il oublia que l'armée de la Horde comptait des chasseurs dans ses rangs. Les chasseurs j'en fais partie avec plusieurs membres de mon clan.
J'entendais la lourdeur de ses pas martelant le sol tel le marteau frappant l'enclume du forgeron, sentais la putride odeur de sa sueur qui coulait dans son dos.
Ce n'était qu'un simple guerrier venu me debusquer, mais ce jour là, la proie que j'étais devint le prédateur.
Doucement il s'approcha de la maison en ruine ou je m'étais dissimulé dans l'ombre des murs. Une forme de sort s'imposât a mon esprit... ce nain périra par le feu de la terre. Je me mis alors à modeler le mana pour obtenir la forme adéquat. Je sentais la magie couler à travers moi dans mon sang, dans mon cœur, arrivant dans mon esprit pour prendre consistance.
Marchant dos au soleil, le nain oublia que son ombre apparaissait dans l'encadrement de la porte. Cette erreur serait sa dernière...
Il franchi le pas de la porte, s'arrêta sur le seuil en me voyant... Le mana surgit d'un coup, la formule résonnant dans l'obscurité. Une vague de flamme brulant les chairs, fondant les armures et les armes, jaillit de mes mains, éclairant brièvement l'ombre.

Il fut le premier à tomber mais bientôt il y en aurait de nombreux autres, leur sang abreuvant la terre pour laquelle nous luttions.
La Horde est de retour sur ces terres et nous vaincrons, et les Gardiens ne seraient que les prochains à tomber.

Cette guerre se transforma en massacre et grâce à l’aide de nos alliés les Gardiens reculèrent et s’enfuirent du champ de bataille.


Une action un peu plus individuelle me marqua parmi les autres. Le combat de Brakiar Towk avec Khorne. C’est ici que je fis une découverte bien triste.
Je me souviens.

Voila trois heures que nous suivions, Khorne et moi, les traces laissées par les montures d’un groupe d’agresseurs des Renégats qui s’en étaient pris à certains de nos frères d’armes lors d’un combat contre des membres de l’Entente. Droit devant nous s’étendais la vaste plaine glacée du centre de Lorndor où seul un gobelin s’était installé et avait ouvert une misérable auberge du nom de Brakiar Towk.
Pour le moment, nous ne pouvions distinguer seulement que la silhouette sombre de la masure au travers du blizzard et de la tempête de neige qui faisait rage autour de nous.
« Nous arrivons à Bakiar Towk » cria Khorne pour couvrir les hurlements du vent.
« C’est pas trop tôt ! Je commence à geler et Seradän ne pourra pas tenir plus longtemps. »
« Les Krôhs ne sont pas fais pour vivre a de telles températures. »
« Oui, alors on se magne de rentrer dans cette auberge et de régler notre petit problème. La patrouille Renégate que nous avons croisée nous a bien dit que c’était là. »
Quelques minutes plus tard nous entrons dans les écuries où règne la chaleur animale des quatre montures de nos assaillants. Le feulement des tigres elfiques me viennent aux oreilles et les chevaux hennissent en voyant s’approcher le loup blanc de mon camarade.
« Attachons les montures vers l’entrée…Hey mais c’est un Krôh au fond là-bas »
Je me relève et me dirige vers la direction indiqué par l’Orc. La massive créature ne bougea pas.
« Alors c’est qu’il y a encore un traître à mon peuple qui travaille avec l’Entente. Je veux lui faire la peau si ça te dérange pas. »
Nous sortons tout deux des écuries et nous nous plaçons juste devant la porte, à l’abri du vent. Khorne sort sont arme et pendant que je dégrafe ma hallebarde de mon dos.
« Tu ouvres?» me demande Khorne
« Avec joie ! A trois ? »
« A trois ! »
« Un… Deux… »
« Zhûl Naar ! » rugit une voix à l’intérieur au moment où je pose la main sur la porte. Le trois ne vînt jamais et la porte implosa sous l’impact de milliers d’échardes de glace, me recouvrant d’un nuage d’éclats de bois et de givre qui pénétrèrent dans mon cuir. Je rugis de douleur et de rage et charge le responsable de mes blessures, un mage elfe de grande taille trop près de moi pour survivre.
« Miyamoto, lance ton sort, ils chargent » hurla un humain à l’elfe derrière une table.
« Ah non pas une deuxième fois l’oreille pointue » lançai-je au mage.
« Zhûl… »
Le torse déchiré, l’elfe s’effondre en arrière sur une table qu’il fracasse dans sa chute. Maintenant c’est le silence qui règne dans l’auberge. Le nez du tavernier gobelin dépasse à peine du comptoir crasseux où reposent verres et bouteilles d’alcool. Un petit rire s’élève derrière moi alors que je sens le flot de mana s’écouler dans mes plaies pour les refermer.
« Fallait pas qui s’approche autant. Crétin d’elfe. » dit Khorne dans mon dos.
L’Orc se place à ma gauche faisant passer son arme de la main gauche à la main droite. Nos regard passent sur nos adversaires, choisissant chacun nos victimes, puis le mien se pose sur un Tauren au pelage brun clair, au longues cornes noires portant une masse de bronze.
« Laisse le moi Khorne, j’ai un compte à régler avec ce traître.»
« Pas de problème je me charge du nain et de l’elfe. »
Dernier silence... Puis c’est la charge. J’entends Khorne crier à ses adversaires :
« Viens nabot, viens voir ton ami à oreille pointue se faire tailler en pièce ! »
Le Tauren se dresse en face de moi et lève sa masse vers ma tête en signe de défi.
« Tu me traite de traître alors que c’est toi qui te bas pour la Horde. Tu n’es qu’une raclure, à peine un jeune veau orgueilleux. »
Nous nous élançons en même temps, armes levées, le bruit de nos sabots résonnant dans la pièce, mais au moment où j’abats ma hallebarde, il abaisse la sienne en position de blocage. La vitesse de notre charge ainsi que notre poids nous projette l’un sur l’autre, les cornes en avant… Un duel tauren ! Nous lâchons nos armes et nous reculons chacun de trois quatre pas.
« Tu es peut-être un traître mais tu n’as pas oublié les traditions. »
« Tu n’est qu’un veau qui va payer son insolence.»
Nouvelle charge, cette fois-ci tête baissée. L’impact de nos crânes me fais reculer sur mes appuis, je perd l’équilibre et me retrouve étalé sur le dos, alors que l’une de mes cornes a ouvert le cuir chevelu du Renégat. Sur ma gauche Khorne s’est débarrassé du nain, dont la tête tranché vient de rouler sur le plancher. Le Tauren recule, une main sur le crâne, alors que je me remets à genou. Le sang s’écoule le long de son museau.
« Crevure, je vais te saigner ! » mugit-il.
Il me charge… pour ce qui sera la dernière fois. Juste avant l’impact, je m’élance en avant. Mes cornes pénètrent au niveau de l’abdomen pour ressortir dans son dos, puis finissent par ressortir lorsque le Tauren passe par-dessus moi à cause de sa charge. Celui-ci s’étale alors de toute sa hauteur sur le plancher de l’auberge.
A gauche, l’elfe fini par ployer sous l’avalanche de coups aussi précis que puissants que lui inflige Khorne. La lame de l’Orc lui transperce le poumon droit puis remonte pour sortir au niveau de l’épaule. L’elfe s’effondre dans un geyser de sang, des bulles noires se formant au niveau de sa bouche. Je ramasse mon arme et me dirige vers le Tauren coucher sur le dos, sa respiration diminuant au fur et à mesure que la vie s’échappe de sont corps.
« Meurs traître, ton temps ici est écoulé. J’espère te revoir un jour mais du bon côté de la barrière. Adieu. »
Je lève ma hallebarde et l’enfonce dans le cœur du Renégat. Un dernier soubresaut, et il cesse de bouger.
« Khorne, on s’en va, nos frères sont vengés, allons rejoindre le clan. »
Je jette une bourse au tavernier.
« Ca c’est pour le dérangement, et la prochaine n’accueille pas des membres de l’Entente dans ton établissement. »
« Ou…oui monseigneur. »
Khorne et moi sortons dans le froid et regagnons l’écurie.
« T’as pas l’air bien Selthis ! Qu’est ce qu’il y a ? »
« Rien vieux frère, c’est juste que je déteste affronter des membres de ma race et cela m’attriste de voir de bon guerriers de mon peuple mourir au champ d’honneur dans une guerre où je ne devrais pas les combattre. »
« Ne t’en fais pas, c’est notre lot à tous sur les Terres Carmines de se battre. Mais j’ai toujours l’impression que quelque chose ne va pas ! »
« Oui, ce Tauren que je viens de tuer… »
« Qu’est-ce qu’il a ? »
« Il faisait partit de mon clan à Mulgore ! »
« C’est un temps révolu Selthis. Tu n’es plus à Mulgore comme je ne suis plus à Ogrimar.
Nous sommes à Lorndor, l’Arène des Braves, et nous y sommes pour très, très longtemps. »

_________________
Image

Cent têtes, sans tête, sang, sans trêve ni repos!


Haut
 

Afficher les messages publiés depuis:  Trier par  
Publier un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 2 messages ] 

Heures au format UTC + 1 heure



Qui est en ligne ?

Utilisateur(s) parcourant actuellement ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 12 invité(s)


Vous ne pouvez pas publier de nouveaux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas éditer vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas supprimer vos messages dans ce forum

Rechercher pour:
Aller vers:  
cron
Powered by phpBB © 2000, 2002, 2005, 2007 phpBB Group  
Design By Poker Bandits     
Updated By Kieron Thwaites (Ron2K)  
Traduction réalisée par Maël Soucaze © 2010 phpBB.fr