. Plusieurs années passèrent, et un autre évennement vint troubler la tranquilité du petit village dans les arbres où habitait la famille de Dorannor. En effet, des taurens revinrent dans la forêt de Nagamor. L'elfette reconnut cette espece qu'elle détestait tant, et s'élança à travers les arbres; pour les chasser (et si possible, en tuer un ou deux) mais elle se retrouva face à un Raptor, probablement apprivoisé par un des taurens, qui devait être chasseur. Dorannor n'avait jamais vu pareille créature et lorsqu'il montra ses dents, la petite elfe fit un pas en arriere, et tomba par terre. Oui, Dorannor tombe beaucoup.
. Elle se releva presque immédiatement et sortit son
kriss. Elle se mit en position, mais le Raptor poussa un cri perçant qui allarma son maitre, et une dizaine de taurens entourèrent la petite elfe. Ils se mirent à rire très fort et à parler entre eux. Dorannor ne comprenait que les "MEUH MEUH" qu'ils proféraient. Au bout d'une dizaine de minutes, ils empoignerent la petite Dorannor, lui enleverent son kriss, et l'attacherent solidement puis repartirent en l'emportant.
. Dorannor était effrayée et ne savait pas quoi faire, elle décida donc de crier dans son langage elfique "Naranwën Läe" qui voulait dire "A l'aide". Les taurens lui mirent un coup pour la faire taire. Les yeux embués de larmes, la machoire serrée, Dorannor s'essaya, pour la premiere fois, à la magie. Malgrè que ses parents le lui aient fortement interdit, car trop dangereux pour une petite qui n'y connait rien. Elle se concentra alors, pendant des heures et des heures, elle pria sa Déesse de l'aider, et de lui donner la force nécessaire. Quand, venu de nulle part, un serpent s'avança vers elle. L'elfette avait tant bien que mal réussi à faire le vide dans sa tête, et à rechercher la quietude interieure, et elle avait apparement trouvé la clef de la magie elfique: le calme, et la confiance en soi.
. Elle n'avait nul besoin de parler avec le serpent, car elle savait au fond d'elle même qu'il savait exactement quoi faire, il s'enroula autour de la petite elfe, dans une petite étreinte, et un des taurens le vit. Il cria quelque chose aux autres, et s'approcha de l'elfe pour enlever le serpent, ne voulant certainement pas que leur futur repas soit empoisonné. Mais trop tard, le serpent enfonça ses crocs profondément dans le bras droit de Dorannor, et elle se laissa aller à un sommeil sans rêves. Elle entendit, de plus en plus lointains, les cris enragés des taurens et sourit interieurement. Elle sentit le serpent desserer son étreinte et partir, mais elle était sereine, elle savait qu'il allait chercher de l'aide.
. Elle sombra à ce moment là et un feu follet apparut devant ses yeux, il prit peu à peu la forme de sa grand-mère, qui lui dit que tout allait bien, qu'elle serait bientot sauvée, et qu'elle devait tenir bon. Puis elle reprit petit à petit ses esprits, mais tout tournait autours d'elle, lorsqu'elle ouvrit les yeux, elle aperçut le fils du voisin, du nom de Thrówyn, et qui devait avoir à l'époque quelque chose comme une 50 aine d'années. Il était très beau, soit dit en passant. Il utilisa du Lothsoril sur la jeune elfe, et elle alla de mieux en mieux au bout de quelques heures.
"Comment tu te sens?
- Mieux, je crois.
- Bien."
. Il lui sourit, et elle se sentit plus sereine que jamais. Un moment passa, Dorannor semblait réfléchir, puis elle posa la question qui lui sortit malgrè elle des levres.
"TU étais le serpent, n'est-ce pas?"
. En guise de réponse, il lui sourit, et lui dit de se reposer. A son réveil, Dorannor était dans son lit, sa mère à son chevet. On lui raconta par la suite que Thrówyn avait été gravement blessé de son combat contre les taurens, mais qu'il avait survécut. Dorannor alla à son tour au chevet de Thrówyn et en guise de remerciement de lui avoir sauvé la vie, elle versa quelques larmes qu'elle mit dans une fiole, puis y versa quelques gouttes de son sang grâce à son kriss. Elle posa la fiole sur la table, avec une lettre, et s'en alla.