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 Sujet du message: Le parcours de Seytahn, Undead Magicienne.
MessagePublié: Ven 28 Jan, 2005 20:39 
(hum ! c'est moins long, hein ? ) :?
__________________________________________________

Maman de 6 filles et 6 garçons, Dame Seytahn , Undead magicienne, n’est autre que la descendante de Hel, l'étrange Déesse des Ténèbres, aux deux visages ... Elle a aussi une lointaine parentée avec Vaïcis . Et elle garde un lien éternel avec Tubal-Caïn .
Que vient-elle donc faire sur Lorndor ? Elle l'apprendra avec vous, au fur et à mesure du déroulement de son histoire …



B - PASSE ( tout est lié )
1 - en tant que Shaetny / rencontre avec le feu.
2 - en tant que Syan'the / rencontre avec la glace.
3 - en tant que Sthayne / rencontre avec le vent.
4 - en tant que Satyneh / rencontre avec l'eau.

C - LE PASSAGE ( t'es pas sage ! )

D - PRESENT / RENCONTRE AVEC LA TERRE / LES MALHEURS DE SEYTAHN

E - FUTUR / DES SOURIRES ( correspondances )



http://heroesofwarcraft.nainwak.org/per ... ur=seytahn


DESCRIPTION :

Gare à vous : Seytahn, sous son apparente fragilité d’Undead, est quelqu’un de très fort, et nous le découvrirons jour après jour avec elle, au fil de son histoire ….

Seytahn arpente actuellement un monde hostile en voie de développement et d’ »humanisation »
Sa chevelure sombre recouvre la longue silhouette désormais décharnée.
Seuls quelques haillons rescapés de ses multiples passés lui tiennent lieu de vêture, rassemblés tant bien que mal autour de son corps squelettique …

Dans ses mains :
Une boule de Terre volcanique, riche en silicium.

- quand elle chasse du Monstre ( son activité favorite pour protéger les fermiers ou autres victimes de ces terribles créatures), ou à l’occasion pour riposter aux attaques, ou encore pour défendre son domaine, la Boule de Terre vibre … et les éléments qui la composent se mettent en fusion ; de la sphère irradie une force tellurique puissante et obscure … elle prend de plus en plus d’ampleur ! Au plus fort de son expansion, elle éclate violemment en grands monceaux de plaques rougeoyantes, tel un Séïsme de feu ravageur, et son pouvoir destructeur est irréversible …

- quand elle veut communiquer avec ses compagnons de fortune ( et aussi d’infortune ), la boule devient opaque et racornie comme de la lave froide : on aperçoit alors les éclats de silice scintiller de leurs nombreuses facettes, ils captent même les plus pâles reflets du Monde que Seytahn est en train de parcourir. Elle approche la Boule magnétique de son visage : elle écoute : et, au plus profond du silence qui envahit Lorndor, elle entend ….


Accrochées à sa ceinture, au côté droit de sa hanche, elle porte des armes éthérées qu’elle n’utilise presque jamais …
Sur le côté gauche, pend un petit sac contenant des potions de soins, pour l’aider à se remettre des attaques qu’elle subit régulièrement, et une fiole de soins absolument délicieuse tout spécialement conçue pour ses alliés. Elle ne se l’est appropriée que récemment, ben oui n’étant pas très riche il lui fallait attendre la période des soldes pour se l’acheter à prix réduit dans une boutique de Magie d’excellente réputation .

Au sommet de son crâne, un mystérieux parchemin : il est retenu par le nœud que forme sa longue natte relevée, et bloqué par une plume noire …

En résumé, Seytahn n’est autre qu’une Undead Magicienne moins démunie qu’ on ne pourrait se l’imaginer, et qui peut être très gentille, sauf quand on la cherche trop.


Dernière édition par Invité le Lun 31 Jan, 2005 13:33, édité 7 fois au total.

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MessagePublié: Sam 29 Jan, 2005 17:46 
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tu balade seythan

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MessagePublié: Sam 29 Jan, 2005 23:08 
Se promener dans un monde de Nains, de Gnomes, d'Elfes, de Troll et de Morts-Vivants, n'est pas courant, c'est normal que je balade :wink:


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MessagePublié: Dim 30 Jan, 2005 20:12 
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Je vais tout lire, promis ;)

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MessagePublié: Lun 31 Jan, 2005 7:34 
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Très belle fiche de personnage , je suis sous le charme :wink:

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MessagePublié: Lun 31 Jan, 2005 13:12 
PASSE ( tout est lié … ) :

Je vais essayer de ne pas trop m’étendre sur le passé de cette créature de l’ombre, qui n’était pas du tout Morte-Vivante auparavant …

En tant qu’Undead, vous vous doutez bien qu’elle revient de loin …

Donc, des passés, il y en a eu plusieurs, et même beaucoup ! Malheureusement pour moi, et heureusement pour vous, elle n’a su m’en conter que quatre ….

Je vais vous les rapporter maintenant et de façon abrupte, tels qu’elle me les a confiés, perturbée par l’émotion et les efforts de concentration que ces souvenirs funestes lui demandaient pour ressurgir dans sa mémoire :


1- PASSE EN TANT QUE SHAETNY / RENCONTRE AVEC LE FEU :

La forêt brûlait à certains endroits ; Shaetny sentait que c’était encore un plan tordu des chasseurs : tout leur était permis pour attraper facilement le gibier ; cette fois-ci ils avaient du déterminer de griller des zones bien précises, de façon à faire fuir les animaux dans la direction voulue : et là ils devaient attendre tranquillement dans un coin pour accueillir, armés jusqu’aux dents, leurs proies affolées qui tomberaient directement dans leur piège ; Shaetny l’avait intuité, c’est pour cela qu’elle avait fait l’effort de ne pas céder à la panique ; elle entendit le son du cors lancer sa plainte lugubre une nouvelle fois : son poil se hérissa au contact de cette mélodie plaintive, qui avait été fatale pour la plupart de ses congénères.
Derrière elle, une chaleur étouffante se faisait de plus en plus ressentir.
Peu après, les coups de feu, clairement distincts malgré le bruit des arbres craquant dans la fournaise, explosèrent en plusieurs échos. Des aboiements y répondirent.
Si on observait un peu plus attentivement Shaetny, on pouvait la voir trembler de tous ses longs membres finement musclés de coursier, interdite. Elle tenta de se ressaisir.
Figée par la peur et l’indécision, seules ses fines oreilles semblaient maintenant avoir une mobilité flagrante : elles pointaient alternativement dans tous les sens : la biche étaient aux aguets. Son cœur battait à tout rompre : pourquoi son faon, dans un mouvement d’affolement, l’avait quittée d’un brusque écart alors quelle venait de leur trouver une judicieuse cachette …
Le renfoncement pierreux, sorte de mini-grotte, pouvait être invisible à l’œil humain et inaccessible aux flammes.
Le premier coup de feu avait affolé le jeune cervidé, et il avait détalé comme une fusée !
Et là, désormais, elle ne savait pas si elle devait l’attendre devant leur repère, ou partir à sa poursuite…
Soudain, elle perçut très finement l’appel terrorisé de sa progéniture, tel un sanglot étouffé.
Comme un ressort, Shaetny la biche bondit à travers les buissons. Elle courait à si vive allure, qu’elle ne sentait pas les épineux branchages arracher sa toison dorée …
Elle s’arrêta net : ils étaient là : immenses, engoncés dans des pelages couleur sang, ils portaient une drôle de fourrure noire, arrondie et épaisse sur le sommet de leur crâne, et leurs sabots étaient 5 fois plus longs que les siens. Qu’ils étaient effrayants ces humains !

Immobile comme un tronc d’arbre parmi les troncs d’arbre, elle était invisible à leurs yeux.
De toute façon, ils étaient bien trop occupés à utiliser leur coutelas, pour se rendre compte de sa présence… et d’ailleurs, ils étaient à genoux regroupés … autour…. De quoi ?
Shaetny réalisa d’un coup l’horreur de la scène : ils tailladaient son faon encore vivant, les chiens tout autour semblaient avoir déjà commencé le « travail ».
Les feuillages … ils s’agrandirent à ses yeux… ils devinrent immenses, encore plus sombres… elle voulut s’écarter, car ils entraient en elle maintenant. Elle ne put bouger, car ils éclatèrent en mille morceaux : la souffrance venait de lui faire perdre la tête.
L’incendie suivait son cours flamboyant et ravageur.
Shaetny était toujours là, insensible aux flammes qui roussissaient ses flancs.
Seul un bruissement particulier la sorti de sa stupeur. Elle se retourna, et La vit.
Elle, La Biche Blanche. Celle que son peuple connaissait depuis des lustres, mais qui n’était qu’une légende pour ces humains.
« _ Tu ne peux pas rester là « lui dit-elle en un seul long regard de biche. Et la créature, d’une pâleur si éclatante dans la noirceur de ce que vivait Shaetny, lui ordonna ( ses yeux avaient les couleurs incandescentes du feu) :
« _ Suis-moi ! »

La biche albinos s’était élancée sur un sillage de fumée … Shaetny la suivit.
De nuages sombres en vapeurs grises, elles bondissaient toutes deux vers le ciel, loin, très loin de l’incendie.


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MessagePublié: Lun 31 Jan, 2005 13:14 
2- PASSE EN TANT QUE SYAN’TEH / RENCONTRE AVEC LA GLACE :

Elle les observait au loin, ils étaient regroupés autour de leur festin, et le sang se répandait sur la neige, la faisant fondre en gouttes écarlates . La vapeur qui s’en dégageait fit se lécher les babines à Syant’teh. Elle trouvait qu’ils étaient bien trop bruyants, avec leurs grognements de satisfaction à chaque bouchée de viande chaude. Ses naseaux frémirent : l’odeur de la proie la fit encore rêver : une biche bien charnue…
Mais Syan’teh ne s ‘approcha pas : les règles de la meute étaient strictes : le chef mangeait d’abord, les autres ensuite, elle plus tard, et elle n’aurait droit qu’aux restes.
Elle s’en moquait éperdument, parce que d’abord les restes étaient toujours délicieux ( Lutab, le loup gris, son fidèle compagnon, lui laissait les meilleurs morceaux), et ensuite, comme elle parcourait sans cesse tous les territoires environnant, elle avait souvent l’opportunité de rencontrer des petits animaux, des proies faciles pour cette chasseresse expérimentée.
La forêt, blanchie par les neiges tenaces du Grand Nord, devint silencieuse : ils avaient fini.
Ils la regardèrent. Elle fit un léger mouvement : « on peut y aller »
Syan’teh, était une louve à la fourrure abondante et claire, à peine visible dans les étendues enneigées. Ses yeux obliques avaient la couleur azurée des Husky.
Dans son regard on lisait une profonde révolte. Elle avait eu l’idée de libérer tous les chiens de traîneaux épuisés, sous-alimentés, et maltraités par les chercheurs d’or qui sévissaient dans leur contrée. Sa noble race subissait l’affront de devenir l’esclave de ces abrutis à 2 pattes cupides, et ça, c’était tout bonnement insupportable.
Alors, le Clan des Loups Libres , nuit après nuit, se regroupait et attaquait les campements afin de libérer leurs frères canins. Ils devenaient de plus en plus nombreux, redoutables et organisés.
Syan’teh huma l’air dans différentes directions. Plusieurs odeurs furent ainsi détectées, ses oreilles dressées ressemblérent à des radars, elle bondit dans la nuit claire, suivie par la troupe.
Ils coururent vite dans la neige qui crissait sous leurs pattes ; ils traversérent un bois, et entamérent une vaste étendue étincelante sous la pleine lune.
L’erreur fut fatale.
De plus en plus sûrs d’eux, poussés inexorablement par le sentiment de leur puissance, les membres du Clan avaient perdu l’habitude de prendre des précautions.
Syan’teh fit mal son travail d’éclaireuse, elle s’élança aveuglément vers le lac gelé, n’écoutant que les bruits du campement qui se rapprochaient de plus en plus. Les autres la suivaient de prés.
On entendit un énorme craquement. Et l’on vit toutes les silhouettes des loups glisser comme des billes dans le gouffre glacé qui venait de s’ouvrir sous leurs pattes.

Plus un bruit, seul le murmure ténu des flocons qui s’éparpillaient en tombant sur le lac blanc.


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MessagePublié: Lun 31 Jan, 2005 13:16 
3 - PASSE EN TANT QUE STHAYNE / RENCONTRE AVEC LE VENT :

L’enfant regardait son amie : elle semblait concentrée sur son travail. Courbée, que dis-je, cassée en deux sur son petit tabouret, son visage creusé trahissait la fatigue et la faim. A huit ans elle avait déjà des allures de petite vieille ; Sthayne en fut profondément ému.
Pâle et amaigri, il l’était lui aussi. Mais il avait encore de l’énergie, et parfois il l’aidait en cachette pour finir son travail. Il lui sourit en découvrant ses dents abîmées.
La sous-alimentation et les sévices quotidiens n’avaient pas épargné son sourire.
Elle ne le regarda même pas. Son visage restait figé devant le métier à tisser, elle semblait n’agir que mécaniquement. Sthayne était un enfant sensible ; il sentait que sa petite copine devenait chaque jour plus absente : son esprit semblait partir de plus en plus loin, son regard devenait de plus en plus hagard.
Devant cette tragique constatation, Sthayne eut du mal à contrôler la sourde colère qui montait en lui : il en tremblait de rage : »ça ne pouvait plus durer »
Il était dans le secret : la fillette devait, en plus de son labeur de 12 heures par jour, dans la cave d’une usine clandestine (pour une piètre gamelle de nourriture) subir les ardeurs lubriques du gardien … ses petits poings se serrèrent : il fallait faire quelque chose !
La douleur soudaine d’un coup de bâton dans son dos le sortit de ses pensées : le gardien ! C’était lui !
Il était gras et lourd, ses joues formaient d’énormes bourrelets autour de ses petits yeux porcins.
La fureur de Sthayne s’intensifia . Aidée par la douleur physique, la faim, le manque de sommeil, le sentiment d’injustice, cette colère se déploya de façon démesurée.
Il souffla bruyamment comme un taureau dans l’arène, et l’air ainsi propulsé commença à tourbillonner autour de lui. Il devenait rouge, il respirait fort et vite, la spirale d’air entrait et sortait de lui avec de plus en plus de force et de consistance.
Et alors là, personne ne comprit ce qui se passa : une tornade se déroula dans la pièce telle un serpent légendaire. Les meubles furent soulevés et éclatés contre le mur.
Le gardien, pourtant si pesant, fut projeté directement contre le plafond, et y resta collé dans un écrabouillement épatant.
Et tous les enfants, sa copine y compris, furent emportés dans le sillage du tourbillon d’air.
Ils étaient maintenant tous là. Par millier. Sur la route. Rien ne pouvait plus les arrêter.
Sthayne était en tête, une pancarte à la main : « Laissez les enfants grandir »
Très jeunes, très petits, très maigres, ils étaient de toutes races.
Beaucoup portaient des cicatrices… visibles, et invisibles.
La marche lente et silencieuse était impressionnante, on en parlait déjà dans les médias : plus personne ne pouvait fermer les yeux ; d’autres manifestations enfantines s’organisèrent dans d’autres pays. Bientôt, la planète fut traversée d’Est en Ouest, du Nord au Sud, par un immense sillon de petits bonshommes contestant les maltraitances dont ils étaient victimes.
Sthayne s’arrêta soudain : il reconnut la présence du vent. Il fut soulevé d’un coup sec et personne ne sut comment il avait disparu.
Mais la marche était enclenchée.
Inexorablement.


Dernière édition par Invité le Lun 31 Jan, 2005 13:26, édité 2 fois au total.

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MessagePublié: Lun 31 Jan, 2005 13:18 
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Localisation: Sur les cendres d'un nain !!
:shock: , impressionnant...

J'imagine que tu prépares ça a coté quand même :wink: , sinon, imagine la déconnection en arrivant a la fin >> :evil:

Vraiment joli, la prochaine fois, tu nous sort un livre ^^

Edit : Vu la vitesse des 3 posts ensuite, tout celà a bel et bien été préparé à l'avance ^^

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162 nains tués ^^
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Dernière édition par Whoami le Lun 31 Jan, 2005 13:24, édité 1 fois au total.

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MessagePublié: Lun 31 Jan, 2005 13:18 
4- PASSE EN TANT QUE SATYNEH / RENCONTRE AVEC L’EAU :
La jeune Dame attendait majestueusement sur les berges du Lac.
L’aube d’un jour ensoleillé commençait déjà à iriser les vapeurs qui se dégageaient des eaux sombres.
Satyneh sourit : elle entendait encore la chaude voix masculine conter ce poème lors de la dernière veillée :

« Aube
J'ai embrassé l'aube d'été.
Rien ne bougeait encore au front des palais. L'eau était morte. Les camps d'ombre ne quittaient pas la route du bois. J'ai marché, réveillant les haleines vives et tièdes, et les pierreries regardèrent, et les ailes se levèrent sans bruit.
La première entreprise fut, dans le sentier déjà empli de frais et blêmes éclats, une fleur qui me dit son nom.
Je ris au wasserfall blond qui s'échevela à travers les sapins : à la cime argentée je reconnus la déesse.
Alors je levai un à un les voiles. Dans l'allée, en agitant les bras. Par la plaine, où je l'ai dénoncée au coq. A la grand'ville elle fuyait parmi les clochers et les dômes, et courant comme un mendiant sur les quais de marbre, je la chassais.
En haut de la route, près d'un bois de lauriers, je l'ai entourée avec ses voiles amassés, et j'ai senti un peu son immense corps. L'aube et l'enfant tombèrent au bas du bois.
Au réveil il était midi. »…

L’auteur de ce poème leur était inconnu, il avait sans doute le don de traverser toutes les portes du temps.
Pas une ride ne froissait le calme miroir aquatique, reflétant fidèlement les ténébreux sapins de la Montagne Noire.
Pas un son ne venait troubler la Dame immobile et recueillie… seuls quelques discrets clapotis chantonnaient la douceur matinale.
Mais cela ne durerait pas, elle le savait : bientôt les touristes, qui savaient se faufiler dans les endroits les plus escarpés et sauvages, débarqueraient avec leurs sacs de pique-nique.
Et Satyneh la Fée n’aimait pas les regards indiscrets.
Alors elle accomplit le rituel quotidien, avec des gestes tout aussi rapides que mesurés :
Les galets les plus lisses et les plus ronds furent disposés en cercle autour d’elle, et furent rajoutés des cristaux de roche aux quatre points cardinaux.
Elle prit de l’eau du Lac dans ses mains, et entra dans le pentacle, ainsi formé par 2 triangles invisibles, en se plaçant en son centre exact. Et, avec la rapidité de l’éclair et la précision d’un savant, ses mains dessinèrent dans les airs des figures sinueuses, tout étant calculé dans l’espace et le temps.
Elle reproduisit cette scène dans les 4 directions opposées. Et ses mouvements étaient si gracieux et limpides qu’on aurait dit une chorégraphie aquatique.
Elle ouvrit les yeux, certaine du résultat : en effet un brouillard opaque s’était abattu sur les rives ; le Lac était maintenant protégé.

Le contact de l’eau froide ne la gêna pas le moins du monde.
Sept heures, sonna le carillon au loin vers la vallée : elle avait encore le temps de nager longuement avant de rejoindre sa Corporation.
Comme d’habitude elle se renversa sur le dos, et se déplaça à travers l’eau en ne bougeant que ses jambes, sans efforts, et sans faire une vague, ; elle traçait ainsi son sillage à une vitesse étonnante, le visage tourné vers le ciel.

Elle songea alors à l’organisation de sa journée :
- 8 heures : repas d’algues et de fleurs.
- 8 heures 30 : chants pour une bonne digestion.
- 9 heures : réunion pour décider de la répartitions des tâches quotidiennes au fil de la journée.
- Les soins dans les fontaines.
- Les travaux pour bâtir l’Arche d’Or ( récupération des branches dans les bois, menuiserie, élaboration d’un mastic à base de plantes et de glaise, échafaudage de la charpente).
- Activités d’orpaillage pour récupérer les paillettes d’or au bord des rivières
- Orfèvrerie pour travailler l’or qui recouvrira l’Arche.
- Les chants destinés à faire venir la pluie, et le soleil simultanément, car on ne construit pas une Arche sans la présence d’un Arc-en Ciel.
- La cueillette d’algues pour la nourriture, de fleurs pour les potions de soins, et d’herbes pour les incantations.
- Les ateliers d’astrologie pour déterminer de l’heure fatidique du départ de l’Arche d’Or.
- Des ateliers de calligraphie pour décorer l’Arche de formules secrètes et protectrices, et la pousser dans la bonne direction.

Bref, une journée bien remplie ! Satyneh aimait bien sillonner les sources, les cascades et les rivières avec ses amies les Fées, pour déboucher dans les fontaines où les attendaient les humains malades.
Mais elle préférait participer aux travaux de menuiserie. Là, elle retrouvait Talub, cet homme fort et mature qui lui glisserait furtivement des regards lourds de promesses. A l’occasion de leurs déplacements dans le travail, elle le sentirait passer tout prés derrière elle, son léger souffle chaud lui parcourant la nuque : frisson garanti, avec en surplus ce vague souvenir d’un monde de glace … où était-elle allée chercher ça…
Et, Talub, toujours très discret, lui glisserait un petit message dans sa ceinture.
Satyneh nageait toujours, voluptueusement, délicieusement plongée dans ses pensées.
Elle éviterait coûte que coûte les ateliers de confection de potions magiques.
Déjà, parce que la moindre effluve de ces concoctions lui faisaient tourner la tête dans tous les sens : elle était hyper sensible aux substances médicinales ; et elle n’aimait pas se retrouver dans un état de somnambulisme poisseux.
Ensuite, parce que c’était le Grand Mage qui présidait ces séances : à fuir également.
Si certaines étaient attirées par ses soi-disant puissants pouvoirs nocturnes ( elle soupçonnait plutôt l’attraction de sa fortune ), il n’en était rien pour elle.
Elle avait de l’aversion pour ses petits regards insistants. Et elle agissait envers lui à la limite de la correction : elle ne répondait ni à ses doucereuses paroles, ni à ses sulfureux coups d’œil.
Peu importe les pressions qu’il exerçait malhonnêtement sur elle pour obtenir son bon vouloir de prétentieux qui s’imaginait que tout lui était dû ; que tout s’achetait !
Un jour, Satyneh en était sûre, ses complots mesquins se retourneraient contre lui.

L’Ondine suspendit sa nage. Immobile dans l’eau, les évênements troublants de la veille ressurgir brusquement à sa mémoire, et elle en était à nouveau perturbée : comment avait-elle pu oublier ce matin ce qui c’était produit hier ?

Voilà :
Dans l’aurore frémissant, elle traversait le Lac à la nage, comme tous les jours.
Mais des algues s’enroulèrent autour de son corps, et l’entraînèrent vers les fonds.
Tout d’abord affolée, Satyneh s’était débattue, puis elle se calma et découvrit que toute la petite faune aquatique était en train de l’observer fixement, d’un air moqueur.
Les poissons ensuite tournèrent tous la tête en direction d’une pierre de forme rectangulaire, recouverte d’algues. Elle suivit leurs regards, et s’approcha du bloc rocheux, se demandant de quoi il s’agissait.
La roche était attaquée par l’érosion, incurvée en son centre comme un siège accueillant, mais recouvert de flore envahissante que Satyneh arracha tant bien que mal : sous les algues se cachait une entaille profonde dans la pierre, de la forme d’une lame : « on aurait dit qu’on avait planté une épée dans cette roche » songea-t’elle.
L’Epée légendaire ! Etait-ce seulement possible ? !
Dubitative, Satyneh s’installa sur la roche, atterrée par le double choc de sa découverte et des doutes qu’elle provoquait. Mais dés qu’elle fut assise, l’envie de sombrer dans un profond sommeil s’empara d’elle aussitôt.
Quelque chose la tira de sa somnolence, alors elle écarquilla les yeux de surprise à la vision de ce qui se déroulait devant elle :
Douze bulles d’air multicolores étaient disposées le long de son corps, et semblaient la regarder. Elles semblaient vivantes, et prenaient des formes ovoïdes de toutes sortes.
Puis elles s’élevèrent dans les eaux, comme emportées par les courants : elles avaient l’air de jouer avec. Enfin elles se regroupèrent en ligne devant la Fée, et firent un mouvement en forme de salut ; les 6 de droite partirent vers l’Est, celles de gauche vers l’ouest. A aucun moment Satyneh ne sut comment réagir devant cette scène extraordinaire.
Pourtant, elle n’était pas née de la dernière pluie !

En venant de repenser à ce fantastique événement, Satyneh se demanda ce matin-là si elle n’avait pas eu la berlue, la veille. Il faut dire qu’elle avait été très fatiguée par la veillée qui s’était prolongée tard dans la nuit. Elle voulut en avoir le cœur net, et plongea dans le Lac à la recherche de cette mystérieuse roche.
Elle la retrouva sans peine, à la même place que la veille. Immobile et somptueuse.
L’Ondine voulut à nouveau s’asseoir dessus, pour savoir ce qu’il allait se produire, mais elle ne le fit pas sans crainte.
Elle eut raison d’avoir peur : au lieu de sentir le contact froid et dur de la pierre, elle trouva du mou et du vide, elle sombrait dans de la vase, sans comprendre pourquoi. Elle fut happée par un tourbillon aqueux qui l’entraînait dans des profondeurs sans fin. Plus elle se débattait, plus elle était entraînée dans des remous visqueux et quasi irrespirables.
L’eau terreuse était devenue son ennemie et l’emportait vers d’autres mondes…
Elle regretta le moment où elle atteignait enfin une base solide : on aurait dit du carrelage froid.


Dernière édition par Invité le Lun 31 Jan, 2005 13:33, édité 1 fois au total.

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MessagePublié: Lun 31 Jan, 2005 13:20 
B – L’EPREUVE DU PASSAGE ( t’es pas sage ! )

Plusieurs grands seaux d’eau froide sont renversés sur son corps inanimé, sans aucun ménagement. Satyneh, vivifiée par cet apport d’eau qui déjà lui manque cruellement, choisit pourtant de ne pas bouger. Elle pressent qu’à partir du moment où elle se relèvera, son destin s’enclenchera dans une bascule irréversible.
Sans se faire attendre, des mains fermes l’agrippent et la secouent :
« - Allez ! Lèves-toi ! « lui ordonne sèchement une voix féminine et profonde.

Une très grande femme au port de reine se dresse devant elle. Belle et âgée, elle se donne des airs d’anciennes actrices de films de SF. Ses yeux brillent d’un vert pailleté d’or, mais son regard est avant tout inquisiteur. Ses cheveux cuivrés ondoient savamment autour de ses épaules découvertes.

Anthidéa, car c’est ainsi que la dame se nomme, repart lentement s’asseoir derrière le pupitre où l’attend son comparse masculin.
Celui-ci se la joue « Roi-Lion » : il secoue régulièrement sa chevelure argentée qui fait des vagues sur un crâne en voie de dégarnissement. Curieusement, il porte un masque et des gants de chirurgien. Un détail la marque : par dessus le masque, pendouillent ses poches de sous les yeux.
La pièce dans laquelle se trouve Satyneh est d’une froideur incommensurable. Carrée, blanche, sans apprêt, en plus elle sent le formol. Le seul mobilier présent est constituée de matériel électronique et informatique, et d’une table d’opération.
Elle cherche instinctivement où sont cachés les instruments de torture.
De plus en plus effrayée et dégoûtée par l’atmosphère morbide qui se dégage de ces lieux, elle tente d’y repérer une porte de sortie. Stoppée dans sa prospection, la voix d’Anthidéa retentit :

« - t’inquiètes pas, tu vas bientôt repartir ! « le ton est sarcastique.

Alors, le monsieur, se présentant sous le nom de Prodéus, questionne de sa voix caverneuse, étouffée par le masque :

« - tu… t’amusais … bien, là-bas ? « susurra- t’il.
« - peux-tu nous expliquer ? « l’intonation de la voix semble toute aussi ironique.

Satyneh ne comprend pas pourquoi ils semblent lui demander des comptes, ni ce qu’ils ont l’air de lui reprocher.
Son sens habituel de la répartie s’en trouve atrophié. Seule la crainte et la confusion règnent dans son esprit, et la situation lui échappe complètement. Elle sait à l’avance que sur ce coup là, quoiqu’elle dise, ce sera tourné en ridicule.
Que répondre alors, sinon la bête vérité :
« - ben… heu.. on chantait, on dansait, on travaillait toute forme d’art, on bâtissait une Arche et .. «

« - STOP !! » Anthidéa hurle. Elle reprend sur un ton complètement différent, presque doux :
« - figures-toi qu’on s’en contre-fiche ! Voyons-voir … de quelle lignée es-tu ? Est-ce que tu te souviens seulement de cela ?

Encore une fois désarçonnée, Satyneh ne sait que dire. Mais de quoi parlent-ils ? Elle constate, affligée, que sa mémoire lui fait défaut au moment où elle en a le plus besoin .

« - Bref ! » reprend Anthidéa.
« on ne va pas perdre plus de temps avec toi ! Apprends seulement que tu es la descendante de Hel, et parente de Vaïcis ! Et tâches de ne pas l’oublier ! »

Satyneh n’ose même pas demander à quoi diantre cette information pourra lui sevir. Elle se tait, résolument.
Prodéus prend le relais :
« … et tu es mère de 6 filles et 6 garçons … je suppose que ça a échappé à ta tête en forme de passoire ? »

- non ! « l’Ondine, sous le coup de l’émotion maternelle, retrouve sa voix :
- où sont-ils ? je veux les retrouver. » elle ravale un sanglot.

« - ce sont des Fées. » rétorque Anthidéa avec plus de tendresse.
« - ils font leur vie. Ils parcourent les mondes. Ils s’élèvent. Tu ne le sais pas, mais tu as déjà assez fait pour eux. Ils sont le fruit de tout ce que tu as appris au cours de tes existences. On s’arrangera pour que tu gardes le contact avec eux. Tu as autre chose à faire, désormais ! »

Satyneh, encouragée par la soudaine gentillesse qui émane de la dame, se permet de réclamer des justifications : elle veut savoir ce qu’elle a fait de mal pour mériter tout ce qu’il lui arrive actuellement :

« - rien, justement ! « tranche Prodéus.

Ses doigts gantés de latex parcourent fébrilement le clavier de son ordinateur. Il ne tarde pas de s’esclaffer, triomphant :
« - qu’est-ce que je disais ! voilà le dossier de notre Satyneh ! Belles performances !
- informatique : 0/20
- technologie : -10/20
- stratégies de combat : -20/20
- mathématiques, le summum : -30/20

… dis-donc, Satyneh, de qui te moques-tu ? »

La Fée se recroqueville sous le poids des imprécations.
Mais s’en n’est pas fini pour elle : Prodéus se lève, et s’approche d’elle avec des airs d’auscultateur :
Il passa ses mains en radars autour d’elle, et son diagnostique est sans appel :
« - atrophie du Côté Gauche ! sur-investissement du Côté Droit ! Tous les éléments sont présents, sauf la Terre ! Trop de rêves ! Mais elle se prend pour qui ? Trop d’idéaux ! Elle ne pense qu’à sauver la veuve et l’orphelin, mais ne se donne pas la peine d’utiliser les outils adéquats pour cela ! »

Satyneh n’écoute même plus ; elle sait se transformer en flaque d’eau pour se sortir d’une situation embarrassante, ce qu’elle fait aussitôt ; mais Anthidéa, en levant les bras d’un mouvement dramatique, la fait revenir à sa forme initiale.
La Fée, ayant plus d’un tour dans son sac, se change en vapeur, et la pièce en est toute humide ; Anthidéa souffle dans ses mains, et Satyneh réapparaît aussitôt, fort désappointée.
C’est alors qu’elle remarque la présence discrète d’un troisième personnage, assis dans pénombre d’un recoin. Elle ne distingue pas les traits de la créature certes silencieuse, mais dont la présence est très forte. De ses épaules dépassent des plumes sombres. Un ange, se dit-elle, perplexe. Un Ange Noir ! Ils existaient vraiment ! Elle n’en avait jamais rencontré auparavant, et elle se questionne sur les raisons de sa présence.

Satyneh est vite tirée de ses réflexions, car Prodéus lui fait quelque chose de terrible :
Il lui arrache tout ce qu’elle avait de son Côté Droit, ne lui laissant que l’ossature.
Anthidéa lui dit :
« - tu viens de perdre tous tes pouvoirs ! tu devras apprendre à utiliser la Terre, et tu seras bien obligée d’assimiler toutes les connaissances qui te sont rébarbatives : calculs, stratégies de combats…. On va t’envoyer sur Lorndor ! Allez, du vent, de l’air et du Balais !
Adieu Satyneh, tu vas vivre en tant que Seytahn, maintenant ! »

Au fond de la pièce une porte s’ouvre : un appel d’air l’y attire fatalement.
Elle ne sait pas où elle va , mais elle sait qu’elle y va, indubitablement, sans pouvoir rien faire pour empêcher ça. Avant de passer la porte elle jette un dernier coup d’œil en direction du personnage à plumes, mais il semble déjà disparu.

Elle se sent emportée dans un tunnel noir, dans une descente vertigineuse. Elle est ballottée de droite à gauche, jusqu’à ce qu’elle s’arrête momentanément contre un rebord.
Profitant du répit que lui offre le suspend de sa chute, elle reprend sa respiration.
Quelqu’un est là, un peu plus loin dans le retranchement. C’est l’Ange Noir . Il lui tend un parchemin doré, qu’elle attrape aussitôt . Elle essaie de s’agripper à lui, mais sa descente reprend son mouvement infernal.
Elle a juste eu le temps de se saisir d’une plume noire.


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 Sujet du message:
MessagePublié: Lun 31 Jan, 2005 13:23 
PRESENT EN TANT QUE SEYTAHN / RENCONTRE AVEC LA TERRE :

Arrivée sur un monde …
… un monde de silence :
… un monde bien étrange…
… un monde farfelu …
… un monde hallucinant …
… un monde désincarné …
… un monde terrifiant …


Seytahn va-t-elle pouvoir y rester ?
Comment faire pour s’y adapter ?
Comment accepter sa double personnalité d’Undead ?
Comment supporter sa nouvelle apparence physique ?
Que va – t-elle rencontrer ?
Avec qui pourra-t-elle communiquer ?
Contre quoi faudra-t-il lutter ?
Avec quoi pourra-t-elle construire ?
Quelles stratégies devra-t-elle mettre au point pour survivre ?
Mais est-ce que cela en vaudra la peine, de survivre …
Quelle est l’histoire de ce monde ?
Qui sont ces races si différentes ?
Quels sont ces peuples si combatifs ?
Qui sont ces personnages, qu’elle finira bien par croiser ?
Comment accepter son appartenance à sa Race, à la réputation si noire, et si destructrice ?
A quelle mémoire se raccrocher pour poursuivre son chemin ?
Et au fait, que fiche-t-elle diable dans cet univers si robotisé ?

… Et surtout, va-t-elle pouvoir répondre à toutes ces questions ?

Moi, je vous le dis tout net, sûrement pas : on peut se poser beaucoup de questions, mais ne jamais y trouver de réponse …

L’Histoire de son Présent se résume à une suite ébouriffante de maladresses, une série époustouflante de trépas dont elle va être la naïve victime, et une avalanche de sentiments de lassitude, de désolation, de désenchantement, de désillusions, et de consternations :
Jusqu’où cela va-t-il enfin la mener …
… Même moi je n’en sais rien, et pour tout vous dire, je trouve le « Présent » de Seytahn totalement inintéressant : à qui la faute, à elle évidemment, elle est Undead, ne l’oublions pas, déchirée entre les passés idylliques qu’elle transforme en paradis perdus, et des futurs fantastiques qui n’existent même pas : son présent est donc le présent le plus précieux à incorporer, à créer, à gérer, saura-t-elle l’accomplir ? Elle n’a pas encore réussi à le faire !
Tiraillée entre la Mort et la Vie, le drame et le jeu, la fuite et la ténacité, Seytahn, Undead avant tout , n’a cette fois-ci pas grand chose à raconter ( ce qui est rare ) …
Il y a aussi quelque chose de très spécial qui se passe en Seytahn : entre ses deux cotés qui la disloquent, s’est formé un passage, une ouverture, bref, un canal : c’est, contrairement à toute attente, grâce à cette faille, que Seytahn vivra des moments de ruptures, nécessaires pour elle afin de ne pas perdre pied, en attendant qu’elle s’adapte complètement dans le monde de Lorndor.

Voilà donc cette suite ...


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 Sujet du message:
MessagePublié: Lun 31 Jan, 2005 13:25 
1- Un Monde de silence :
Seytahn est sonnée : elle a mal partout. Et une forte migraine l’emporte sur le nombre impressionnant de toutes les autres douleurs … Elle ouvre un œil, mais n’y voit que du noir … une sensation d’étouffement commence à se faire de plus en plus précise : elle réalise qu’elle est enfermée . Avec ses deux mains elle palpe les abords étroits qui entourent son univers rétréci. Mais une des mains est déjà prise par un objet fin et doux : on aurait dit une plume … tiens donc …et l’autre tient des feuillets ! Pour palier au plus urgent, elle libère ses mains en enroulant le parchemin dans ses cheveux, ( forts longs, d’un coup, étrangement) et en maintenant le tout attaché en y piquant la plume. Ceci tant bien que mal, dans ce réduit rectangulaire contre lequel elle bute au moindre de ses mouvements.
Au fur et à mesure de ses tentatives pour pousser le plafond (en espérant que ce soit un couvercle) elle craint de plus en plus avoir été enfermée dans une bière.
On avait du la prendre pour morte par erreur, se dit-elle.
Pourtant, en partie, elle se sentait bien vivante !
Au moment où l’air se raréfie dangereusement, prise d’une colère désespérante ( avoir fait tout ça pour rien !), elle réunit ses dernières forces en une poussée ultime, de ses bras meurtris, et le toit de sa morbide demeure cède : il s’agit bien d’un cercueil.
Le couvercle ainsi propulsé chute sur une pelouse vert-artificiel, en produisant un bruit décalé, qui ne correspond pas aux sons familiers des couvercles quand ils tombent dans l’herbe.
Ces petits détails déconcertent Seytahn, elle suspend son pas, interdite.

Rupture [ 1ière voix : « - inscris-toi à HC, c’est cool ! »
Seytahn : « heu, c’est quoi ce jeu ! Un jeu en ligne ! j’y connais rien, moi !
1ière voix : « si ! C’est bien ! je suis Undead !
Seytahn : « ça fait 10 minutes que j’essaie de m’inscrire, mais ça ne marche
pas !
2ième voix ( patiente) : « tu écris ceci, tu notes cela, tu cliques par-ci, et par-là »
Seytahn : « mais c’est ce que j’ai fait mais ça ne marche pas ! »
2ième voix, (toujours patiente) : » as-tu bien fait comme ça et comme ci ? »
Seytahn ( ½ heure après) : « ça y est, ça marche, j’avais cliqué à gauche au lieu
de le faire à droite … » ] fin de la Rupture …


Les voix s’éloignent, abandonnant Seytahn dans ce monde irréel.

Elle se sent quand-même ragaillardie par ces communications lointaines, et se met à gambader de ci, de là, sans but, histoire de prendre contact avec la nouvelle campagne pittoresque qu’elle se doit de visiter … pour très peu de temps : elle se retrouve rapidement immobilisée, sur place, prise par une telle fatigue qu’elle ne peut plus faire aucun mouvement.
Atterrée, elle choisit d’inspecter les lieux d’un regard observateur :
Des ossements traînent par endroit, « sûrement des carcasses de gibier », songe-telle.
Des flaques de sang détonnent avec le vert fluo du terrain : « on a saigné un mouton, pour un sacrifice, sans doute… »
Des débris d’armures et d’armes gisent un peu plus loin, criants de vérités :
« je dois être tombée en plein tournage de film de guerre », conclue-t-elle.
Mais un sourd malaise grandit en elle, qu’elle n’arrive pas à définir …
Les silhouettes menaçantes qui se profilent encore plus loin dans des vapeurs de poussières finissent par lui confirmer ce qu’elle ne voulait pas croire : elle se retrouve sur un champ de bataille !!
Un vent léger lui fait froid dans le dos : elle réalise aussi qu ‘elle est fort dévêtue. Seytahn constate avec amertume, qu’elle n’a conservé que des loques de sa robe de Dame du Lac ; elle s’empresse de ramasser ces haillons autour d’un corps bien mal en point.
Soudain elle voit du monde autour d’elle : les silhouettes s’étaient silencieusement rapprochées !
Les troooooonches !
Ils ont un look à faire peur aux plus endurcis des guerriers.
Méditative, Seytahn essaie de se rappeler la raison de sa présence ici.
Comme d’habitude, pendant les rares fois où elle réfléchit, elle se gratte la tête, façon de faire surgir les idées de son cerveau vaporeux : mais simultanément, elle sent quelqu’un lui piquer le crâne.
Elle se retourne aussitôt, pour identifier l’imposteur, mais ne voit personne qui aurait été assez proche pour lui jouer ce tour.
Voilà que ça recommence ; alors là elle attrape l’objet pointu et froid qui s’immisce sans vergogne dans sa chevelure, et horrible stupéfaction, elle prend conscience de son erreur :
L’objet incriminé n’est autre que sa main droite !
Elle hurle !
D’ailleurs aucun son ne sort de sa bouche, mais sa plus forte préoccupation est l’état de cette main, morte, froide, étrangère, ossue et complètement décharnée .
Dégouttée par ce contact, elle lâche précipitamment sa main en un mouvement de recul
( autant que possible, puisqu’elle reste aussi figée sur place par un sort mystérieux) , au cas où ce serait contagieux. Mais la main ne tombe pas, elle reste même bien accrochée.

Seytahn ne sait pas qu’elle n'en est qu’au début de ses déplaisantes surprises …


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 Sujet du message:
MessagePublié: Lun 31 Jan, 2005 13:38 
Whoami a écrit:
:shock: , impressionnant...

J'imagine que tu prépares ça a coté quand même :wink: , sinon, imagine la déconnection en arrivant a la fin >> :evil:

Vraiment joli, la prochaine fois, tu nous sort un livre ^^

Edit : Vu la vitesse des 3 posts ensuite, tout celà a bel et bien été préparé à l'avance ^^



:arrow: Merci Whoami ... :D
Les 3 posts à la suite, c'est parce que tu as posté au moment où j'étais en train d'étaler mon pavé en plusieurs parties, afin qu'il soit plus digestible.

Mais sinon, en effet, j'écris tout sur Word, car j'ai déjà eu de mauvaises surprises avec " impossible d'afficher la page" au moment
" d'envoyer" :?


:arrow: merci aussi, D.A :wink: :D


Dernière édition par Invité le Lun 31 Jan, 2005 21:00, édité 1 fois au total.

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MessagePublié: Lun 31 Jan, 2005 13:40 
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Pffiou , très plaisant à lire :wink:

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