Inscrit le: Sam 11 Juin, 2005 20:49
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1.Nom : Chipie.
2.Race : Assez compliqué mais très bien expliqué dans le texte. 
Je vais vous conter mon histoire, celle d'une jeune elfe
que la curiosité et la témérité ont conduite à un destin hors du commun,
se trouvant entre deux mondes opposés,
vivant dans le corps d'un être de la nuit et analysant les situations avec une âme des plus pure.
C'est dans ce contexte paradoxal que je découvrais le monde,
bien loin des miens et de ma vie paisible d'avant…
Mais à tout mal peut ressortir un bien,
pour celui qui sait appréhender avec humilité les épreuves de la vie.
Partie 1 : Présentation
Une jeune elfe pleine de vie,
une silhouette fine, une démarche souple pareille à celle d’un fauve,
une longue chevelure noire mettant en valeur son visage ovale,
éclairé par des yeux verts pleins de malice.
Un caractère bien trempé, aussi doux avec les êtres aimés
que dur avec les étrangers.
Je suis Eärwen,
surnommée « chipie » par mes parents
à cause des multiples extravagances dont je suis capable.
Je suis fille de Lólindir Melwasúl, rôdeur du clan «Fëanáro Ciryatan »,
un elfe reconnu et respecté de tous pour sa droiture et sa franchise ,
réputé pour sa facilité a pister tout être vivant dans ces bois qu’il connaît parfaitement,
et de Nellas, une elfe noire, bien différente de l’idée que l’on aurait pu se faire d’une drow,
loin de rejoindre les idéologies guerrières de ceux de sa race,
préférant s’occuper de moi,et de notre foyer.
J’ai grandis dans la forêt,
mon père, m’apprenant très tôt a reconnaître les traces au sol,
différencier chaque dons de la nature, les fruits, champignons,
à mémoriser le chant de chaque espèces d’oiseaux ,
les modes de communication de tous les habitants de ce monde de verdure.
Je crois que j’ai toujours été pour Lólindir mon père, le fils que la nature lui avait refusé,
il me forma au maniement de l’épée et ma mère me transmit l’art de tirer à l’arc.
Très vite je fus autorisée à suivre mon père dans les patrouilles
organisées pour assurer la sécurité du village,
à cet instant, je découvris l’immensité des terres de mon clan
bordées par la rivière au sud et la montagne au nord.
[i]Je pus mettre en pratique ma formation guerrière
lorsque des Mort-vivants s’installèrent à portée de flèche de notre hameau,
et attaquèrent toutes les nuits notre clan pendant des semaines.
Mon père m’apprit à poser des pièges meurtriers et à tendre des embuscades.
Je connus mes premiers combats au corps à corps,
découvrant cette sensation de tension extrême et cette furie destructrice qui prenait alors le dessus,
m’engageant dans la mêlée aux côtés de mes frères d’armes,
pour la plus grande frayeur de mon père.
Les assauts des undeads cessèrent.
Alors, je commençai à m’ennuyer et partis découvrir le monde,
bien au-delà des limites que mon père m‘avait fixée…
Partie 2 : la Rencontre
J’empruntai le chemin qui m’amena au sommet de la montagne
Et découvris en contrebas un village d’humains.
Malgré mon appréhension face à l’inconnu,
la curiosité fût la plus forte et je m’approchai plus près
pour observer ces êtres qui ressemblaient tellement aux miens.
Après quelques heures passées à les observer, je retournai au village.
Le jour suivant, je réitérai mon excursion chez les humains,
Ainsi que les jours suivants.
M’approchant toujours plus près, je finis par être surprise
par un homme de forte stature au détour d’un bosquet :
Ne t’enfuis pas, je me nomme Cyrus
cela fait plusieurs jours que je t’observe, ta beauté n’a d’égale que ta jeunesse,
restes à mes côtés et je ferai de toi une magicienne riche, puissante et redoutée.
J’esquissais un mouvement de recul.
Je lis dans tes yeux que ton âme est aussi noire que ta robe,
jamais je ne pourrai partager quoi que ce soit avec une personne telle que toi !
Dans le regard du sorcier, je vis passer des éclairs, il était furieux…
Jamais on ne m’a manqué de respect,
les paysannes du village n’ont jamais eu l’audace de se refuser à moi,
tu vas payer cet affront !
Je lui fis face, m’attendant à une attaque brutale…
Si je ne peux t’avoir, personne ne t’aura,
et tu vivras loin des tiens,
dans la plus grande des solitudes !
Le mage marmonna une incantation, convoquant de sombres forces…
Je compris que seule une fuite rapide pouvait encore me sauver…
Je courus sans m’arrêter vers le village,
les dernières paroles du mage résonnant à mes oreilles:
Maudite sois tu pour…...l’éternité !
Partie 3 : la Malédiction
Enfin arrivée à la lisière de ma forêt natale, je me sentis à l’abri.
A l’approche du village, j’étais heureuse,
me promettant de ne plus quitter cet endroit où la vie était si paisible…
Plus que quelques pas, et je pourrai serrer dans mes bras ma mère si douce,
refuge contre toutes les peines, et me blottir entre ceux de mon père,
si forts, remparts contre tous les dangers.
J’entendis un sifflement que je ne connaissais que trop bien,
une flèche arrivait droit sur moi.
Je l’esquivai, cela aussi mon père me l’avait appris…
Un deuxième projectile arrivait, et malgré la confusion qui m’avait gagnée,
mon instinct de survie me conseilla de fuir.
J’entendais les voix de mes amis :
J’ai mis du temps à tirer car j’avais du mal à croire ce que je voyais.
En plein jour, et seul en plus !
Je courus jusqu’à la lisière,
désorientée par tant d’événements aussi brusques qu’effrayants.
Mes frères de sang venaient de me bannir,
et cela sans un mot, sans une explication…
Des larmes roulaient sur mes joues.
Je n’avais jamais connu un tel malaise,
une telle sensation de… solitude.
Les menaces du mage me revinrent en mémoire :
Si je ne peux t’avoir, personne ne t’aura,
et tu vivras loin des tiens,
dans la plus grande des solitudes !
J‘avais peur de comprendre mais…NON !
Ce n’était pas possible.
Les récits de ma mère sur les puissances magiques me revenaient en mémoire,
mon reflet dans la rivière ne me mentirait pas.
J‘eus un sursaut en voyant mon apparence.
Il m’avait changée en morte vivante…
J‘étais seule, isolée, rejetée des miens,
qui ne voyaient plus en moi qu’une créature de l’ombre.
Je me sentis anéantie.
Par la volonté d’un seul homme, mon destin venait de basculer.
La tristesse fit place à une colère sourde et froide,
je retrouvai mon calme et mes facultés.
Maintenant, je savais, et il fallait que je trouve le moyen de conjurer ce sort.
Malgré l’aversion que je ressentais,
la meilleure solution était de retourner voir le mage.
Lui seul pouvait annuler cet envoûtement.
Je me rendis à l’endroit où je l’avais croisé,
ressentant son aura maléfique à mesure que je m’approchais.
Par ce sort, il avait en quelque sorte fusionné une partie de nos esprits.
Je savais ainsi l’endroit exact où il se trouvait…
Cette magie me mettait mal à l’aise,
les seuls enchantements que je connaissais avaient pour but de soigner,
de s’attirer les grâces de mère nature et l’amitié des animaux peuplant la forêt.
Je n’avais pas imaginé que l’on pouvait détourner de si puissantes forces pour servir le mal.
Je venais de perdre brutalement mes illusions sur le monde qui m’entourait,
sitôt franchie la lisière de ma forêt natale.
Cyrus le sombre était là à m’attendre.
Il savait que je reviendrais,quelles alternatives me restait il ?
Partie 4 : face à face
Il m’accueillit, moqueur :
Tiens tiens,
mais qui vois je là ?
Une vilaine goule,
bien loin de la petite elfe au visage d’ange !
Je t’en prie,
libères moi de ce sortilège…
Je peux le faire,
mais tu sais ce que je veux en retour.
[color=blue] Je ne peux te donner ce que tu désires,
je préfère encore mourir !
Ce que tu n’as pas encore saisi,
c’est que tu es déjà morte…
Malgré son ton moqueur,
Cyrus fut impressionné par la combativité de cette jeune elfe,
qu’il pensait fragile…
Je te trouve bien arrogante.
Tu devrais reconsidérer ma proposition !
Puissance et richesse,
ou solitude éternelle, à toi de choisir…
Je ne deviendrai jamais ta compagne,
Jamais, entends tu !?!
Alors il va falloir t’habituer à cette nouvelle enveloppe charnelle…
putride !
Et crois moi, il est des états pires que la mort !
Il éclata de rire, puis reprit :
Pour retrouver ton apparence sans mon aide,
il te faudrait rencontrer un mage aussi puissant que moi.
Et quand bien même tu le trouverais,
crois tu qu’il s’aventurerait à contrer un de mes sorts,
risquant mon courroux ?
Ce maléfice porte mon aura,
et personne ne t’en délivrera.
Il se mit de nouveau à rire,
ce qui déclencha en moi une haine comme je n’en avais jamais ressentis avant…
Je fonçais sur lui lame au clair,
pour faire taire ce dément,
et renvoyer ce rire au fond de sa gorge.
Le bouclier d’énergie qui le protégeait contra mon coup,
et je fus projetée en arrière.
L’attaque frontale ne mènerait à rien avec un tel adversaire…
Tu ne pourras jamais m’atteindre.
Tu es condamnée à subir cette destinée qui est désormais tienne.
Je ne lèverai mon sort que lorsque tu auras décidé de devenir mienne…
Il me tourna le dos,
repartant d’un pas tranquille vers son donjon.
Je ne parvenais à me décider sur ce que je devais faire.
Aurais je une chance de l’abattre pendant la nuit ?
Je décidai de retourner en lisière de la forêt,
dans cette partie que mes frères considéraient comme neutre,
la laissant libre d'accès aux voyageurs.
Partie 5 : les êtres de la Nuit
Plongée dans mes pensées,
je ne vis les silhouettes qu'au dernier moment.
Une vingtaine de guerriers undeads progressaient silencieusement.
Ma première réaction fût de me recroqueviller,
enserrant le pommeau de mon arme,
retenant mon souffle…
Un guerrier m'avait vue et s'approcha de moi:
Soeurette, que fais tu prostrée ici, je ne te connais pas.
Qui es tu ?
Es tu seule ?
Mais déjà une volée de flèche le força à se jeter au sol.
Mes frères étaient toujours aussi vigilants,
et si je ne pouvais retourner à eux,
je les savais en sécurité.
Cette pensée me rendit un peu de ce courage qui commençait à me manquer.
Le guerrier qui m'avait parlé,
et qui semblait être le chef, ordonna un repli.
Il me tendit la main pour m'aider à me relever.
Tu ne vas pas rester toute seule, rejoins nous.
Tu resteras autant que tu voudras, viens.
Je les suivais,
non sans un regard vers cette forêt sombre,
où se trouvaient les miens, ma mère, mon père et mon clan.
Nous marchâmes peu de temps,
avant de descendre dans des catacombes
pour rejoindre le reste de cette horde,
qui comptait une trentaine de guerriers.
Hier encore, j'étais une elfe du clan Elu Nólatári,
et aujourd'hui, je me trouvais dans la peau d'une non morte.
Tout cela était tellement irréel…
Je pensais me réveiller bientôt par le chant du coq,
ce satané coq qui chantait à l'aube,
même si la veille nous avions veillé autour du feu!
Le souvenir de ce coq,
qui ignorait toute pitié envers les couche- tard m'attira un sourire.
Je me fis le serment de briser le sortilège,
et de rejoindre les miens tôt ou tard…
Le chef des undeads me sortit de mes rêveries.
Viens, je vais te présenter aux membres de notre clan.
Je me nomme Dark, quel est ton nom ?
Chipie…
Répondis-je sans trop réfléchir.
Mes frères,
je vous présente Chipie,
elle vient de se joindre à nous,
et restera le temps qu'elle voudra.
Considérez la comme une des nôtres.
Puis, se tournant vers moi:
Je vais te parler un peu de notre confrérie.
Nous sommes des chevaliers maudits,
tombés au combat;
mais la mort n'a pas voulu de nous
alors nous errons,
cherchant cette dernière bataille qui nous permettra de rejoindre le lieu de repos des guerriers.
Et toi, d'où viens tu ?
Je ne pouvais lui dire la vérité…
Je……je ne sais pas…
Tout est si confus dans ma tête…
Ce n'est pas grave.
Ici, tu pourras te reposer.
Tu es en sécurité parmi nous.
Je fus surprise d'autant de douceur et de compassion de la part de ces êtres,
décrits comme des sauvages sanguinaires.
Le destin m'avait arrachée d'une famille,
mais je venais d'être adoptée par une autre.
Dame fortune avait imaginé une drôle de destinée pour moi…
J'en étais là de mes réflexions,
lorsque le sommeil vint me prendre.
Partie 6 : les Aveux
Lorsque je me réveillai,
rien ne bougeait dans les catacombes.
Je sortais pour humer l'air et retrouver les odeurs de la forêt,
qui me manquaient déjà.
Je restai là pendant de longs moments avant que mes nouveaux compagnons ne se lèvent.
Le chef vint me rejoindre:
Tu as pu te reposer un peu ?
Puis, comme si il hésitait :
Il y a quelque chose dans ton regard que je n'ai jamais vu chez aucun frère…
Je le regardais, surprise de cette réflexion.
Puis, sans réfléchir:
Je ne fais pas partie de ton peuple.
En tout cas, c'était le cas hier matin,
avant que je ne rencontre un mage,
qui me jeta un sort de métamorphose…
Il ne sembla pas déstabilisé par ce que je venais de lui dire,
il devait en avoir vu d’autres dans sa vie et sa non vie…
Mais de quel peuple fais tu partie ?
Je suis une elfe.
Enfin… j'étais.
C'est pour ça que tu te trouvais dans la forêt…
Tu voulais aller les rejoindre ?
Non, juste après ma mésaventure avec le mage, je suis retournée dans mon village…
Et ?
Me dit il, presser de connaître la suite de mon aventure.
J'ai été reçue comme tout undead se présentant aux portes de notre village…
Par une volée de flèches !
Il eut un petit sourire:
Forcément…
Et vos archers ne sont pas mauvais du tout,
plusieurs de mes guerriers ont été blessés lors de nos tentatives d'intrusion…
Tu y étais ?
Bien sûr, je combattais aux côtés de mon père,
c'était de belles bagarres, pas très longues, mais intenses…
Hier ennemis, aujourd'hui frères et sœurs,
je ne connais pas leurs desseins,
mais les dieux se conduisent d'une étonnante manière.
C'était le moins que l'on puisse dire de tout cela…
Je lui demandais soudain:
As-tu des mages parmi tes hommes ?
Non, aucun qui soit assez puissant pour faire face à Cyrus,
si c'est là ton idée.
Nous le connaissons, il maîtrise la nécromancie.
Il a rappelé à lui des frères qui partaient rejoindre le paradis des guerriers…
Il contrôle une poignée de zombie qu'il utilise pour terroriser le village et ainsi le tenir sous sa botte.
L'ignoble, qu'il en profite pendant qu'il le peut encore,
je reviendrai tôt ou tard mettre fin à ses exactions…
Si nous pouvons t'y aider,
tu pourras compter sur nous, chipie.
La confiance de cette poignée de guerriers me touchait vraiment.
Malgré la mort qui ne voulait pas d'eux et les vivants qui les rejetaient,
ils gardaient la foi, et n'hésitaient pas à tendre la main à une parfaite étrangère…
Partie 7 : les Projets
Je retrouvais Dark dehors.
Entretenant son équipement,
il avait l'air pensif…
Soucieux ?
Je remets en question certaines choses.
Ton arrivée, et surtout tes origines peuvent nous permettre d'obtenir
ce que nous attendons depuis quelques temps déjà…
Tu es bien énigmatique ! lui répondis je avec un sourire.
Tu vas donner un nouvel ordre d'assaut sur mon village cette nuit ?
Non, il n'est plus question d'obtenir par la force ce que nous pouvons avoir avec ton aide si tu es d'accord…
Sans réfléchir, je lâchais:
Que de préjugés dont souffre ta race…
Notre…
Que dis tu ?
Notre race, bienvenue chez les undeads,
peuple en équilibre instable et perpétuel entre deux mondes…
Je ne pus réprimer un sourire,
j'appréciais beaucoup son humour teinté de dérision.
Quelles sont vos motivations pour continuer cette non-vie ?
Nous avons une seule et vraie motivation,
nous cherchons à rejoindre le paradis des braves.
Et pour cela, il nous faut impérativement tomber au combat,
et ainsi, les portes s'ouvriront,
et nous pourrons retrouver ceux qui nous ont précédé…
Son regard qui était perdu dans le lointain prit une teinte étrange.
J'y décelais de la tristesse.
Peut être que quelqu'un l'attendait là bas,
de" l'autre côté".
Il reprit:
Mais pour revenir à ce que tu disais au sujet des préjugés,
tous les undeads ne se comportent pas comme nous,
ne te fies pas à ceux que tu ne connais pas.
Ceux qui pillaient, volaient et violentaient de leurs vivants
ont toujours le même comportement…
Sa franchise renforçait encore cette impression que j'avais ressentie,
il avait dû être un vivant à l'existence digne.
Pourquoi toi et tes guerriers avez-vous un tout autre comportement ?
Il commença son récit:
Nous sommes issus de l'Ordre des Chevaliers Lumière,
et une tragédie bouleversa notre existence.
Helmör, dieu de la magie et de l'équilibre,
à la mort de sa bien aimée, nous en tint pour responsables,
et nous bannit aux portes de l'enfer.
Notre ordre fut dissout et rebaptisé
"Caste des Chevaliers Tonnerre".
Depuis cette sombre période,
nous attendons son pardon,
et que la mort vienne nous prendre.
Je comprenais mieux ses attitudes empreintes de noblesse,
mais je ne savais toujours pas en quoi je pouvais modifier ses plans…
Tu m'as dit avoir remis en question certaines choses,
de quoi s'agit-il, et en quoi pourrai je t'aider ?
Nos intrusions sur le territoire de ton clan n'étaient pas sans but.
Une légende parle d'un parchemin portant les incantations ouvrant les porte du paradis des soldats.
Si nous trouvons ces écrits,
nous pourrons enfin quitter ce monde…
Et ce que tu recherches se trouverait sur notre territoire ?
As-tu des précisions sur le lieu ?
Le parchemin faisait allusion aux profondeurs de la terre…
cela éveille un quelconque souvenir en toi ?
Je recherchais dans ma mémoire mais ces données étaient beaucoup trop vagues.
La question qui me tenait le plus à cœur était de savoir
pourquoi Dark avait décidé de cesser les tentatives d'invasion du territoire de mon clan.
Même si cette nouvelle me fait plaisir,
pourquoi as-tu changé d'avis au sujet des assauts sur la terre des miens ?
Ca fait quelques temps qu'une idée me tente.
Plein sud, un comté a été déserté suite à une épidémie de peste.
Je pensais y installer mon clan.
Et le rapport avec moi ?
Tu vas comprendre.
Il faut s'éloigner de Cyrus.
Il reste une menace tant que nous sommes dans son champ d'action,
et il risque de ne pas apprécier notre alliance.
Une fois là bas, nous pourrons entraîner les guerriers et les mages.
Ensuite, nous reviendrons nous occuper de lui.
Une fois le maléfice levé,
ce sera à ton tour de nous aider en nous donnant accès aux terres de ton peuple,
et nous épauler dans notre quête…
Effectivement ces plans étaient raisonnables,
puissent les dieux soutenir nos projets...
Une question me préoccupait cependant:
Quelles sont les façons de lever ce sortilège ?
Tuer l'origine ou le contrer par une magie plus puissante…
Je regardais dans la direction où vivait Cyrus le Sombre,
serrant les mâchoires.
Prends patience, sœurette.
Ce jour viendra, je t'en fais serment…
Son regard en disait long sur ses convictions,
il irait au bout de ses engagements, j'en étais certaine.
Je l'observais.
Son destin était chaotique, hors du commun.
Homme de parole et de bien,
enrôlé dans les forces du mal,
une âme de chevalier dans un corps de goule…
Lui aussi était prisonnier de son apparence, et, en y réfléchissant,
les puissances divines qui avaient dicté notre rencontre n'avait pas fait les choses au hasard.
J'en avais l'assurance la plus profonde.
Nous nous mettrons en route à la tombée de la nuit,
demandes une monture à mon aide de camp.
D'ici quelques heures,
j'aurai quitté cette région qui m'était si chère.
Mais j'avais un destin à accomplir,
et rien ne pouvais s'y opposer.
C'était la volonté d'êtres supérieurs,
qui contrôlaient la destinée de chacun d'entre nous.
Partie 8 : le Voyage
Conformément à ses ordres,
la troupe parti dés la nuit tombée.
Je chevauchais en tête de colonne avec son chef.
Il demeurait silencieux.
Il portait sur ses épaules le poids d’une promesse,
celle du repos éternel de ses hommes,
mais aussi ma vie qu'il avait jurer de sauver…
Le voyage dura une semaine.
Nous nous cachions la journée, et progression la nuit.
Les risques de croiser des ennemis étaient quasiment nuls,
et je priais pour ne pas croiser de frères elfes.
Mais notre périple se déroula sans encombres,
jusqu'au château abandonné que Dark nous avait signalé.
Le paysage était triste, plus rien ne vivait ici,
pas d'arbres, plus d'oiseaux…
La mort s'était installée en maîtresse des lieux,
et elle avait étouffé tout départ de vie.
Des maisons avaient été brûlées pendant l'épidémie de peste,
des bûchers communs avaient été montés,
pour se débarrasser des corps et tenter d'endiguer le fléau.
Tout n'était que désolation, la forteresse elle-même
était marquée de la souffrance des derniers instants du comté.
Arrivés en bas des murs de la bâtisse,
nous mirent pied à terre.
Dark donnait ses ordres pour l'exploration de l'intérieur.
C’est ici que tout commence, soeurette…
Oui, c’est ici que tout allait commencer,
moi pour retrouver la vie et lui pour trouver la mort…
Partie 9 : L'installation du clan
Les hommes du clan étaient heureux d'avoir un endroit à eux,
cela faisait trop longtemps que le clan vivait de façon nomade
ce mode de non vie ne plaisait guère à ces chevaliers d'outre-tombe.
C'est avec entrain que les pièces de la bâtisse furent nettoyées,
tous avaient conscience que ce site représentait un point de départ,
une zone de ralliement pour les guerriers undeads.
Je sortais la nuit avec mes compagnons pour essayer de convaincre les âmes perdues que nous croisions
de venir rejoindre nos rangs,
en peu de temps,nous comptions une centaine de guerriers,
les derniers arrivés étaient peu aguerris
mais rapidement,les plus anciens les formaient,
les préparant aux combats qui ne manqueraient de ponctuer notre périple en ces terres...
Dark m'attendait au bas des marches de notre forteresse,
l'air ravi à la vue des volontaires qui nous suivaient:
Grâce à tes efforts et à ceux des frères,
notre puissance grandit de jour en jour,
quand comptes tu donc t'arrêter ?
Je lui répondis, l'œil malicieux:
Je t'imagine à la tête de deux cent cavaliers…
Sais tu qu'une fois que tu aura repris ton apparence d'avant,
ces hommes seront autant d'ennemis possibles pour toi et ton peuple ?
J'ai foi en ta sagesse…
Je préférais savoir ces non morts sous son commandement plutôt que livrés à eux même,
pillant et tuant des innocents croisés par hasard.
Je le laissai là, contemplant la colonne de nouvelles recrues,
qui bientôt formeraient une redoutable armée.
Partie 10 : L'alerte
Notre présence n'était plus un secret pour personne et ce depuis longtemps.
Lors de l'une de nos sorties nocturnes qui nous avait emmené bien loin, aux portes d'un village,
j'arrivai à convaincre un de mes équipiers de nous approcher
de cette taverne d'où nous venaient les échos d'une discussion.
Un homme à la voix forte parlait et les autres ponctuaient ses propos de cris de guerre,
visiblement, quelque chose se préparait...
"Nous ne devons plus supporter leur présence sur nos terres,
des soldats ont été appelés,ils arrivent !
Et quand ils seront là,
nous les aiderons a éradiquer ces créatures maléfiques !
Ils seront deux cent ou plus, nous pourrons reprendre nos terres et nos biens."
Des cris marquaient chacune des paroles de l'orateur qui exhortait ces hommes,
passablement excités par l'alcool qu'ils avaient bu.
A la fin, tous vociféraient et plus rien n'était audible,
silencieusement, nous quittâmes notre position,
il ne valait mieux pas traîner ici plus longtemps…
Il nous fallait rentrer au plus vite pour prévenir notre chef de ce qui se tramait.
Dark ne fût pas surpris de notre compte rendu,
cela confirmait des rapports d'éclaireurs envoyés sur divers points du comté.
Il convoqua ses officiers pour évaluer la menace pesant sur nous.
Vraisemblablement, un clan avait été appelé par les humains de la région
pour tenter de nous déloger.
Lorsque le chef eut fini de donner ses ordres,
il me rejoint sur le chemin de garde d'où je scrutais l'horizon.
Il m'interpella, moqueur:
Tu sais, nous avons un peu de temps avant qu'ils n'arrivent !
Je souris à sa taquinerie puis lui demandais:
En sais tu plus sur ceux qui vont tenter de nous repousser ?
Non, je n'en connais ni le nombre ni la provenance…
Et leur motivation, quelle est elle ?
Ca peut être des mercenaires qui agissent pour l'argent
ou des clans dont les guerriers ont pour but de nous combattre en tous temps et en tous lieux.
Mais nous n'avons pas commis d'exactions ?
Je crois qu'ils nous combattent à cause de la terreur que nous leur inspirons,
ni vivants ni morts,nous sommes des êtres contre nature,
l'œuvre de dieux colériques et plutôt que de nous comprendre,
ils tentent de se rassurer en nous combattant.
Lorsque j'étais vivant, j'ai moi aussi remplis des missions pour protéger des villages
car des undeads avaient été aperçus.
On a peur de ce que l'on ne connaît pas, c'est ainsi...
Son regard se perdit dans le lointain
comme ça lui arrivait souvent lorsqu'il parlait de sa vie d'avant…
puis, me regardant de nouveau:
Tout cela te change de cet univers où tu vivais en quasi sécurité…
Oui, je n'ai pas l'habitude d'attendre des envahisseurs en si grand nombre
et d'habitude je combat dans ma forêt mais je m'adapterai…
Ces combats ne te visent pas, tiens t'en à l'écart,
il faut que tu restes debout,tu es certainement une des rares personnes vivante a avoir vécu à notre contact,
tu pourras parler en notre nom lorsque tu auras rejoint les tiens,
il faudra leur dire que nous ne sommes pas tous mauvais…
Me répondit il avec un sourire.
Même mon père ne pouvait m'éloigner des combats !
Je serai à vos côtés
et je dirai à tous votre conduite,
je ferai ce que je peux pour changer cette idée qu'à de vous le monde des vivants…
Je sais que tu le feras, tu es notre émissaire désormais…
Mais si nous devions combattre des elfes,
comment ferais tu ?
Je devais concéder qu'il avait raison, je ne pourrais combattre mes frères.
Nous verrons bien quel type d'adversaires se présentera à nos portes,
je prendrai ma décision à ce moment là…
J'ai pour toi une mission, je te sais furtive, j'aimerai que tu surveilles un accès,
ces troupes n'auront que peu de possibilités de venir ici,
Me montrant une carte:
j'ai envoyé des officiers ici et là,
je voudrai que tu observes ce chemin ,sois prudente,
ils ne devraient plus tarder…
Je ferai attention…
Rassemblant rapidement quelques affaires, je sautai sur ma monture
et fonçai à l'emplacement indiqué par Dark.
Arrivée sur place,
je laissai ma monture paître à quelques distances de là,
et me plaçai de façon a avoir une vue directe sur ce petit chemin qui serpentait,
traversant la forêt.
Les conseils de mon père me revenaient en mémoire:
" voir sans être vu, tel est le secret de la chasse et du combat ma fille... "
Ces souvenirs faisaient revenir ma nostalgie
que la gentillesse de ma famille d'accueil ne pouvait qu'atténuer.
Je chassais ces pensées,
me concentrant sur ma mission d'observation...
L'oiseau se posa à quelques arbres de moi,
perché à une bonne hauteur, il m'observait...
Je ne reconnus en lui qu'un rapace comme il y en avait tant dans les environs
il prit alors l'initiative des retrouvailles,
il était plus qu'un épervier,il était Rimack,le compagnon de chasse de mon père
Il vint se poser juste devant moi,
je reconnus ces plumes entre grises et bleues du sommet de sa tête
qui le rendait si particulier.
Il s'approcha encore, grimpant sur mon avant bras puis se hissant sur mon épaule
jamais je n'avais autant apprécié sa présence qu'à cet instant
c'est lorsque les êtres et les choses ont disparues
que l'on mesure l'importance qui étaient leurs dans nos vies...
Sa présence ici me laissait entrevoir un moyen de garder le contact avec les miens...
Je commençais a penser aux mots du message qui partirait avec Rimack
en direction de mes proches
lorsqu'un bruit mit mes sens en alerte,
l'oiseau partit comme un trait pour se percher
et je me concentrai pour localiser la présence...
Une silhouette avançait avec précaution,
j'armais mon arc,visant cette ombre avec soin...
chipie……….chipie !
Je reconnus un de mes compagnons du clan
Que fais tu ici Aérion ?
Tu sais que j'aurai pu te traverser avec cette flèche ?
D'où viens tu ?
Dark veut que tu reviennes avec moi,
les troupes ennemies ont été repérées,la bataille est pour bientôt !
Je compris à son excitation
qu'il attendait lui aussi de ce combat cette paix tellement attendue et tant méritée...
Aérion était un érudit,
connaissant tout de la chimie et de l'art de la guerre
d'ailleurs Dark l'avait nommé comme officier instructeur
tant son savoir était important et sa patience sans limite...
Et bien allons y sans tarder.
Je tendais le bras pour rappeler le rapace
Mais comment as-tu fait pour l'apprivoiser ?
J'ai essayer d'en approcher de nombreuses fois
mais sans jamais y parvenir
par quel charme as-tu réussi cela ?
Les femmes ont des ressources que tu es à milles lieues d'imaginer
Tu aurais dû quitter tes livres de temps en temps charmant ami !
J'enfourchais ma monture et partis en éclatant de rire,
ignorant les protestations enflammées de mon équipier
Lorsque nous arrivâmes au château,
celui-ci ressemblait à une ruche,
les membres du clan s'affairaient à tous les niveaux,
nous eûmes du mal a retrouver notre chef dans toute cette agitation.
Ca y est, tu as rejoins mais…
Il eut un temps d'arrêt en voyant mon ami ailé
Mais où l'as-tu donc trouvé ?
Une vieille connaissance…
Répondis je en jetant un regard rieur à Aérion
celui-ci s'approchant, me chuchota:
Sorcière !!!
Dark reprit sérieusement malgré l'agitation de ses deux subordonnés:
Ils arrivent, il semblerait que ce soit des mercenaires,
j'ignore si des elfes se trouvent dans leurs rangs.
Ils seront là demain, je doute qu'ils attaquent de nuit,
ils savent que l'obscurité est notre alliée.
Néanmoins,tenons nous prêts…
Partie 11 : Le premier combat.
Les sentinelles étaient aux aguets,
scrutant les alentours de notre bastion aussi loin que leur vue le permettait.
C'est au lever du jour
que nous aperçûmes les premiers guerriers qui surgissaient du sous bois,
c'est avec soulagement que je reconnus des silhouettes d'humains...
Les archers, les premiers commencèrent à décimer les plus hardis de nos agresseurs.
Les flèches quittaient les meurtrières en sifflant,
volées de dards porteurs de mort.
Là, en bas, les corps tombaient, déchirés par le fer.
Le cor résonna,
Dark à la tête de ses chevaliers,
chargeait les fantassins qui tentaient de franchir le rideau de projectiles.
Les archers cessèrent tout tir,
laissant la cavalerie d'outre tombe prendre en compte la suite du combat.
Les undeads frappaient et pourfendaient nos ennemis,
des flaques de sang s'étaient formées ça et là,
la prairie était couverte des restes de ces soldats qui pensaient reprendre la forteresse.
Ils avaient attaqué de façon brutale, subissant en retour la puissance de nos troupes.
Les survivants gémissaient,
les mains crispées sur leurs membres brisés ou tranchés,
ou tentant de retenir des viscères qui sortaient de plaies béantes...
Une garde avait été désignées pour arpenter le champ de bataille
et donner les coups de grâces qui feraient cesser les souffrances de ces hommes.
Le chef de clan fit tournoyer son arme au dessus de sa tête,
sous les cris de guerre de ses hommes marquant ainsi cette victoire.
Dark venait d'entrer dans la salle d'arme
où il déposa son armure,il ne dit mot...
Tu n'as pas l'air réjouit d'avoir gagné ce combat…
Il me fixa d'un regard profond et lâcha…
Ce n'étaient pas des guerriers de métier,
juste quelques paysans dirigés par une poignée de nobles en quête d'argent facilement gagné,
de jeunes hommes,presque des enfants,
nous aurions pu éviter ce carnage…
Ainsi Helmör n'a pas réussi à tuer l'humanité qui vit encore en toi…
Ni la mienne ni celle de mes hommes,
si tu savais comme nous sommes las de ces guerres…
Il posa son épée sur son râtelier
me regarda et ajouta :
Ta flèche est précise,
tu as fait des dégâts considérables dans leurs lignes, tu as été bien formée.
Ton tir nous sera utile lorsque nous combattrons des soldats de métier…
et il sortit sans bruit.
Rimack était revenu sur mon épaule,
me rappelant
que je devais songer au message que je lui confierai
pour rassurer les miens sur mon sort.
Je m'étais assise dans la tour la plus haute,
Rimack se tenait face à moi, scrutant le moindre de mes mouvements.
Je commençais à écrire le message déstiné à mes parents
pour tenter de les rassurer.
Une fois terminé, je roulais le morceau de parchemin à la patte gauche de mon messager.
Après une dernière caresse sur sa tête et quelques mots d'encouragement,
je le vis s'envoler en direction des miens.
Comme j'aurai voulu être à sa place…
L'émotion me gagnait, je sentais les êtres aimés si proches
mais tellement inaccessibles...
Ne sois pas triste, cela va s'arranger…
Dark venait d'arriver,
il poursuivit:
A la tombée de la nuit, une garde part en mission de reconnaissance,
c'est l'une des meilleure du clan,
si tu veux chasser ton vague à l'âme, je te conseille de partir avec elle.
Dark ajouta:
Prends contact avec Kââté-Hémté, il en est le chef
et passes voir le chevalier skweeky,il veut te voir...
Il me sourit et repartit.
Que pouvait donc me vouloir ce chevalier que je connaissais si peu,
tellement il était solitaire et discret.
Officier sérieux et appliqué, le chef lui avait confié la trésorerie du clan
qu'il tenait avec une grande minutie.
Je le retrouvais dans la salle des argenteries,
il m'accueillit avec un sourire:
J'ai quelque chose pour toi, chipie,
cela devrait te faire plaisir, suis moi.
Je le suivais,
nous descendîmes aux écuries,
où mon guide me désigna un destrier de toute beauté,
à la robe noire et aux muscles saillants;
un animal magnifique...
Je t'en fais cadeau, prends soin de lui,
il est sans doute issue d'une grande lignée.
Ces êtres sont d'une grande fidélité,
il t'accompagnera dans cette déstinée si particulière qui est la tienne. Lorsque tu auras rejoins ton peuple,
j'espère qu'il te rappellera tes frères d'adoption…
Skweeky, comment te remercier, je ne pourrai jamais te rembourser un tel cadeau...
C'est un cadeau, nul besoin de me rembourser.
Il portait un de nos assaillants de ce matin.
Il est puissant et rapide, il te sera d'une grande aide dans les mêlées,
il charge à merveille,des compagnons en ont fait les frais ce matin...
Je te laisse faire connaissance avec lui, si tu as un souci ou des questions, viens me voir.
Merci Skweeky, je ne sais comment te remercier…
Tu es notre "soeurette", le chef l'a dit
alors nous faisons pour toi ce que nous ferions pour toutes nos sœurs.
Mais…
Tu as combattu à nos côtés,
nous sommes frères et sœurs,
non pas par le sang reçu mais par le sang versé…
Il me fit un sourire et quitta l'écurie glissant comme une ombre,
retrouvant cette discrétion qui le caractérisait...
Partie 12 : Premier contact avec ce fougueux compagnon
Je m'approchai de mon nouveau compagnon.
Il était d'une sérénité absolue, je pus l'approcher, le caresser, il ne bougea pas.
Je m'enhardie à lui poser la selle sur le dos,
j'ajustai les sangles, lui fixai le mors,
il attendait tranquillement que je finisse de l'équiper.
[i]Je pris les rênes et nous sortîmes,
une fois dehors,je le montai,et nous fîmes notre première promenade ensemble.
Je lui demandai un trot puis un galop,
j'aurai aimé courir dans les bois pendant des heures
mais mon compagnon avait participé à la bataille du matin
et je ne savais pas ce que l'excursion de la nuit nous réservait...
Je décidai de ne pas le fatiguer inutilement
et c'est en marchant à ses côtés que nous retournâmes à notre demeure.
Tout en le soignant, je me rendis compte que mon nouvel ami n'avait pas de nom
en tout cas j'ignorais celui qu'il avait porté jusqu'alors…
Je m'adressais à lui:
Quel nom ton maître a-t-il pu te donner ?
Pour ma part, le nom de ma monture est marqué au fer,
de façon discrète sur le cuir de ma selle.
Kââté-Hémté venait d'arriver sans bruit,
surprenant ma conversation ou plutôt mon monologue.
Je cherchais donc sur la selle une quelconque trace de ce nom…
Non non, à l'intérieur plutôt.
Ajouta t il.
Je retournais la selle, cherchant les inscriptions
Je trouvais enfin…
Eärfalas
L'étalon dressa les oreilles à son nom, m'observant d'un regard brillant et intelligent.
Voici donc la réponse à ta question, chipie
Merci, Kââté-Hémté
Je t'en prie, ce n'était rien,
nos connaissances sont faites pour être échangées…
Il reprit:
Dark m'a dit que tu voulais nous accompagner,
nous partirons en reconnaissance à la tombée de la nuit ,
tiens toi prête et…………affûtes ta lame
Il eut un sourire et sortit de l'écurie.
Son escouade, lorsqu'elle partait en excursion
en revenait toujours avec des récits et de nombreux blessés.
C'était une équipe accrocheuse et solidaire;
un privilège que de partir en mission à leurs côtés.
Partie 13 : La mission de reconnaissance
Alors que le jour était tomber depuis quelques heures,
le paysage se trouva envelopper de cette lumière étrange propre aux nuits de pleine lune.
Nous chevauchâmes rapidement,
le chef d'escouade savait exactement où nous allions.
Enfin, nous nous arrêtions,
profitant d'un sous bois pour nous dérober à tout regard,
nous descendîmes de nos montures.
C'est à pied que Kââté-Hémté accompagné de son second Chouky
décidait de poursuivre la progression.
Viens avec nous.
Me lança t il.
Nous parcourûmes une grande distance avant qu'une démarche prudente et feutrée ne fût utilisée.
Nous étions proche de notre adversaire à n'en pas douter.
De son doigt, le chef d'escouade me désigna une troupe qui progressait lentement.
Une patrouille humaine,
ils sont à la recherche de nos frères.
souffla t il
Ils sont une dizaine…
ajouta Chouky
Nous sommes d'un effectif double du leur,
nous attendrons qu'ils arrivent à notre hauteur
puis nous chargerons.
Nous les traverserons, ensuite, nous retrouvant de l'autre côté,
nous reformerons la ligne pour les charger à nouveau…
L'effet de surprise et la violence de l'attaque devraient nous donner la victoire en peu de temps…
Vois tu ce cavalier avec un heaume ?
Oui
répondis je
Et bien il est ton adversaire de cette nuit.
Cette nouvelle me laissa sans voix,
j'observai de façon plus précise ce guerrier.
Il me paraissait si grand et puissant,
mon cœur s'emballait……l'excitation du combat si proche mais aussi la peur de cet adversaire.
Son armure brillait sous la lune, lui donnant un aspect plus terrifiant encore
comme si le ciel lui avait donné sa bénédiction éclatante…
C'est leur chef, tu es contente ?
demanda Kââté-Hémté l'œil malicieux.
Avant que je ne répondis quoi que ce soit,
Chouky me glissa:
Ne te fais pas de souci, nous t'aiderons petite sœur.
Le chef du détachement eut un sourire,fier de sa plaisanterie .
Retournons auprès des autres.
Ajouta t il.
Avec prudence et discrétion, nous regagnions le reste de la troupe.
Kââté-Hémté donna ses ordres,
puis se rapprochant de moi:
Suis nous et ne reste pas isolée,
au pire,écartes toi du champs de bataille
mais quoi qu'il arrive,ne restes pas dans la mêlée…
Le groupe se remit en selle ,
je me plaçai aux côtés des deux officiers…
Chouky se pencha et chuchota à mon oreille:
Kââté-Hémté lui portera un premier coup,
je ferai de même juste derrière,
puis ce sera ton tour.
[i] J'acquiesçais d'un air décidé…
N'aies crainte, nous sommes à tes côtés.
Me rassura t il.
A l'approche de la cohorte ennemie,
le commandant leva son épée au dessus de sa tête
Tous les regards étaient fixés sur cette lame
Alors que le bras de Kââté-Hémté s'abaissait,
un cavalier bondit sur l'ennemis….seul !
Devant mon air surpris, Chouky me cria avant d'emboîter le pas à son chef:
C'est normal, c'est Devil, il est berseker.
J'entendais encore son rire alors qu'il fondait sur sa cible.
Je vis le sang gicler quand il frappa le chef adverse,
lorsque j'arrivai,celui-ci chancelait,tenant à peine sur sa selle,
je le frappais de toute mes forces au niveau de sa nuque,
là où l'armure faisait défaut.
Il tomba…. mort.
A peine arrivée à hauteur de mes compagnons, je faisais demi tour pour reformer cette ligne qui,
pareille à une lame immense tronçonnait la colonne ennemie.
C'était le combat le plus violent et le plus rapide auquel j'avais participé.
Les quelques rescapés de la première charge tombèrent au deuxième passage,
dans un tumulte infernal.
Le chemin était devenu marre de sang,
les survivants geignaient,attendant le coup de grâce
que les chevaliers Tonnerre portaient rapidement pour écourter toutes souffrances inutiles.
Ce respect du combattant ennemi était un héritage de leur passé de chevaliers.
Je regardais Devil, le soldat berseker qui s'était lancé à l'assaut en tête,
il portait une blessure profonde dans le flanc,
un sourire illuminait son visage.
Dav, un chevalier de l'escouade, devant mon air surprise me raconta:
C'est normal, c'est Devil, avec lui, c'est souvent comme ça !
Il part bille en tête alors on finit par s'habituer, il est berseker, c'est comme ça…
Je ne pus réprimer un sourire,quel drôle de chevalier que celui-ci.
Je vis à quelques pas les deux officiers, je les rejoignais.
Kââté-Hémté me dit:
Nous avons perdu un de nos hommes pendant ce combat…
Je perdis mon sourire.
Il reprit:
Ne fais pas cette mine triste, chipie,
il a enfin rejoint le paradis des braves,c'est notre but à tous…
Je ne pouvais me faire à cette idée de perdre mes compagnons d'arme,
même si tel était leur plus grand souhait.
Je demandais:
Qui est ce ?
Il s'agit de Pchat.
Je me souvenais de ce guerrier toujours présent pour soigner ou aider,
souvent en retrait,âme tourmentée après une vie de guerre.
D'un naturel réservé, je n'avais échangé que quelques mots avec lui depuis mon arrivée au clan…
La tristesse de ne plus croiser son visage, son sourire
et cette image de lui,rejoignant les braves,là bas,de l'autre côté…
Repos du guerrier tant désiré, tellement mérité.
C'est avec ce sentiment confus que je fis le chemin du retour.
Dark nous attendait,
les officiers de l'escouade lui firent leur compte rendu de la mission.
Pchat fut déposé dans la chapelle de la forteresse
pour que ses frères lui rendent un dernier hommage.
Au matin, un bûcher embrasa son corps, le mettant ainsi à l'abri de tout nécromancien
Partie 14 : Une amie
Les jours se succédaient, je reprenais ma mission de recrutement,
essayant de trouver des volontaires pour grossir nos rangs.
Je partais souvent seule, mes camarades étant chargés
de la reconnaissances des environs ou de la protection de notre habitat.
C'est lors d'une de ces sorties que je la rencontrais,
elle errait , dans un cimetière.
Je l'abordais:
Tu es seule en ces lieux ?
Oui, il y a si peu de temps que je ne suis plus
enfin que je suis…..
Sa voix se cassa,
son regard était emplit d'une infinie tristesse…
Elle me raconta son histoire:
Tombée malade, elle mourût après des jours de lente agonie.
Elle s'était retrouvée parée de ses plus beaux vêtements
là, dans une de ces fosses…
Un brave undead, entendant ses cris de détresse, l'avait aidée à se dégager.
Elle avait tenté de retourner chez elle
mais les vivants ne veulent plus des leurs lorsque la mort les a prit.
Depuis ce jour où elle fût exclue, elle était seule,
se demandant comment quitter cet état de non mort.
Je l'observais, elle avait certainement mon âge,
et à cet instant,sans que je sus pourquoi,
je ressentis pour cette jeune femme les sentiments que l'on a pour sa famille,
pour sa sœur.
Je la serrais dans mes bras, essayant de lui donner un peu de réconfort.
Depuis que je cotoyais ces êtres ni vivants ni morts
je me rendais compte à quelle point cette croyance qui les disait vides de sens et de sentiments était fausse,
à quel point ils souffraient et comprenaient cet état qui était le leur
et cela, dans l'indifférence peureuse de ceux que la faucheuse viendrait prendre tôt ou tard…
Comment t'appelles tu ?
Terranéa
me dit elle.
Veux tu m'accompagner ?
Où cela ?
Tout est si vide maintenant…
Je fais partie d'un clan ou plutôt une famille,
nous savons tous ce que tu ressens…
Nul autre ailleurs ne te sera plus agréable, viens avec moi…
Je lus au fond de ses yeux cette lueur qui annonçait le retour de l'espoir
elle eut un faible sourire et accepta.
Je te suis.
Je la fis monter sur le dos de mon puissant Eärfalas,
nous profitâmes du chemin pour faire connaissance.
Arrivées au château, je la présentais à Dark,
lui aussi fût touché devant autant d'innocence et de tristesse.
Je l'accompagnais jusqu'à la chambre qui était désormais sienne.
Tu es ici chez toi et ce clan est ta nouvelle famille.
Partie 14 : Une histoire d'amitié
Elle dormit deux jours durant,
le bruit de cette bâtisse qui" vivait" lui rappelait la chaumière où elle avait habité si longtemps,
lui redonnant un sentiment de sécurité,qu'elle avait oublié.
Elle redevenait peu à peu la jeune femme qu'elle était "avant", enjouée et dont la bonté était sans limite.
Elle était une nouvelle sœur pour chacun des membres du clan.
Cependant sa beauté éveillait en chaque guerrier Tonnerre bien d'autres sentiments que fraternels.
Elle soignait et réconfortait ceux qui revenaient blessés de mission.
Très vite, le surnom d'Ange lui fut donné.
Au fil du temps, de sorties nocturnes en sorties nocturnes, notre amitié devint complicité.
Quand l'une de nous était aperçue,
l'autre n'était jamais bien loin.
Nous étions complémentaire de par nos tempéraments,
elle, posée et réfléchie,moi,enflammée et impulsive.
Notre duo recrutait toujours plus de volontaires pour le clan.
Dark regardait depuis la fenêtre de la salle d'arme
les hommes s'entraîner dehors,aux ordres de ses officiers.
Je m'approchais:
Que penses tu de nos dernières recrues ?
Un sourire adoucit les traits de son visage de soldat.
Ils sont très bien, nombreux et motivés...
Mais où vas-tu donc les trouver en compagnie de ta complice ?
Hum…chef, c'est le secret des amazones…
Répondis je en riant.
Il ajouta, plus sombre:
Nous allons bientôt avoir besoin de tous nos guerriers…
Des mouvements de troupes ont été observés au Sud-Est.
Et cette fois, il ne s'agit pas de mercenaires de circonstance
mais bel et bien d'une armée entraînée et prête au combat.
Il était soucieux,ces ennemis représentaient un danger certain pour le clan.
Je demandai:
Sont ils nombreux ?
Oui, une armée entière, il sera difficile de les contrer.
La situation semblait grave…
Une réunion est prévue demain, à la tombée du jour, tu y es conviée.
D'ailleurs passe voir l'officier de camp pour qu'il prépare la salle et des fûts d'hydromel…
J'allais donc retrouver Mephi,l'officier chargé de régler,mettre en place tous ces à côtés
qui simplifiaient et rendaient notre vie plus agréable au sein du clan…
Je le trouvais dirigeant une équipe de marmitons dans les cuisines,
s'affairant à préparer le repas du soir pour la centaine de guerriers présents.
Je l'interpellais:
Mephi !
Il se retourna avec ce sourire bienveillant qui le caractérisait:
Mephi, j'ai besoin d'un service…
Oh, chipie, que puis je faire pour toi ?
Te serait il possible de faire préparer la salle de réunion des officiers pour demain dés la nuit tombée
avec quelques fûts d'hydromel ?
Bien sûr, avec plaisir, je ferai préparer la salle.
Qu'allons nous donc fêter ?
C'est un secret de notre chef,
il ne m'en a rien dit…
Je repartais après avoir remercié Mephi pour sa gentillesse.
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La suite de mon RP se trouve page 5.
Dernière édition par chipie le Dim 25 Déc, 2005 9:27, édité 32 fois au total.
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car c'est une de mes soeurettes préférées ( Tealy si tu passes par là !!! ) , et j'y tient malgrès son fort caractère, alors pas touche !!! 
