Forum Heroes' Chronicles


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 Sujet du message: Sans sucres
MessagePublié: Lun 07 Mars, 2005 20:44 
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L'histoire d'une elfe.

1. Gling
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Gling, un éclat de verre sonne en tombant sur le carrelage de ce petit pavillon. Une main verte et velue, se faufile à travers le carreau brisé et
ouvre la fenêtre. Elle grinçotte tout doucement ( grinçotter ça veut dire grincer, mais comme si il y avait une petit musique angoissante en plus). Un sac de jute atterrit sur le sol, bientôt suivit de l'orc, briseur de carreau et d'un troll, qui avait complétement oublié ce qu'il faisait là. Il le demanda d'ailleurs à son compagnon, avec toute la délicatesse que lui permettait sa bouche en forme de..., avec ses dents qui poussaient comme des..., enfin bref, il le demanda comme il put: "Huuumphooouuu koa laaaaa mmoa". L'orc se retourna, le large sourire qui lui fendait le visage, s'arrondit légérement comme il posait son poing sur la tête de son compagnon à la vitesse d'une flèche bien envoyée.
"Ta gueule, crétin, on est là pour piquer l'argenterie, l'heaume sinéma et...".
Un léger bruit au-dessus de sa tête le fit réagir. Au dessus de nos compagnons bruyants, on devinait nettement, les pas de quelqu'uns qui se réveille. L'orc se cacha derrière une porte et le troll se cacha en fermant les yeux. Les marches d'un escalier craquèrent les unes après les autres, puis une porte remplit d'obscurité s'ouvrit tandis qu'une petite voix elfique lançait "Qui est là ?". Le troll cherchait la réponse à la question, il était sûr de la connaitre, quand l'elfe lui abatit son marteau de guerre sur la tête. L'orc, se détacha de l'embrasure de la porte, salua l'elfe gentillement et l'embrocha d'un coup de corne en se relevant...


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 Sujet du message: Fleurs, Orc, Idées
MessagePublié: Mar 08 Mars, 2005 10:18 
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2. Fleurs, orc, idées
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Zut, ça c'est pas possible, j'avais dit que c'était un orc et un troll, bon disons alors un tauren et un troll, ils sont rentrés dans la maison de mes parents, après une intense lutte, ils ont tué mon père, mes frères et mes soeurs, puis ma mère, écrasé les fleurs*, avant que je ne vienne à bout du dernier, et maintenant, toute seule, orpheline, ("à table") je vais voyager à travers le monde pour assouvir ma soif de vengeance. "Galize, qu'est-ce que tu fous encore au lit, viens prendre ton petit déjeuner, y'a pas idée** quand même de feignasser au lit comme ça, dépèche-toi un peu ma fille!!!". Bon, je vous présente ma mère, Suziel. Chaque nuit, j'imagine les événements qui me délivreront de son influence maléfique, et de l'autorité de mon père, pour me laisser accomplir ma destiné et m'autoriser à rentrer tard le soir. Quand même, c'est pas juste, être la fille unique de deux elfes paisibles qui mènent une petite vie tranquille dans un pavillon de banlieu, alors que dans mes veines bout l'Aventure. J'entends le silence caractéristique du pas de mon père dans l'escalier, je me lève rapidement, enfile ma robe de chambre et lui saute au cou lorsqu'il ouvre la porte, l'air grognon. "Bonjour papounet, j'allais arriver, fallait pas m'attendre...". Après un petit raclement de gorge, il m'embrasse, et nous descendons prendre le petit déjeuner.

* oui, il ya des fleurs en pots dans la maison, mais pas dans des vases c'est trop cruel. On a juste un dessin de fleurs sur la table de la cuisine mais c'est pas pour ça qu'on l'a prise, c'est parce-qu'elle était en solde (la table, pas la cuisine, bien sûr).

** fallait bien que je justifie le titre, cette remarque s'applique aussi à la première étoile d'ailleurs.


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 Sujet du message: Quelques explications
MessagePublié: Mar 08 Mars, 2005 13:56 
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3. Quelques Explications
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Bon, j'ai été un peu prise de court tout à l'heure, mais le petit déjeuner, dans la famille c'est sacré. J'ai eu beau tout essayer pour rester quelques minutes de plus dans mon lit, pour le retarder de quelques quarts d'heures, impossible de déroger à ce rituel d'un autre âge. Impossible aussi de moderniser ce repas, d'y apporter quelques sucreries* ou bien des douceurs, et le pire, à chaque fois, aussi loin que je m'en souvienne, toujours à la fin, mon père me demande en nettoyant les quelques miettes devant lui, ravi de faire une blague ou un jeu de mots que de toutes façons je ne comprends pas: "Dis moi, Galize, après avoir débarassé la table, que vas tu faire aujourd'hui ?"
Tous les matins je dois débarasser cette table de malheur. Je leur ai pourtant dit plusieurs fois, "débarassez pour moi, aujourd'hui je me sens de mauvaise humeur, je crois que je vais plutôt débarasser le monde d'un Troll". Dans le meilleur des cas, on me demande d'arrêter mes bétises, dans le pire (des cas) que mes histoires de bonnne femme n'ont rien avoir avec les travaux domestiques.
Eh, oui, ma famille c'est installée il y a déjà très longtemps dans cette contrée tranquille, où le pire ennemi que l'on connaisse, ce n'est pas le troll, qui n'est pas si méchant même s'il est un peu con, ni le mort-vivants qui fout carrément les boules celui-là, ni même le tauren, quand on ne le laisse pas avec une chèvre ( j'ai jamais su pourquoi mais mon grand-père, connaisait une histoire que je n'ai jamais eu le droit d'écouter, parce-que papa faisait les grand yeux, ce qui n'aurait jamais suffit si maman ne plaquait ses mains sur mes oreilles. Je n'ai d'ailleurs jamais compris comment ses mains toutes fines m'empêchaient d'entendre quoi que ce soit), ni même les orcs terribles marchands, arnaqueur sans pitiés. Non, le pire ennemi, c'est le parent, qui ne comprend pas que l'on étouffe dans ce paysage de paix tranquille, que nos mains tremblent la nuit en se remmémorant les gestes compliqués des anciens magiciens, que le voisin ne mérite pas de "Bonjour, comment vas la famille ?" mais un pieu dans le coeur ainsi que toute sa famille. Et je suis persuadé que la main qui prolonge le pieu sera un jour la mienne. Quand j'étais petite, déjà, j'avais dirigé une première croisade contre le voisinage, qui malgré son échec, m'avait lancée sur les traces de ma destinée.

* Aucun rapport** avec le titre Sans sucre (NdA)

** L'auteur se réserve le droit de changer cette note de bas de page en "d'où le titre Sans sucre", si la suite de l'histoire oublie complétement d'en parler***.

*** ça m'étonnerait pas d'ailleurs. (NdA)


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 Sujet du message: La première croisade : Le messager de Dieu
MessagePublié: Mar 08 Mars, 2005 18:37 
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4. La première croisade : Le messager de Dieu
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J'avais dix ans, je ne portais que des jupettes de guerrières, à plis plats pour me permettre une grande liberté de mouvements et à motifs fleuries pour des raisons évidentes de camouflages. Les vacances venaient de commencer, la croisade allait être lancée. Le soleil brillait de fierté à nous voir nous préparer; aujourd'hui, nous allions faire renaître la Grande Guerre. Nous, ça veut dire moi et Tête Benquoui*, le voisin. Depuis plus d'une lune, nous nous préparions, je m'entrainais à essayer de lancer une boule de feu ou une petite tornade avec un certain succès. J'arrivai à éteindre une bougie à environ un bras de distance grâce à une tempête que je créais par des mouvements magiques mystérieux de mes deux mains. Par contre la boule de feu, restait encore hors de ma portée et c'est grâce aux allumettes de Tête Benquoui que j'allumais la bougie. Lui, il s'était spécialisé dans le lancer de couteau. J'avais d'abord espéré, qu'il choisisse une bonne pioche à fracasser les crânes, mais son père (ou sa mère) l'avait propreusement enguelé et punis quand il s'était rendu de la disparition de l'outil. Depuis ce jour, le petit nain collectionnait les petits bouts de bois et s'entrainait à les lancer en attendant le jour d'avoir des vrais couteaux**. Nos coeurs bouillaient d'impatience, nous étions prêts.
Un marchand ambulants de coccinelles, avait un jour crié dans une ruelle du marché hebdomadaire, "tout crime appelle vengeance, débarassez-vous enfin des pucerons". Ces paroles pleines de bon sens, nous avaient chaviré le coeur, ne retenant que l'essence du message, nous l'avions suivi toute une après-midi, espérant d'autres paroles pleines de sagesses. Nos espoirs furent vains, il ne parla que de ces coccinelles et des pucerons, mais cela nous conforta dans l'idée qu'un Dieu nous avait choisi et que le marchands n'était qu'un messager nous confiant le destin du monde.

* Pour ceux qui vivent encore à la campagne, et ne connaissent pas les moeurs des autres races, Tête Benquoui*** est un nain, ou une naine, la différence entre les deux est si minime, que seul un expert Docteur ès Sexologie, peut le dire, et encore après des examens très compliqués. D'ailleurs la profession de diseur de sexe est à la mode de nos jours de nombreux couples désirant savoir à l'avance lequel des deux portera l'enfant et changera les couches. Le monde moderne n'a pas que des inconvénients...

** Il a eu un vrai couteau une après-midi, et une interdiction de sortir d'une semaine juste après, à cause de Marguerite, une voisine, qui ait allé cafté, la vache.

*** Oui, ses parents comme tous les gens qui ont peu d'humour faisait tout pour affirmer l'inverse.


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 Sujet du message: La première croisade : La main de Dieu
MessagePublié: Mar 08 Mars, 2005 20:17 
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5. La première croisade : La main de Dieu
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Nous avions changés nos armes traditionnelles par des poignées de cailloux, pour ne pas être reconnus par nos méthodes guerrières. Des peintures sauvages nous rendaient terribles, et méconnaissables, même si l'odeur* me génait un peu. Notre assaut fût lancé contre Gnogor, le voisin troll, il cherchait péniblement à taper dans son ballon le ratant souvent de son pied maladroit, lorsque nous lui tombâmes dessus.
Une volée de cailloux le réduisit à l'état d'un morveux pleurnichard, et on commença alors le corps à corps. Dans une tradition toute féminine je me saisis de sa chevelure, tandis que mon camarade commençait à lui enlever les chaussures. Notre victoire semblait assuré, et dans notre enthousiasme juvénile, nous n'entendîmes pas arriver son frère dans notre dos comme un lâche. Rapidement, nous perdirent le dessus, et avant d'arriver dessous, on choisit d'un commun accord, muet mais tacite de prendre la tangente. L'épisode marqua nos esprits. Avions nous trahis nos races respectives en fuyant devant un ennemi plus nombreux en âge ? Il marqua aussi nos vêtements, ma jupe guerrière, était sale mais ne pouvait être comparé à mon chemisier, dans une partie était resté dans la main de Gnogor, lors de notre fuite. Tête Benquoui, semblait quant à lui, vouloir s'appeler Tête Delicorne, une énorme bosse se dessinant très très nettement sous sa chevelure pourtant abondante. L'épisode marqua enfin nos parents, ceux de Tête Benquoui furent abominable et l'envoyèrent en internat dans une mine en ville. Les miens furent démoniaque et me forcèrent à suivre des activitées féminines***.

* Notre maquillage était inspiré de la nature. De la boue verte** pour relever le contour des yeux, de la boue marron sur les pomettes, et de la boue noire pour rendre le tout plus agressifs encore.

** C'est cette boue verte justement qui répandait une odeur guerrière très particulière.

*** Entre autres le ménage, la vaiselle, ranger ma chambre et apprendre à coudre, grrrr.


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 Sujet du message: Heaume et adieu
MessagePublié: Mer 09 Mars, 2005 11:08 
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6. Heaume et adieu
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Je suis désolé de vous avoir embêter avec cette vieille histoire de gamine, mais tout grand héros a aussi été un enfant un jour. Mon oncle, sinéma, dit d'ailleurs presque la même chose, "Avant d'être pleine de couleurs, une fleurs c'est une petite graine, noire et blanche, avant de parler, tu dois d'abord être muet.", c'est sa façon de dire ta gueule. C'est le frère de ma mère, et il a toujours été original. Il parait que c'est de famille, que tous le monde est comme ça chez les védés. Sincérement quand je vois ma mère, soit je n'ai vraiment pas eu de chance, soit la source s'est tarie. Ma mère elle est plutôt, comm'elle dit romantique. Le genre à rire pour rien et à pleurer bêtement*. Vraiment pas ce que j'appelle originale. Dans famille y'en a plein, des védés. Les plus grands je les connais mal, y'en a qui sont violents, parait-il, et d'autre qui ont fait d'autres bêtises que je n'ai pas le droit de connaitre, parait'il que je suis trop jeune. Mais les vieux ils sont marrants. Enfin, si je vous parle de la famille, c'est à cause du heaume de sinéma. Il parait que c'est le truc le plus précieux de la famille, qui se transmet de génération en génération. Quand mon oncle est parti voyager, il l'a laissé à ma mère, pour qu'il soit tranquille. Et quand il est revenu, il ne l'a jamais redemandé. Il est caché dans une boite, dans un placard et personne n'a le droit de le regarder. Quand je l'ai trouvé, par hasard en fouillant dans la maison, j'ai eu le droit à ma première discussion d'adulte à parents. J'ai appris peu de choses, si ce n'est qu'il était précieux, et qu'il ne fallait surtout en parler à personne. Bien contente d'être enfin considéré par la famille comme une adulte, j'ai juré de garder le secret**. Bien mal m'en a pris, je n'ai été adulte aux yeux de mes parents que le temps de dire je le promets.
J'ai essayé plusieurs fois d'en savoir davantage, mais on ne m'a jamais répondu. Et ce matin, après le petit déjeuner, je suis allé dans le placard, pour respirer une bouffée d'aventures, et la boite était vide. Je ne vais rien dire à personne, de nombreux dangers m'attendent, c'est la dernière fois que j'ai débarassé la table du petit déjeuner. Ce petit rituel me manque déjà. Je prépare mon sac.

* Même si à la fin cela se termine toujours bien.

** Vous, c'est pas pareil, vous allez le dire à personne, hein ?


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 Sujet du message: L'Heaume de Laith
MessagePublié: Mer 09 Mars, 2005 21:29 
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7. L'Heaume de Laith
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Depuis, la première croisade, beaucoup d'eau a coulé sous les ponts, j'ai arreté totalement ces sorts de courants d'airs, quand j'ai réalisé que le vent ne m'appartenait pas, et de même une allumette n'est jamais à court de mana et donc plus pratique pour la vie de tous les jours. Je m'étais entrainé à la dague, j'en avais une petite, en argent qui me servait officiellement à ouvrir mon courier*. Depuis longtemps mes jupes n'était plus fleuries, mais d'une belle couleur noire en soie ou en velours, parfois rehaussé d'un peu de dentelle ou de quelques perles. Je pris avec moi quelques longueurs de cordes, un pain de nain** et une flûte. Je partis, laissant un petit mot au parent pour les rassurer. Mon premier objectif était un peu flou, partir à la recherche d'un casque, heaume ou pas, sans rien savoir de sa destination ne me laissait guère le choix. Je décidai de partir chez mon oncle. Habituellement, ça nous prennait de longues heures, on éviatit le centre-ville et malgré nos deux cheveaux, la voiture n'avançait pas bien vite. Jeune et motivée, je décidais de prendre au plus court. Le voyage se révela d'une banalité suspecte pour un début d'aventure. Mais de charette en barque, et de barque en charette, je parvins à mon but sans le moindre incident.
J'exposai à mon oncle, le but de ma visite et malgré son visage qui sembla d'un coup plus vieux et fatigué, il me rassurra gentillement. Je n'étais pas décidée à le croire, et voulait savoir toute l'histoire. Il me raconta alors la légende de l'heaume de Laith. A l'époque des grandes guerres, la magie prosporait à la surface du monde, ce qui permettait à tous et toutes de se battre qu'elles que soient leur conditions physiques. Certains étaient de véritables guerrier, brutaux ou agiles, d'autres des mages frêles de corps mais grands d'esprit, enfin toutes la gamme de l'arc-en-ciel trouvait entre parchemins et armurerie, l'arme qui lui convenait le mieux pour combattre. Laith était un jeune homme devenu orphelin très jeune, ce qui n'était pas rare à l'époque. Ce qui faisait sa particularité était une cicatrice curieuse qui lui barrait le front. L'assassin de ses parents avait parait-il raté le maléfice qui devait le tuer, l'on raconte que l'amour de sa mère l'avait protégé, et avait retourné le sort sur l'agresseur. Le flou qui entoure ce passage de sa vie n'a jamais été dissipé, mais ce que l'on sait de source sûre, c'est que cette cicatrice le brûlait atrocement lors de toute violence. De longues années durant, il souffrit péniblement, cherchant une solution pour stopper les carnages. La solution la plus simple consiste à rendre inapte au combat un grand nombre de guerriers, et alors la guerre ne pourrait continuer seule. Là, où ses confrères tachaient d'accomplir cette tâche en tuant le plus d'ennemi possible, il chercha au contraire à les affaiblir tous. Il chercha à supprimer la magie, qui apportait sortilèges, potions de vie ou de mort, téléportation et armes enchantées. Il créa alors un casque, calqué sur sa cicatrice, le casque finit, il porta sur sa tête, on raconte qu'il disparut alors, et toute la magie avec lui. Les guerres cessèrent alors rapidement, de nombreuses personnes rendues frileuse par l'absence des potions, désarmés devant l'ennemi. Rapidement la paix arriva, personne n'avait vaincu, personne n'avait été vaincu.

* Opération assez délicate à cause de la lame un peu trop longue.

** Je ne dirais rien à propos de la tradition du pain de nain chez les elfes. (NdA)


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 Sujet du message: La grotte fleurie
MessagePublié: Jeu 10 Mars, 2005 11:24 
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8. La grotte fleurie
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L'oncle termina son histoire, "bien sûr ce n'est qu'une légende."
Je ne savais pas qu'en penser, on avait appris à l'école que les mères de toutes les races s'étaient un jour réunis et avaient décidé de vivre en paix pour ne plus avoir à pleurer leur fils et maris. D'un autre côté l'heaume de sinéma devait bien avoir une histoire et celle que m'avait raconté mon oncle, m'avait plu. Il manquait toutefois un détail.
"Pourquoi, le cache-t'on dans la famille depuis tout ce temps?"
Sinéma sourit et passa sa main dans mes cheveux.* Il s'alluma une petite pipe à la douce odeur de canelle. Sa voix se fit très basse et il continua.
Après la disparition de Laith, de nombreux opportunistes cherchèrent à raviver la magie. Certains extrèmement puissant y arrivèrent. Tu as dû entendre parler de la guerre des fraises, un sorcier nain avait réussi à ranimer un très vieux sortilèges qui changeait ses ennemis en une sorte de gelée sanguinolente. Bref de temps en temps une bouffée de magie surgit par-ci, par-là et provoque de petits incidents. Mais on raconte qu'il existe une grotte d'où s'échappe encore très lentement un doux filet de magie pure. Cette magie est aussitôt cristalisé par l'athmosphère de la grotte qui est ainsi toujours fleurie sans jamais voir le soleil. La légende dit que l'heaume de Laith ne doit jamais rencontrer cette magie, car il ne pourrait l'absorber et il commencerai alors à libérer toute celle qu'il a absorbé dans le passé.
J'étais un peu perplexe, bien sûr, moi aussi j'avais cru à toutes ces histoires de magie, quand j'étais petite, mais tout le monde savait que la magie était tout simplement épuisé, et qu'elle ne reviendrait plus. Il me demanda alors, d'une voix assurée," et tu es sûre que l'heaume n'est plus chez tes parents ?".
Je crois qu'il s'était trahi, l'importance de l'heaume était réelle, la magie attendait son heure pour déferler à nouveau sur le monde et recréer les grandes guerres. Il me fallait m'assurer que le casque trouve la grotte fleurie et je deviendrais la guerrière de l'alliance qui a lancé la seconde croisade. Que tous ces vieux conservateurs était stupides à conserver la magie dans un casque et à se repaitre de prendre le thé avec l'ennemi.
Les temps vont changer.

* Je déteste ça, soit dit entre nous...


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 Sujet du message: Un Naperon de trop
MessagePublié: Jeu 10 Mars, 2005 19:43 
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9. Un naperon de trop
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J'ai enfin une quête, je suis enfin une héroïne. Je n'ai toujours aucune idée d'où commencer à chercher cette saleté d'heaume, et cela m'ennuie un peu. Toutefois, pour être honnête, ma première préoccupation est mon ventre. Le thé à la bergamotte* que m'a offert mon oncle m'a ouvert l'estomac, tant et si bien que je crie famine**. J'ouvre mon sac et regarde le pain de nain que j'ai emporté, je crois finalement que je vais aller manger à la maison, je ne suis pas sûr que ce truc soit vraiment comestible***. Je retraverse la ville dans l'autre sens, toujours sans aucun incident, ce qui tombe bien d'ailleurs, je suis sûr que c'est déconseillé de se battre le ventre vide. J'arrive à l'heure pour le dîner, les parents n'ont pas trouvé mon mot d'adieu, je le garde précieusement, il me servira sans doute demain. Il est l'heure de dîner, je me lance dans mon enquête après la vaisselle.
Bon, pour l'enquête, c'est facile, le casque était posé sur le poste de télé****. Maman a accroché le naperon posé dessus en faisant le ménage ce matin et le pot de fleurs qui était dessus c'est retrouvé au sol, dans trop de morceaux pour tenir la pauvre plante qui vivait dedans. Elle y a donc mis l'heaume pour faire beau, en plus de mes dessins d'enfants que je ne trouve plus jolis depuis longtemps. De toutes façons, j'aurais dû m'en douter, pour une fois que j'avais une mission importante à accomplir, il fallait qu'il trouve le moyen de m'en empêcher. Mais ils n'étaient pas au courant de mon escapade de cet après-midi et du secret familial que j'avais découvert. En pensant me décourager dans ma nouvelle carrière de détective, il m'encourageait dans celle d'aventurière.

* Sans sucre, naturellement (NdA)

** C'est une métaphore, faut pas tout prendre au pied****** de la lettre.

*** J'ai déja dit que je ne dirais rien à propos de la tradition du pain de nain chez les elfes. N'insistez pas !

**** Le poste de télé, pour les ignorants, c'est une sorte de boite, où l'on jette tous les prospectus qui arrivent vantant les mérites de tels et tels produits sois-disants miraculeux. On ne vide la boite, par tradition qu'une seule fois par semaine. De nombreux foyer y ont accrochés des dessins pour faire jolis. L'origine du mot vient de "télé" loin et "poste" qui envoie, et heureusement pour lui qu'il nous envoie ses prospectus de loin sinon on irait lui casser la gueule pour qu'il arrête de faire chier!

***** Non, tu t'es trompé en comptant en les étoiles.

****** Pour les imbéciles qui poseraient la question:"oui, la lettre à un pied, elle en a même deux d'ailleurs, ce qui lui permettait de voyager avant l'invention du facteur".


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 Sujet du message: Le départ
MessagePublié: Ven 11 Mars, 2005 12:24 
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10. Le départ
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Bon, je vais pas faire la même erreur deux fois de suite, le pain de nain je le laisse comme presse-papier, de toute façons, je suis sûr qu'il est perimé*. Je vais le remplacer par des carottes du jardin, bonnes pour le teint et qui facilitent le transit intestinal. J'ai juste lu l'emballage, cela me semble approprié, je me vois mal cherché une grotte fleurie avec des problèmes de transit intestinal. Je prends aussi l'heaume, et j'en profite pour enlever mes vieux dessins du poste de télé, j'y accroche à la place mon petit mot d'adieu, quand mes parents regarderont le poste ils verront ainsi la nouvelle. C'est curieux, je me sens toute bizarre, d'un seul coup, je me demande si je ne suis pas en train de faire une grosse connerie. Peut-être, que cela serait plus raisonnable de partir demain matin, après la vaisselle du petit-déjeuner, en ayant fait une bise aux parents pour leur dire adieux ? Je sens une petite larme, qui me coule au coin de l'oeil, ça c'est sûr, je le tiens de ma mère, elle aussi émotive comme pas deux. Je passe mon doigt délicatement sur ma joue pour recueillir cette goutte salée. Je retourne dans ma chambre prendre un vieux chandail, qui m'a toujours porté chance, je me sens comme apaisé d'un coup, je descends l'escalier, un silence de plus en plus bruyant à chaque marche, j'entrouve la porte, l'air sent drôlement bon ce soir, les fleurs gorgées de soleil pendant la journée délivre encore leur parfum. Je m'enfonce dans la nuit, à la recherche d'un parc où passer ma première nuit. Je suis Galize, la fille à l'heaume.


* Elle se trompe naturellement, le pain de nain est impérissable.


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 Sujet du message: Un matin solitaire
MessagePublié: Ven 11 Mars, 2005 20:28 
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11. Un matin solitaire
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Je me réveille avec le soleil, enfin façon parler, la brume tombée pendant le nuit ne laisse filtrer qu'un gris léger. La rosée m'a recouverte, et je commence à avoir fin, je cherche à entendre papa préparer le petit déjeuner, mais seuls des oiselets répondent à mon attente, eux aussi ont faims et piaillent insupportablement. Je mange donc une carotte, tout en marchant pour me réchauffer. Je suis partie un peu précipitamment hier soir, comment trouve-t'on une grotte fleurie de nos jours ? Sur mon chemin, je décide de retourner en ville, peut-être là-bas, trouverais-je un indice ou un quelque chose pour me guider. Ce qui est sûr, et qui me motive davantage, c'est que là-bas je pourrais trouver une patisserie, les carottes au petit-déjeuner, c'est pire que les oeufs brouillés de la maison. Je m'installe dans une petite taverne, la première que j'ai rencontré d'ailleurs. La façade très ancienne, laissait deviner par endroits que des fenêtres semblaient exister par endroits. La porte franchie, je dois attendre quelques instants pour m'habituer à la pénombre. Distinguant enfin le comptoir je vais y demander un chocolat et une brioche aux cassis. L'homme auquel je m'adresse ne semble pas m'avoir entendu. C'est bien le seul d'ailleurs, autour de moi les rares autres clients ont éclaté de rire. Un nain puant la bière, s'approche alors de moi, il pose alors une main couverte de bijoux de mauvais goûts sur une énorme pioche à son côté, et me lance d'un air drôlement hautain pour sa taille, "Moi, c'est Cogne Dur, j'aime pas ceux qu'aiment le chocolat". Un troll assis au fond avala une mouche sans s'en rendre compte captivé par ce qui se passait. De mon côté, je cherchais où j'avais déjà put rencontrer ce nain, si la vraie vie ne suit pas les règles de bases des récits héroïques, je risquais de ne pas avoir de petit-déjeuner aujourd'hui. J'ai cherché alors à créer une diversion en lançant d'une voix forte et assurée, quoique légérement tremblottante dans les aigus, "Oh regardez ce crétin de Troll a avalé une mouche". Tout le monde pouvait le voir d'ailleurs, la mouche enfermé dans la tête du troll volait dans tous les sens, ce qui lui agitait la tête à lui aussi dans le principe simple d'action-réaction. Le grand sourire se dessinant sur la figure du nain, me fit comprendre que le stratagème ne fonctionnait pas du tout. Je m'en serais douté, ça marche même pas dans les histoires, alors dans une taverne bien sombre, le lieu le plus réel du monde, après la mâchoire d'un gros chien, selon la légende, même un Troll ne se laisserait pas abuser. Mais, pour me réconcilier avec le monde des aventures, la chance me donna un petit coup de pouce, elle me fit entendre un "Galize ?" venant du sol à mes côtés. Le nain m'avait reconnue, il appuya ma demande au tavernier, et s'installa avec moi à une table. Je cherchais toujours où j'avais bien put rencontrer un foutu Cogne Dur.


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 Sujet du message: Un coup de pioche
MessagePublié: Mar 15 Mars, 2005 11:35 
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12. Un coup de pioche
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Suite aux plaintes de nombreux lecteurs, trouvant la coïncidence de la rencontre un peu trop coïncidée, je me trouve obligée d'écrire cette mise au point. Je vais le faire d'une façon amusante, comme un livre dont vous êtes le héros.
1. Si vous savez qui est Cogne Dur, allez en 4, si vous ne savez pas allez en 7.
2. Si tu ouvres la porte de gauche va en 10, si tu regarde par la fenêtre va en 11.
3. T'es vraiment pas malin toi, combien de nain on a croisé dans l'histoire, hein ? Oui, un seul, et toi t'es pas capable de faire le rapprochement, même quand on te tiens la main...bravo, si ton esprit était embrumé pendant la lecture va en 9, sinon va en 12.
4. Si tu trouve que c'est un peu gros, va en 6., sinon va en 9.
5. Si tu es prêt à arrêter la lecture à cause de ça va en 5, si tu trouves que cela passe quand même va en 9.
6. Si tu crois que t'aurais fait mieux va en 5, sinon va en 12.
7. T'es sûr que tu vois pas, un nain avec une pioche, ça ne te dit rien, va en 3, ah d'un coup ça te reviens va en 8.
8. C'est bon, tu peux continuer, rassure-toi, Galize va aussi bientôt apprendre qui est le nain.
9. Ben fallait le dire, excuse moi alors, bonne fin de lecture.
10. Un mort-vivant se lève derrière toi, tu files te cacher derrière la porte, va en 1. dans la pièce d'à côté va en 2.
11. Tu as triché pour arriver, là, allez, c'est pas grave, on oublie le nain et je passe l'éponge, d'accord ?
12. Bon, c'est pas grave, je savais pas moi, allez, bonne fin de lecture.

Tous ceux qui pensent que l'héroine est une crétine si elle n'a pas reconnue le nain, devrait se souvenir de quelques points. Primo, Galize est mon personnage, je la défendrais bec et ongles contre quiconque. Deuxio, des nains elle en croise tous les jours ou presque. Trezio, et à votre avis qui lui a donné son pain de nain* ?

* Je n'en sais rien non plus, elle a pas voulu me le dire. (NdA)


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 Sujet du message: Le Verre
MessagePublié: Mer 16 Mars, 2005 14:39 
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13. Le verre
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Assise à la table, je cherchais toujours qui était mon voisin. Mon air soucieux dû lui mettre la puce à l'oreille. Il se pencha vers moi et chuchota, "Tu te souviens de Gnogor le petit troll ?" Si je m'en souvenais, une terrible histoire, et c'était la dernière fois que j'avais vu Tête Benquoui, Tête Benquoui ?. J'ouvris la bouche, l'air surprise, "Têmgmgnmgng", sa main se plaqua avec une rapidité incroyable sur ma bouche. Son verre de bière, lui par contre courant jusqu'au bord de la table avant de s'élancer en chute libre vers le sol devait être croyant et avoir prié toute sa vie d'être débarassé de la bière immonde qui l'emplissait. Tout en attendant les raisons de cette incivilité qui me rendait muette, je guettais du bout de l'oreille le gling du verre se brisant et fut surprise de n'en rien entendre. Le nain enleva tout doucement sa main, me confia que, désormais, il s'appelait Cogne Dur et ramena de sa main libre le verre encore à moitié plein. Tout en réfléchissant intensément à ce que je venais d'apprendre (et comment il avait pu rattraper son verre), je laissai échapper une pensée très féminine, fruit d'une éducation pleine de frustation, contraire à la jeune guerrière que j'étais. "Pourquoi tu m'as pas écrit ?" Sa bouche dessina un O de surprise, mais le sang revint à mon cerveau et je repris très vite. "Naturellement, tu croyais que c'était moi qui t'écrivait pas." Et pour ne pas lui laisser le temps de dire quoi que ce soit, "Qu'est tu as fait pendant toutes ces années ?".
Il s'en passa du temps avant qu'il ne me renvoit la question. Le temps de raconter toutes les années où nous étions séparées. Son apprentissage de la vie en ville, son changement de prénom, son intégration dans la nouvelle alliance, la seconde croisade qui se déroulait tous les soirs, entre la nouvelle allaince et la nouvelle horde dans les bas quartiers. Enfin, il termina en me montrant sa pioche, "tu sais les nains, c'est une hâche qu'ils portent normalement à leur côté, mais j'ai toujours voulu utiliser une pioche."
Je n'en revenais pas, toutes ces années à suivre le rituel du petit-déjeuner matinal, cherchant à laner la deuxième croisade, alors qu'elle était déjà commencé, et qui plus est à quelques arches* de chez moi.

* Les unitées** sont l'une des choses qui créent le plus de conflits entre races de nos jours chacune conservant la sienne. L'arche est une unitée de distance correspondant à la distance à laquelle les meilleurs archers elfes envoyaient une flèche. Les historiens ont prouvés que chaque année la distance s'allonge de quelques centimètres.
** La monnaie a quand à elle toujours été commune, curieusement même pendant la grande guerre les historiens ont prouvés que toutes les races partageaient le PO, une monnaie frappée le plus souvent dans l'or.


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 Sujet du message: Cogne Dur
MessagePublié: Jeu 17 Mars, 2005 15:43 
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14. Cogne Dur
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Je me sentais d'un seul coup bien jeune, avec ma petite escapade de chez mes parents, alors que les larmes montaient à mes yeux (saleté de génétique), mon regard tomba sur mon sac et je lui demandai d'une voix timide, s'il connaissait la légende de Laith. Il connaissait la légende, et elle différait de celle de mon oncle d'un détail curieux. Selon lui Laith était un nain. Lorsqu'il décrivit le casque de légende, il décrivait celui qui était dans mon sac. Il en connaissait tous les détails, même ceux que je n'avais découvert qu'à la lueur de la lune se reflétant dans un miroir (J'ai toujours été très imaginative ).
Je lui dit alors de regarder dans mon sac. Il pâlit, rougit puis se leva rapidement et me demanda de le suivre. Nous quitâmes la taverne, sous le regard suspicieux des autres consommateurs.
Il me raconta, que le casque original avait été rendu à la terre, jeté aux plus profondes de ses entrailles depuis un temple placé sur un volcan; selon lui, celui de mon sac n'était qu'une copie, sans doute très bien faite d'après les récits légendaires, mais que de nombreuses personnes pouvaient égorger sans trembler mère et soeurs pour mettre la main dessus. J'allai lui poser d'autres questions lorsqu'il m'attira brusquement derrière un pilier. Son visage était à nouveau aussi dur que dans la caverne. Il me demanda en chuchotant si j'entendais quelque chose arriver. Je fermis les yeux rapidement, des souvenirs de jeux d'enfants me revenait en tête, je répondis à voix basse rapidement, un grand troll jeune portant une charge lourde et un vieux tauren. Je souriais de plaisir, certaine d'avoir reconnu les deux personnes derrière nous, lorsqu'elles s'arrêtèrent et devinrent presqu'aussi silencieuse que le vent. Je rouvris les yeux inquiète, Tête Benquoui, avait une main sur sa pioche, ses épaules avaient doublées de volume, il paraissait un géant enfermé dans son petit corps. D'un regard bref et autoritaire, il renoua toute notre complicité d'antant. Je lui indiquais tremblotante, qu'ils se trouvaient derrière le coin de la ruelle que nous venions de quitter. Je sortis dans un murmure la dague, que je cachais sous ma jupe. Il sourit, posa sa main sur la mienne et d'une pression ferme me fit baisser la main. Le troll s'avança alors, cachant maladroitement derrière son dos, le gourdin le plus gros et le plus grand que je n'ai jamais vu. Son sourire niais, découvrait un cadavre de mouche coincé entre deux de ses dents. Le tauren jusqu'alors camouflé se découvrit, deux longs couteaux de lancer dans les mains (pour être précise, un dans chaque main). Il meugla alors doucement, "La jeune demoiselle va nous donner gentillement son sac", puis en fixant mon ami, il ajouta "n'est ce pas demi-portion". Le troll s'avança vers moi, une main tendue vers mon sac, l'autre en l'air brandissant son arme énorme. Je ne bougeais pas terrifiée, ma dague pendante inutile et grotesque au bout de mon bras sans vie.
Le troll regardait de son air stupide, se demandant sans doute s'il devait taper le sac et me prendre ou l'inverse. J'entendis alors le bruit caractéristique du métal fendant l'air une fois, deux fois, le choc du métal contre le métal, un cri bovin, puis le silence désagréable qui remplit toujours l'athmosphère de ce que l'on ignore. Le troll, n'avait entendu que les deux derniers bruits, mais la perplexité qui lui envahissait le visage, laissait penser que la nature l'avait généreusement pourvu en cervelle pour un troll. Sans me quitter des yeux, il se retourna, me laissant découvrir Cogne Dur accroché avec sa pioche aux cornes du vieux Tauren, les deux coutelas dans son autre main se promenant devant les yeux fatigués de l'agresseur. Le troll baissa son gourdin, et s'assit l'air soumis. Le nain se décrocha, habilement, piqua légérement la cuisse du cornu et leur demanda de filer. Ils se contentèrent de disparaitre de quelques pas dans la ruelle voisine. J'allais le lui indiquer, mais il hocha la tête et me dit "Filons avant qu'il ne soit trop tard". Je le suivis docile et inquiète.


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 Sujet du message: Les Fleurs
MessagePublié: Ven 18 Mars, 2005 20:00 
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Inscrit le: Lun 07 Mars, 2005 20:42
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15. Les fleurs
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Nous marchâmes un bon quart d'heure avant que je ne r'ouvre la bouche. "Comment as tu fait ?". Il m'expliqua calmement que la seconde croisade était plus sérieuse que nos jeux d'enfants. Il m'apprit la cruauté de ces affrontements où la meilleure arme était la surprise et si possible à dix contre un. Je lui demandais alors si il connaissait la grotte fleurie. Il éclata de rire. Je n'osai rien dire. Il me regarda et constatant mon air sérieux et peiné, combla une partie de mon ignorance.
Il y en a des milliers des grottes fleuries, il y a toujours eu des fuites de magies un peu partout de pars le monde, mais cela fait longtemps qu'il n'y a plus de fleurs. Dans ces grottes vivent les derniers gardiens de la magie. Les élémentaires, appelés ainsi par leur nature, de feu, d'air, d'eau et de terre. Ce sont les dernières créatures purement magiques qui existent. La plupart ne sont pas très puissantes mais de temps à autres, on en croise des sacréments costaudes.
Je continuai à l'interroger, voulant savoir s'il en avait rencontrées, comment elles étaient, si les ogres, les araignées géantes, les licornes et autres monstres existaient aussi. Elles existaient toutes, il avait déjà vaincu des élémentaires, pénétré dans ces grottes, elles étaient la cause du conflit entre la nouvelle horde et la nouvelle alliance. Elles délivraient les dernières gouttes de magies du monde, grâce à elles on produisait encore des potions de vie, certains sortilèges étaient encore actifs. Toutefois ce qui rendait la nouvelle guerre si difficile était la nature même des grottes, on ne pouvait y pénetrer que la nuit, et il fallait en sortir avant le lever du soleil. Cela empêchait la renaissance des anciens grands sortilèges et ne permettait que de faire de petites potions. Il me fit alors une courte démonstration faisant naitre une petite flamme sur une pierre du chemin à quelques pas de nous. Je me surpris à refaire les gestes soits disants magiques mais très certainement mystérieux de nos jeux d'enfants. Une petite bourrasque souffla alors la flamme. Nous nous arrêtames surpris. Il refit naitre son feu magique mais je ne put l'éteindre cette fois, le hasard c'était moqué de moi. Encore une fois je sentie l'humidité apparaitre dans mon regard. Cogne Dur s'en aperçut, me prit la main et me consola "Un jour, moi aussi j'irais dans une grotte prélever un petit secret magique."


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