Prologue.
Pour une fois il n'est pas possible de commencer par le commencement. Le destin mélange parfois les aléas de la vie, de sorte à ce qu'à tout un chacun il ne soit plus possible de se considérer en paix, de mettre à plat son histoire. Et c'est là mon cas. Il me sera bien dur, à-travers ces quelques paroles, de donner un ordre à mon passé, mais le peu dont je me souviens vous sera conté, et, pourquoi pas, que certains puissent même en tirer des enseignements.
Contexte géopolitique et historique
Il me faut d'abord retracer le parcours de mon père au sein de la communauté elfe.
Celephays était son nom, et en ces temps il était le Délégué aux Affaires Culturelles de l'Alliance des Cités du Nord -section direct de la race elfe éloignée par des guerres oubliées dans les territoires originels- et Intendant en Second du Comité de Régulation des Naissances.
Sous la dynastie des Archimages, il y a 300 cycles de cela, c'était le Régent Elendrill le Septième qui tenait les rennes du pouvoir, le dernier souverain légitime ayant disparu lors de l'assaut d'archerie montée contre les meutes de grunts assiégeant une citée fédérée. N'ayant jamais retrouvé son corps, la Nation elfe ne pût célebrer ses funérailles et, en conséquence, se trouvait dans l'impossibilité de remplacer officiellement ce dirigeant. Longtemps les elfes de loi s'affrontèrent pour démontrer, selon les Codes de Loi appliqués à la descendance d'un souverain, qu'en cas de doute la Communauté ne pouvait rester sans chef de gouvernement. Les grunts nous l'avait prouvé, nous avions besoin d'approfondir nos rapports et d'accroître nos réseaux de communications, et par là-même, nos voies de commerces, longtemps délaissées au profit de l'autarcie entre ces cités.
Mais pour assumer ce rôle nouveau, il fallait un dignitaire de poigne. Et, comme l'histoire se répète éternellement, ce fut à un homme d'arme qu'échut cette tâche, aussi ardue et lourde de responsabilités soit-elle. Bien sur, Thoriagorn, fils d'Heriagorn (ancien Commandeur des Légions des Cités du Nord) était un savant, et ses connaissances en astronomie, mathématiques, arts et architecture égalaient sa maîtrise des domaines de la logistique, de la stratégie terrestre, du maniement des armes, de la gestion des unités et, plus officieusement, de la propagande culturelle et de l'art de la torture.
Il ne faut pas conceptualiser la nation elfique comme étant dénuée de tares, d'ambitions malsaines et de représentants du peuple corrompus. L'orgueil des humains avait pris depuis bien longtemps le pas sur la sagesse légendaire des elfes, et un écart commencait à cette époque à se creuser entre les diverses catégories sociales des cités.
Sous le règne de Thoriagorn, l'honneur suprême revenaient à ceux qui endossaient les fières couleurs des divisions d'archerie.
L'infanterie, sous couvert de la défense du territoire et de la psychose, certes justifiable, mais entretenues par les grands pontes, voyait son budget triplé, au détriment des autres institutions. Les arts, principalement, souffrirent de cette ponction.
Hormis les différends viscéraux opposants les artistes et les soldats, il fallut compter sur une certaine forme de discrimination, qui apparu sous l'apparence de boycot des théâtres, troupes vagabondantes et salles de concert. Ce n'était pas une mesure officielle; les "hommes de la paix" inventèrent d'abord moults prétextes, tels la crainte de l'assassinat d'une personnalité présente à un spectacle ou encore la présence possible d'un quelconque mal dans une salle de représentation. Puis, fatigués de tant de créativités, ils se placèrent régulièrement à l'entrée de chaque bâtiment par factions d'une demi-douzaine pour assener à tous les spectateurs "l'art, c'est le mal". Finalement, les gens abandonnèrent, la nature voulant que l'être vivant ne supporte de ce sentir marginal par peur.
Pour mieux vous représenter la situation, visualisez une large cuvette, longue dans son extension la plus grande d'une journée de marche à bon pas, composée de terrains plats et verdoyants tantôt parsemés de légères hausses, cerclée de chaînes de montagnes aux monts impressionnament hauts en taille, dans lesquelles se creusent parfois des couloirs de plaine donnant accès aux majeurs orientations cardinales du monde. Au levé du soleil, placez trois villes aux avals des grandes collines de terres cultivables, deux vers le Nord-Ouest, assez rapprochées, et une à l'opposée de la grande plaine, et disposez les deux autres alignées dans l'axe Est, au Sud et au Nord. Les noms vous serons épargnés, n'ayant pas de réelle importance.
Ces villes composaient donc l'Alliance des Cités du Nord.
Leur concept premier, c'est dire l'idée fondatrice de leur construction, était de pouvoir régner en maîtres sur toute l'étendue qu'elles encercleraient, tout en exploitant un réseaux de communication circulaire reliant chaque ville voisine l'une à l'autre, une voie rapide s'ajoutant aux routes commerciales civiles. Comme je viens de le dire, seuls les marchands parcouraient la plaine, laissant ainsi une chance aux unités militaires de se déplacer en servant d'âppats de contentement aux hypothétiques hordes expansionnistes.
Evidemment, les deux seuls castes à utiliser les routes montagneuses étaient les soldats et les gens d'art. Je passerai donc rapidement sur le fait que celles-çi furent vite fermées à leur présence, sans que quiconque puisse s'en offusquer.
Voici donc la situation.
Désolé pour la contextualisation poussée, mais je me sentais bien de décrire le paysage.
Le reste... coming soon...
EDIT: putfiles étant en maintenance, la musique arrivera... ben soon aussi...
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