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 Sujet du message: ...Tythia...
MessagePublié: Mer 19 Avr, 2006 22:30 
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Héros de pacotille
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Inscrit le: Mer 01 Mars, 2006 21:39
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La jeune Tythia ouvrit soudain les yeux…Tout était calme et paisible autour d’elle…Pas un bruit, pas un son…seulement le silence et l’obscurité…Elle se trouvait dans une pièce sombre sur un lit. Celui-ci se trouvait en plein milieu. La pièce était dépourvue de meubles. Il n’y avait qu’une chaise à coté de son lit. Une fenêtre à gauche d’elle laissait entrevoir de la lumière. Il pleuvait dehors, une pluie douce et fine qui contrastait avec la froideur de la pièce. On se serait cru au printemps, mais les oiseaux ne chantaient pas le soleil et la douceur n’était pas là non plus. Seule trace de cette pluie extérieure était les gouttes d’eau qui coulaient du plafond et s’écrasaient sur le sol avec ce ploc bien familier ! Que faisait elle ici ? Elle ne se souvenait de rien, tout était flou dans sa tête…des cris, des armes qui s’entrechoquent,du sang mais aussi des rires…elle porta la main à sa tête remuant celle-ci violemment. Les rires lui étaient devenus insupportables…Mal, elle avait mal…sa tête allait exploser, le bruit des gouttes qui tombaient raisonnait tel un martèlement ! Elle appela…personne ne lui répondit… elle chercha désespérément une présence autour d’elle…rien, personne…
Elle entendait sa respiration qui se faisait de plus en plus rapide et saccadée…des battements !
Mon coeur sûrement se dit elle…mon coeur… ?
Elle porta la main à sa poitrine s’attendant à y trouver le battement régulier et rassurant de celui-ci…Rien. Rien ne battait, rien ne coulait plus dans ses veines...plus ce sang…plus ce liquide chaud…Rien.
Non ce n’est pas possible….Prise de panique elle voulut se lever, partir…où ? Elle ne le savait pas. Mais partir loin d’ici au calme, au chaud, afin de pouvoir remettre de l’ordre dans ses idées, elle ne voulait pas rester dans cette pièce humide et froide…Elle voulut se lever et comprit alors que cela lui était impossible…ses pieds avaient été attachés. Elle se mit alors à trembler. Qui les lui avait attachés…? Et pourquoi ? Pourquoi se retrouvait elle dans cette pièce ? Que lui voulait-on ? Autant de questions qui lui venaient à l’esprit… Elle se sentait prisonnière. Dépendante de la volonté de quelqu’un d’autre, ne pouvant rien faire…Mais le rire résonnait encore dans sa tête, un rire arrogant, un rire triomphant…le genre de rire sadique et vulgaire que l’on voudrait faire taire…et ce silence…Je deviens folle se dit elle…je ne peux rester là. Elle se mit alors à hurler, à se débattre, à crier…enfin, exténuée, elle s’effondra sur le lit où elle était et s’endormit…

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« Tythia, Tythia ma chérie… » Deux grands yeux bleus étaient penchés au dessus d’elle et la regardaient… « Réveille toi ma chérie. »
Les deux grands yeux continuaient de la regarder tandis que leur porteur lui caressait tendrement le visage…Lanos…Il était prés d’elle …Elle reconnaissait son odeur...la douceur de sa peau et ses yeux…Deux magnifiques yeux bleus dont l’un possédait une griffure marron….La pièce n’avait rien à voir avec la précédente. Elle était claire, avec deux immenses fenêtres qui laissaient entrer le soleil. Une dominance de jaune et rose donnait à la pièce une douceur tranquille et réconfortante. On s’y sentait en sécurité. Un endroit qui inspirait le sommeil et la quiétude. Le lit était fait pour deux ; à en juger par l’état de celui-ci et les vêtements qui se trouvaient à terre, la nuit avait du être bien agitée…Elle rattrapa la main qui commençait à s’égarer sous les draps et la serra très fort. Puis d’un mouvement brusque et violent elle se leva et se blottit tout contre lui…elle ferma les yeux…il sentait bon…un mélange de sueur et de sel…sa présence la rassurait. Non elle n’était pas seule…elle n’était PLUS seule…elle posa son oreille contre sa poitrine, son coeur battait…Elle reprit sa main la posa sur la sienne, le sien aussi battait ! Elle se recolla tout contre lui et ne bougea plus…


Intrigué par le manège peu habituel de Tythia, Lanos, décolla doucement celle-ci de sa poitrine, la regarda et lui demanda doucement :

« Que t’arrive-t–il petit ange ? Pourquoi es tu aussi tremblante ?as tu froid ?es tu malade ? »

Au fur et à mesure que celui-ci posait les questions, la voix se faisait de plus en plus lointaine…et elle avait de plus en plus froid….Tout à coup une voix métallique se fit entendre.
« Bienvenue en enfer ma chère… »

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Tythia rouvrit les yeux. Lanos n’était plus là et elle se tenait accrochée à son oreiller, de nouveau ses pieds étaient attachés…Mais elle n’était plus seule : un homme ou du moins une forme était présente dans la pièce…


« Je ne me souviens pas de ce qui est le plus délicieux »
continua la créature « Te regarder tenter de rassembler peu a peu tes souvenirs…ou repartir ne serait ce que quelques instants dans ces merveilleux moments du passé…et voir ce retour terrible a la réalité…» créature semblait se réjouir de sa douleur …en l’espace d’un instant elle avait été prés de celui qu’elle aime et aussi le plus loin possible …Elle voulut se mettre à pleurer…Mais rien ne coulait de ses yeux… Touchant spectacle. » ajouta la créature « J’avais aussi oublié ce moment où l’on tente par tous les moyens possibles de se rattacher à l’être vivant que l’on était auparavant »
Un plaisir sadique semblait l’animer, il était assis les jambes croisées face à elle et la regardait depuis le départ…


« Que me voulez vous ? »
Finit elle par articuler « A quoi jouez vous ? Quelle sorte de monstre êtes vous ? »

Il éclata alors de rire, ce rire gras et arrogant qu’elle avait entendu tout à l’heure.

« Moi un monstre ? Je devrais t’en vouloir de me traiter de la sorte pauvre sotte, mais je sais que cela n’est pas de ta faute, tes souvenirs ne sont pas encore tous présent. Tu ne me traiterais pas ainsi sinon… »


Tythia ouvrit grand les yeux, de quels souvenirs parlait il ? A quoi faisait il allusion ?
Elle fronça les sourcils et remua son nez de droite à gauche en signe d’interrogation.
Ce geste pouvait prêter à rire, mais il s’agissait d’un tic qu’elle avait lorsqu’elle réfléchissait ou qu’elle ne comprenait pas quelque chose. Cela lui donnait un petit air candide et enfantin.
Elle ne comprenait rien à la situation, rien à ce type étrange, rien…elle était perdue...complètement perdue.

La créature semblait s’amuser de plus en plus devant son désarroi. Il sourit, et d’un pas nonchalant se dirigea vers le lit


« Je te laisse, tu ne semble pas encore prête à les récupérer… »

Il s’approcha alors tout prés de Tythia, si prés qu’elle pouvait sentir son souffle au creux de son cou…elle ne comprenait pas du tout ce qu’il faisait. Il aspira doucement de l’air près de son oreille...puis d’un coup il se retira :


« Non pas prête du tout… »
Répéta t’il.




Il laissa de nouveau Tythia toute seule .Cette rencontre l’avait bouleversée, de quels souvenirs parlait-il ? Pourquoi ne se rappelait-elle de rien ? Pourtant elle connaissait son prénom, son corps, même si son coeur ne battait plus. Mais qui était elle ? D’où venait elle ? Elle avait peur, elle tremblait. Elle se recroquevilla sur elle-même afin de se mettre en boule et se mit à sangloter. Les larmes ne lui venaient toujours pas…Elle resta ainsi jusqu’à ce que ses membres s’engourdissent (ce qui d’ailleurs lui parut étrange puisque son sang ne coulait plus dans ses veines.)
Elle déplia alors ses jambes et s’aperçut qu’elle n’était plus attachée…Quand cela s’était il produit ? Peut être lorsqu‘il s’était approché… elle coupa vite court à ces interrogations : elle ne voulait pas rester ici, c’était tout ce qui lui importait…Elle sauta du lit, surprise que tous ses membres lui obéissent encore si bien…elle regarda ses pieds…et d’un réflexe débile elle compta ses orteils ouf : dix, ils étaient tous là…
La porte en face d’elle s’ouvrit soudain. Elle sursauta, se baissa, prête à parer à toute éventualité…rien…Un courant d’air sûrement pensa t elle .Un énorme frisson la parcourut. Nue, elle était nue…Elle ne s’en était pas rendu compte jusqu’à présent…en effet elle avait plus été terrifiée par l’endroit que par sa petite personne…Elle arracha quand même un morceau des draps du lit, tentant tant bien que mal de s’en faire un vêtement .Elle se retourna vers la porte et laissa s’échapper un cri.

Il était là dans l’encoignure de la porte, appuyé contre le battant, les bras croisés avec un sourire en coin et il l’observait.


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Tythia arrêta net tout mouvement, le fixant…de nombreuses secondes s’écoulèrent et le drap qu’elle s’était mis autour d’elle finit par tomber…elle le rattrapa aussitôt, essayant gauchement de le remettre à sa place.
« Touchant spectacle…adorable petite chose… »

Il prononçait chacun des mots très lentement, les détachant les uns des autres.

«Ainsi seule ta nudité te préoccupe…et le reste ? je pensais que celle-ci te semblerait bien dérisoire comparé à ce que tu as vécu…après tout qu’est ce que la nudité une fois qu l’on a vaincu la mort… ? »

La mort ? La nudité ? Elle ne comprenait pas un mot de ce qu’il disait…Fou…elle était tombée chez un fou…elle fronça alors les sourcils, tentant de chercher une explication rationnelle…Voyant sa surprise et son interrogation, il se mit à éclater de rire.
Elle n’en pouvait plus de ce rire, il lui était insupportable…dans un violent mouvement de colère et de frustration, elle se rua vers lui telle une bête sauvage. Elle voulait le mordre, le griffer, lui arracher la peau, abîmer sa belle petite gueule, arrêter ce rire, le faire taire, taire, taire….
D’un geste rapide, précis et dédaigneux il repoussa son attaque et la plaqua sur le sol. Il était sur elle, une fois de plus elle sentait sa présence, ce poids sur elle qui lui rappelait que non seulement elle ne pouvait pas bouger mais que en plus elle était a sa merci… * Lanos, mon dieu, Lanos vient me chercher ne m’abandonne pas…pensait elle très fort… *
L’emprise de la créature s’arrêta soudain comme s’il avait lu dans ses pensées…

« Comment peux tu encore penser à lui ? »
Il la tenait fermement et tandis qu’il disait ces mots il la secouait violemment…elle se laissait faire, elle ne sentait plus son emprise…il était loin….elle était loin…

De l’eau chaude coulait le long de son corps, quelqu’un continuait de la secouer ou plutôt de la frictionner. Elle était debout et on lui lavait le dos, quelqu’un posait ses mains partout sur elle, continuant de la caresser doucement…Elle se retourna, c’était Lanos qui se trouvait derrière elle en train de la savonner .Elle le regarda : il avait de la mousse partout, elle aussi d’ailleurs. Il lui sourit…le genre de sourire qui trahit ce que l’on pense qui vous fait comprendre a quel point on peut être bien avec vous…L’eau chaude lui tombait directement sur le cou et les épaules. Elle rendit son sourire à Lanos et lui fit un clin d’œil et passa délicatement sa langue sur ses lèvres…Troublé, comme à chaque fois qu’elle faisait cela, Lanos laissa tomber le savon. Tythia se pencha pour le ramasser…elle manqua de glisser et se rattrapa tant bien que mal a Lanos. Celui ci poussa alors un énorme cri…Elle regarda la main qu’elle avait attrapée pour ne pas tomber…celle-ci était recouverte d’un immense cloque...Lanos avait la main toute brûlée…Soudainement le souvenir de la bataille livrée contre les morts vivants lui revint à l’esprit. Ils avaient profité de leur sommeil pour attaquer leur maison…leur but était simple : provoquer la peine et la désolation autour d’eux afin que la vie en devienne tellement insupportable que l’on lui préférerait la mort…Lanos s’était battu…elle aussi d’ailleurs…ils les avaient repoussés…seule trace de cette bagarre : cette immense brûlure sur sa main.

Tandis qu’elle repensait à cela, elle s’aperçut qu’elle était toujours à terre. Lanos l’attrapa sa main valide et l’aida à se relever…

« Tu m’as fait mal petit ange… »
Dit il tout simplement…elle le regarda alors dans les yeux et répondit sur un ton coquin…
« Et bien je tenterai de réparer ce mal d’une façon ou d’une autre… »
Lanos sourit et leva les yeux au ciel…décidément il ne la changerait pas…
Elle saisit son visage, il caressa le sien, l’eau chaude continuant de leur couler dessus…Tythia pencha alors la tête et voulut l’embrasser. Il ne bougeait plus, tout s’était figé. L’eau ne coulait plus, elle le secoua, rien n’y fit.

Une voix se fit entendre, cette voix métallique qu’elle commençait si bien à connaître…

« Et bien Tythia veux tu connaître la suite… ? »

Interloquée, Tythia ne répondit d’abord pas.
« Je ne comprends pas… » Finit elle par dire « Quel est votre but ? A quoi jouez vous ? Pourquoi si cruellement ces moments de bonheur avec… » Elle ne trouvait pas de mot assez fort pour qualifier le dégoût et le mépris que lui inspirait cette créature…

« Des moments de bonheur, oui effectivement…Mais peut on qualifier ces moments de bonheur lorsque l’on connaît la suite de l’histoire ? »
La voix n’était plus métallique, une pointe de tristesse s’y décelait…

Elle ne savait pas pourquoi mais pour une fois il lui paraissait agréable...presque sympathique...il lui laissait le choix..
." Pourquoi me posez vous la question ? Ne sont-ce pas mes souvenirs après tout ?» Questionna alors Tythia.. .

"Si bien sûr...Mais quand on peut avoir la capacité d'oublier certains souvenirs, comme tu peux l'avoir ici, à ta place je n'hésiterais pas..."
ce n'était plus une voix agressive et menaçante qui lui parlait mais plutôt celle d'un ami...voulant la protéger...de quoi, elle ne savait pas...mais il voulait la protéger...
Tythia réfléchi quelques instants...

"Cela concerne t il Lanos et le fait que je sois morte...?"

Personne ne répondit...Tythia insista..
."CELA LES CONCERNE T IL ? »

"Oui »
finit par dire la voix « oui cela concerne pourquoi tu as préféré passer de l'état de vivante a celui d'undead où les sensations, les sentiments, le chaud, le froid, la faim, la peur finissent par ne plus exister..."
Abasourdie, Tythia cligna rapidement des yeux, elle regarda Lanos toujours immobile...Ainsi il s'était passé quelque chose de si horrible, de si terrible qu'elle avait préférée devenir une undead que de continuer a vivre...
Lanos...Pour le moment elle ne voulait pas savoir...elle voulait continuer a garder ce souvenir de lui...Celui du Lanos qui l'aimait et qu'elle aimait


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Comme si il avait de nouveau lu dans ses pensées la créature lui dit alors :


"Reste avec moi...j'ai plein de choses à t'apprendre et le jour ou tu seras prête...tu te confrontera à tes souvenirs...pour le moment repose toi...Tu ne pourra pas les fuir indéfiniment mais pendant un certain temps je peux encore te les bloquer.»



Tythia se sentit lâche...fuir elle le savait était la solution des faibles...mais après tout si elle s'était retrouvée undead c'est qu'elle avait déjà fait preuve de lâcheté...et puisqu'il lui proposait de continuer dans cette voie.

Tythia se retrouva dans la pièce où elle était au début...il la regardait...et dit simplement ces mots d'une voix triste


"Repose toi petite chose, fuis dans le sommeil...tant que tu le peux...tes souvenirs finiront par te rattraper..."



Il tourna alors les talons et se dirigea vers la porte;

"Merci"

murmura t- elle
Il se retourna et répondit

"Ne me remercie pas...Ce que je fais en t'accordant du répit est pire...bien pire que de te laisser affronter maintenant...mais tu as choisi ...assume...La seule chose que je puisse te souhaiter c’est que tu t’endormes sans jamais te réveiller…"


Il franchi la porte et Tythia l'entendit s'éloigner...

Tythia resta seule un instant tout était de nouveau flou...et la fatidique question s'imposa a son esprit?Valait il mieux savoir ou non?Si Lanos avait été aussi ignoble que cela ne devait elle pas mieux le savoir?En repensant a celui qu'elle aimait un grand vide l'envahit...une douleur lancinante s'installa à l'endroit où son coeur aurait du se trouver...non c'était impossible que Lanos ai fait quelque chose d'horrible...vraiment impossible...s'allongea sur son lit...et suivi le conseil qui lui avait été donné et s'endormit...elle était lâche et le savait...


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Dernière édition par Tythia le Mer 31 Mai, 2006 11:37, édité 5 fois au total.

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MessagePublié: Jeu 20 Avr, 2006 19:16 
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Inscrit le: Mer 22 Fév, 2006 21:14
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Je ne sais pas si tu souhaites des commentaires, mais cela m'ennuyait de ne pas donner mon avis sur ce texte. Si tu veux, je le supprimerai. :wink:
J'aime beaucoup les descriptions, je trouve cela nécessaire, ne serait-ce que pour l'ambiance du texte et cela permet de visualiser, d'imaginer la scène.
Je trouve l'idée de voyager entre le souvenir et la réalité très bien trouvée, ainsi que les allers et retours des sentiments qui en découlent; tout cela se mêle au face à face des deux personnages masculins et les croisées des sentiments de Tythia envers ces deux persos(je m'explique : au début : Lanos est l'aimé, l'undead le détesté et à la fin rien n'est certain...ce serait même plutôt l'inverse).
Sinon, la mise en forme du texte est certainement à revoir, je parle du visuel, par exemple passer une ligne entre les paroles et le narré, enfin ce genre de choses, et l'orthographe, à revoir, et quelques petites erreurs(l'encolure de la porte..?...l'encoignure?).
J'aime beaucoup et j'attends la suite. :D

_________________
Oubliez-moi, je vous en conjure. Si vous ne le faites pas pour vous, faites-le pour moi.
Hellismine, troll né du Khaos
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MessagePublié: Jeu 20 Avr, 2006 20:16 
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Inscrit le: Mer 01 Mars, 2006 21:39
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Merci pour ton commentaire...(c'est vrai j'avais oublié de préciser qu'ils étaient tous les biens venus...)C'était la première fois que je postais un de mes textes et je ne savais pas trop comment m'y prendre...alors niveau forme j'ai surement du louper des trucs.....Je suis ravie qu'il t'ai plu...^^
Pour l'orthographe :oops: je vais me relire une fois de plus.... :oops:

Et afin qu'il n'y ai plus d'ambiguité cette fois ci...si vous avez le moindre commentaire à laissez...n'hésitez pas...merci d'avance...:)


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MessagePublié: Ven 21 Avr, 2006 11:32 
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Inscrit le: Sam 11 Fév, 2006 19:56
Messages: 211
Un texte très prenant!

J'aime beaucoup tes descriptions, et aussi le fait d'alterner les passages heureux avec les passages plus sombres et cruels... Un chaud et froid qui fait... froid dans le dos!! ;)

En fait, j'ai rien à rajouter à ce qu'Hellismine a dit, mais je voulais te dire que j'aimais ton texte, et que j'ai hâte de lire la suite! :)

Edit: très belles images, au fait! ^^

_________________
Mieux vaut être belle et rebelle que moche et remoche!

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Dernière édition par Soyinka le Sam 22 Avr, 2006 0:03, édité 1 fois au total.

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MessagePublié: Ven 21 Avr, 2006 20:54 
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Héros Mythique
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Inscrit le: Sam 15 Oct, 2005 0:29
Messages: 1093
Localisation: calin!
ton histoire est bien décrite et intéressante. Ton style est agréable à lire.
le lecteur, comme l'héroïne hésite à vouloir savoir la suite, car si elle est si horrible, mieux vaut peut être qu'elle reste dans le néant? Mais la curiosité lutte elle aussi.

pour la forme, je te conseille de mettre tout ce qui n'est pas des paroles en italique.

Bravo !!

_________________
Elyra, l'elfe de lumière


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 Sujet du message:
MessagePublié: Mer 31 Mai, 2006 11:54 
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Inscrit le: Mer 01 Mars, 2006 21:39
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La porte étant restée ouverte, un chat entra dans la pièce. Un lit se trouvait en plein milieu, dessus une créature dormait. Le chat monta sur la chaise qui était à coté du lit et observa cette créature. Elle dormait sur le dos, ses cheveux étaient épars sur son oreiller, ses poings étaient fermés et placés à coté de sa tête. Ses lèvres étaient pâles, sans couleur, tout son corps semblait figé, immobile, comme si elle était morte…ce qui était surprenant c’est que l’on n’arrivait pas à savoir si son sommeil était paisible ou non. La seule chose qu’on pouvait dire c’est qu’elle était allongée et regroupait toutes les caractéristiques de quelqu’un dormant. Elle était belle, mais il ne s’agissait pas d’une beauté classique, c’était plutôt une beauté mortuaire. Et tout ceux qui savent combien la mort peut être belle comprendront très certainement la beauté qui se dégageait de Tythia.

Apparut alors la créature, il vit le chat assis sur la chaise…
Ainsi Myrok admirait Tythia…ce chat était d’une intelligence hors norme pensa –t- il, il l’avait toujours su…Il s’approcha du lit et l’y vit allongée. Une rose, on aurait dit une rose, mais pas n’importe laquelle…une rose sur le point de se faner, dont la beauté déclinerait, mais dont la majesté resterait présente. Une pensée désagréable traversa son esprit…Si Tythia se fanait ainsi il en était pour beaucoup le responsable…
Myrok miaula en apercevant son maître…ce chat lui avait toujours été fidèle …L’accompagnant partout, le reconnaissant toujours. D’ailleurs qui mieux qu’un chat pouvait comprendre les undeads ? Ne dit on pas en effet qu’ils possèdent neuf vies ?

Condamné à connaître la mort et à la dépasser… Une idée sadique traversa tout d’un coup l’esprit de la créature…un jour il faudrait qu’il vérifie si Myrok, comme les autres chats, avait bel et bien neuf vies. Face à cette pensée il se mit à rire, il le savait très bien…le seul plaisir qui lui restait passait par la souffrance d’autrui. Et c’était Myrok qui allait souffrir à son tour ; En effet cela faisait tellement longtemps que la créature était dans ce statut de non vie qu’il ne ressentait plus rien, il n’avait plus aucun plaisir. Sauf celui qui était le plus bestial, le plus sommaire, celui de la chair. Pourquoi alors vouloir faire souffrir les autres ?

Tout simplement parce qu’en étant undead, l’empathie n’existe plus, le sentiment de pitié non plus…la seule chose qui reste de la torture de quelqu’un est le comique de situation dans lequel celui-ci peut se trouver. Car enfin, n’est ce pas ridicule de se tordre de douleur ?de pleurer ? De crier ?ou de secouer rapidement sa main lorsque celle-ci vient d’être brûlée ?…comme si cela changeait quelque chose…il se mit à rire de nouveau, un être qui souffre est d’un ridicule.



Ce rire réveilla Tythia en sursaut…son souffle était haletant,…elle n’avait pas pour autant peur…elle ne ressentit pas le trouble de la dernière fois…elle savait parfaitement où elle se trouvait…même si la chambre lui semblait légèrement différente que lorsqu’elle s’était endormie. Il s’agissait toujours de cette chambre sans meubles et sombre…la fenêtre était toujours aussi petite mais il ne pleuvait plus dehors…on pouvait apercevoir quelques rayons de soleil sur le sol dessinant des tranches de lumière…voila d’où venait le changement…cette tonalité de jaune lui rappelait sa chambre, la sienne, celle de Lanos…une boule s’installa au fond de sa gorge…elle ne devait plus penser à lui après ce qu’il lui avait fait…elle regarda alors l’homme qui se tenait debout


« Bonjour Tythia »
dit il « bien dormi ?»

Un grand sourire laissait entrapercevoir ses dents blanches. Pour la première fois Tythia put voir son visage.Il avait retiré son manteau qui le cachait jadis. Il était plutôt grand, des cheveux très noirs contrasté par un teint blanc .Ses yeux noirs étaient renforcés par un maquillage qui les soulignaient .Sa bouche étrangement appelait à la vie, au plaisir .Elle continua de le regarder sans répondre. Ce silence le mit quelque peu mal à l’aise !

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« J’avais aussi oublié de te prévenir il vrai »poursuivi t il « que dans notre état, lorsqu’on veut dormir c’est sans rêve…troublant n’est ce pas ? »

Tythia acquiesça elle avait dormi certes,mais c’était le vide , le néant total...pas de rêve….Elle n’arrivait même pas à savoir si elle s’était où non reposée.Elle n’avait pas rêvé et sans rêve on n’a plus de but, plus d’espoir.

L’espoir, celui là même que beaucoup rejettent, que beaucoup critiquent …Mais cet espoir si nécessaire à la vie ; Ne dit t on d’ailleurs par que tant qu’il y a de la vie il y a de l’espoir ? Refuser l’espoir n’est ce donc pas refuser la vie ? N’est ce pas vouloir la fuir et vouloir comme elle l’avait fait ? Être lâche vouloir dormir, vouloir fuir dans le sommeil pour ne pas affronter ? Elle avala sa salive…Ne pas se juger…elle ne devait pas se juger. ; D’autre sans chargerons bien pour elle .Mais elle se sentait vide sans rêve, comme un Arlequin sans ses carreaux bariolés et colorés.

Au bout d’un certain temps elle parvint à articuler ces quelques mots :

« Puisqu’il semblerait que nous ayons encore quelques temps a partager ensemble…peut être que de savoir votre nom pourrait …»
elle cherchait ses mots « pourrait faciliter nos relations…Vous semblez connaître mon prénom …je ne connais pas le votre… ? »
Elle ne l’avait pas regardé une seule fois en renonçant cette phrase.




Troublé, il resta silencieux .Cela n’était pas dans ses habitudes…lui qui avait réponse à tout…mais là elle le mettait bien dans l’embarras…en effet que pouvait il lui répondre ?un nom ?il n’en avait pas et celui d’avant il préférait l’oublier. Il avait choisi ce statut de non vie afin de rompre avec la précédente ce n’était pas pour s’y rattacher avec un prénom. Il se sentit tout à coup bien seul. Cette garce avait mis le doigt sur quelque chose de douloureux.
Il n’était personne, il ne pouvait pas se prétendre être Aydic, ce jeune homme empli de vie et de passion, ce temps là était fini. Et pourtant…
Une sensation étrange l’envahit…Personne ne l’attendait, personne ne savait qui il était même pas lui. Il n’avait pas d’identité, pas de prénom…
Il était juste un undead condamné à vivre éternellement sans rien ressentir, sans plaisir, sans attache.
L’exemple le plus frappant de cette non vie était son reflet dans le miroir : ce reflet était un peu spécial, ce n’était pas comme un vampire qui ne pouvait pas se voir. Un Undead se voit de dos dans un miroir, ne pouvant jamais apercevoir son propre visage…Preuve irréfutable qu’il n’était plus quelqu’un…mais n’était pas pour autant mort.
Il avala sa salive, Tythia avec ses questions avait soulevé un pan pénible de sa vie de mort vivant .La solitude n’étant pas uniquement un sentiment mais aussi un état, les undeads savent parfaitement ce que cela signifie…une voile sombre obscurcit quelques instants son regard.
N’entendant aucune réponse, Tythia releva la tête et le fixa.

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Sentant ce regard sur lui, et cette attente…il s’énerva :


« Je ne vois pas de quelles relations tu veux parler. Nous n’avons rien en commun et nous n’aurons jamais rien.Tu ignores qui je suis et ce que tu feras à cause de moi Tu ignores à quel point j’ai pu te mentir, tu ignores ce que je te cache, tu ignores tout ! Quelles sont les choses vraies, quelles sont les choses fausses parmi ce que je t’ai raconté…Pourrais tu me le dire ?
Quand ai-je été sincère avec toi depuis le début ? Sûrement pas où tu penses, ce à quoi je te pousse est odieux, je le sais mais je le fais quand même. »


Il était parti, il continuait sur sa lancée à débiter toutes ses paroles agressives, il laissa exploser sa rage et sa colère.


« Tu es ici parce que je le veux bien, contente t’en et n’en demande pas plus ! N’essaye pas d’établir de liens avec moi…Je ne pourrai que te décevoir .Tu n’imagines même pas ce dont je suis capable…Tu n’imagines même pas ce que je suis en train de te faire en ce moment et toi, candide, tu voudrais une relation ? Je ne peux que mépriser ton attitude et me réjouir de ce qui t’attend.»


Il avait de nouveau repris confiance en lui, il avait retrouvé ce ton agressif qui lui était caractéristique, cette petite sotte avait failli le déstabiliser mais cela n’arriverait plus se jura t il ! Rien, ils n’avaient rien en commun, leur deux histoires étaient différentes et cela resterait ainsi.

Devant l’interrogation de Tythia il se mit à éclater de rire, décidément elle était risible, risible…il tourna les talons et se dirigea vers la porte. Arrivé à la hauteur de celle-ci, il prenonça d’un ton très détaché

« Si l’envie te prend de visiter ne te prive pas…tu as toute la journée devant toi…retrouve moi ce soir dans le salon pour dîner…je suis sûr que d’ici là tu auras plein de nouvelles choses à me demander…et peut être même auras tu envie de me fuir… »

Et il se mit à rire en franchissant la porte…il savait très bien quel genre d’épreuves attendait Tythia avec la découverte des lieux…elle avait voulu jouer sa maligne…on verrait comment elle réagirait à cette petite visite…il rit de plus en plus belle…intéressant…cela allait être très intéressant…
Il prit peur tout d’un coup. Dans sa colère et son emportement n’e avait-il pas trop dit ? Cela ne jouerait il pas en sa défaveur ? Cette petite garce n’était elle pas plus intelligente qu’il le pensait…peu importe on verrait bien…de toute façon tous les coups étaient permis, même les plus bas…


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Tythia resta seule assise sur le lit, les paroles qu’il avait prononcées l’avaient effrayée… le chat la regardait toujours. Il n’avait pas changé de place depuis le début. C’était un chat blanc et marron, avec des yeux verts. Il n’était pas bien vieux…un chaton….Il était étrange de trouver là un tel chat…on se serait plutôt attendu à un chat noir…Comme quoi les préjugés nous rattrapent toujours pensait Tythia.
Tandis qu’elle réfléchissait, le chat sauta de la chaise sur le lit…


« Et bien que veux tu ? »
Interrogea-t-elle surprise…l

Le chat se frottait à elle en ronronnant, c’était tout doux…tout doux et Tythia se sentit partir, sauf que cette fois ci elle savait qu’elle voyageait !
Elle ouvrit les yeux. Elle se trouvait face à une cheminée, ses pieds étaient nus et reposaient sur une peau d’ours. Ainsi c’est delà que venait cette douceur…
Tythia commençait à comprendre peu à peu…Il existait à chaque fois un lien entre le présent et le passé….Et ce lien servait de fil conducteur aux deux époques…
Elle regarda alors le feu se trouvant dans la cheminée, sa couleur jaune doré était magnifique, les flammes semblaient manger avidement le bois, elles le léchaient, le caressaient et le rongeaient. Hypnotisée devant ce spectacle, Tythia n’entendit pas Lanos s’approcher. Il s’assit à coté d’elle et se mit lui aussi à regarder le feu.
Un long silence s’établit entre eux.
Normalement,cela n’aurait pas dérangée, elle connaissait ce silence, de ces moments de tranquillité où le simple fait d’être l’un à coté de l’autre la rassurait. Pas besoin de mots pour se comprendre.

Mais là elle mourrait d’envie de lui demander ce qui n’allait pas, ce pourquoi il la décevrait au point qu’elle choisisse d’être undead. Elle n’arrivait plus à le voir comme avant, elle voulait savoir, il allait se passer quelque chose, c’était obligé. Elle le regarda, il lui sourit. Ses traits étaient tirés, son visage fatigué…Elle lui rendit son sourire, et se dirigea vers lui. Elle s’assit sur ses genoux et commença à l’embrasser. Au lieu de faire la même chose, Lanos la repoussa :

« Pas ce soir petit ange, je suis extenué »



Tythia se leva et alla s’asseoir au fond de la pièce. Surpris, Lanos l’interrogea :


« Quelque chose ne va pas ? »

« Ce serait plutôt a toi de me le dire ne crois tu pas ? Je ne te repousse pas moi.] »

« Mais moi tout va bien, je n’ai rien, c’est toi qui est bizarre. Je suis fatigué, c’est tout »
répondit il interloqué

« Ne joue pas à ça avec moi, je sais très bien que ça ne va pas, dis le moi tu ferais mieux de m’en parler, nous pourrons tenter de l’arranger …Je t’aime Lanos…»


Lanos baissa les yeux, et ne répondit pas.


« Alors ? »
Demanda Tythia ? « Vas-tu me dire ? »
« Mais tu m’énerves à la fin, qu’est qui te prend ? »le ton de Lanos laissait transparaitre son agacement.

« Qu’est ce qui me prend, qu’est ce qui me prend, mais tu en as de bonnes toi. Et dire que tu avais promis de ne jamais me faire de mal, et te voir là comme ça… »


Les larmes montèrent aux yeux de Tythia, elle sortit de la pièce en courant…Lanos,…lui d’habitude toujours si gentil…Lanos qui ne l’aimait plus. Lanos qui ne la comprenait plus Lanos qui allait lui faire du mal…En montant les escaliers, elle entendit la porte claquer : Lanos était parti…
Elle monta alors dans sa chambre s’effondra sur son lit en pleurant…Elle était en train de le perdre, elle le sentait…elle ne savait pas quoi faire. Il était fatigué mais elle aurait voulu qu’il sache qu’elle était là pour lui…qu’elle pouvait tout comprendre…Qu’elle l’aimait…
Et il n’était plus là…Elle continua de pleurer…Comme l’amour pouvait faire mal parfois…Elle attrapa alors l’oreiller de Lanos et, le serrant très fort contre elle, s’endormit.


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Lorsqu’elle se réveilla quelle ne fut pas sa surprise de se retrouver dans la même chambre. Elle resta interdite pendant un bon moment, mais peu lui importait. Les draps sentaient bon, la pièce était claire, elle chercha du bras son compagnon dans le lit. Il n’était pas là…
Un grand doute s’empara alors d’elle…était ce donc ça sa Tragédie ? Lanos l’avait il abandonnée ?
Elle resta au lit attendant…non ce n’était pas possible : il allait revenir…
Et si jamais il ne revenait pas ? Une énorme boule se forma au fond de sa gorge. Elle avala sa salive. Un mot s’imposait clairement à son esprit : oublier. Il allait l’oublier. Elle commençait à le connaître trop bien. Il oubliait tout et tout le temps…En d’autre cas cela l’aurait amusée, elle aimait ce décalage entre eux deux…Lui qui ne prévoyait rien, ne cherchant même pas à se préoccuper de ce qu’il mangerait le soir et elle qui prévoyait et planifiait tout, cherchait à établir des chemins clairs et précis à suivre. Elle ne put s’empêcher d’esquisser un sourire en repensant à tout ce qu’il avait oublié, mais là elle n’avait pas envie de rire ni de sourire, cet oubli confirmait ce que lui avait dit précédemment la créature…Comment pouvait elle à ce point tenir à Lanos après ce qu’il lui ferait et ce qu’il était en train de lui faire ? Il l’abandonnait en la laissant seule ?…De rage elle jeta l’oreiller à travers la pièce. Non cela ne se passerait pas ainsi : elle ne le laisserait pas lui faire du mal. Jamais. Elle se l’était juré Jamais on ne lui referait du mal…








En entendant la porte s’ouvrir, elle se précipita, là elle le vit : il avait l’air fatigué, il s’approcha d’elle lui posa un baiser sur le front en lui disant :

« Bonjour petite fée, comment vas tu aujourd’hui ? »

Tythia de bonheur lui sauta au cou…non il ne l’avait pas oubliée, il était là prés d’elle, la serrant, elle respira son odeur…


Mais un malaise s’installa en elle…si ce n’était pas l’abandon la cause ? Qu’est ce que cela pouvait être ? Qu’y avait il de pire ? Elle frissonna…vu le malaise et l’état d’angoisse dans lequel elle s’était retrouvée toute à l’heure elle n’osait imaginer son état lorsque LE JOUR et CETTE CHOSE arriveraient Il la serrait toujours dans ses bras mais elle ne ressentait plus rien…elle avait du mal à lui faire confiance…elle n’arrivait pas à savoir ce qui se passerait…C’était un sentiment très bizarre que de savoir que quelque chose de mal allait se passer, mais qu’on ne savait ni ou, ni quand, ni comment…
Elle ne ressentit pas une séparation en quittant Lanos cette fois ci, même dans ses bras elle était ailleurs…Ailleurs, prés de lui ou ici cela revenait au même en fait…

Elle se retrouva donc sur ce lit qu’elle commençait à bien connaître. Myrok était toujours là. Elle se leva du lit. Sur la chaise se trouvait une robe en soie. Les choses apparaissaient et disparaissaient de façon si étrange qu’elle ne s’en souciait même plus maintenant.
Elle enfila la robe. Celle ci semblait avoir été conçue exprès pour mettre ses formes en valeurs, soulignant la courbure de ses reins, le bas de son dos et de ses hanches, remontant et galbant sa poitrine. Ainsi vêtue, Tythia sort de sa chambre. Le chat la suivit…
Elle se retrouve alors dans un immense couloir. Le plafond très haut laisse apparaître des poutres en bois massif. A sa gauche se trouvent de nombreuses portes, toutes fermées. Marchant, elle en voit défiler indéfiniment.


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Elle avance tranquillement dans les couloirs pieds nus, sentant la fourrure de Myrok le long de ses jambes.Celui ci s’amuse à aller de droite et gauche, passant à la fois derrière ou devant elle. Elle sourit, s’arrête, s’accroupit regardant le chat, il la lui aussi. Elle se met alors à faire ce que n’importe qui aurait fait en se retrouvant seul devant un chat : elle tente de miauler.
Myrok penche la tête surpris…



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C’est alors qu’elle entend un air de musique s’élevant au loin, un air triste et doux, un air empli de souffrance, un air qui vous prend au ventre et vous casse en deux, un air qui ne peut avoir été écrit que par vous et pourtant ce n’est pas le vôtre. Tythia la gorge nouée se relève, cet air la met mal à l’aise et, chose étrange, elle sent son cœur s’emballer…son coeur ? Mais ce n’est pas possible, il ne battait plus l’autre jour…Et là de nouveau elle peut sentir tous ses membres…la chaleur de son corps. Tout semble revenu…
L’air ne s’est toujours pas arrêté rendant l’atmosphère de plus en plus lourde, de plus en plus difficile à supporter.Elle prend Myrok dans ses bras, elle veut savoir d’où vient cet air.
Elle se dirige grâce au son de la musique, attirée irrésistiblement par celle-ci…hypnotisée elle avance, elle traverse des pièces, descend des escaliers guidée par cet air ensorcelant.
Elle arrive finalement dans une petite pièce. Tous les meubles sont recouverts d’un tissu, les fenêtres sont fermées, une odeur de renfermé y règne. Au fond de cette pièce se trouve une porte entrouverte. Myrok sauta de ses bras se dirigeent vers celle ci.


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MessagePublié: Mer 31 Mai, 2006 13:26 
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Voilà la suite de ce que j'avais écrit précedemment.

Je tenais tout particulièrement à remercier Elyra.
Elle m'a beaucoup aidée en relisant mon texte, rectifiant mes fautes d'orthographe( nombreusees hélas... :oops: ) et de styles.
Encore une fois merci beaucoup,pour tout le temps que tu as passé. :D

j'espère que cette deuxième suite vous plaira, celle ci n'étant pas encore finie.


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MessagePublié: Mar 06 Juin, 2006 7:42 
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La musique provient de cette pièce, Myrok saute de ses bras et franchit la porte.
Tythia quant à elle reste interdite, seule. La musique s’arrête soudain et à la place de celle-ci une voix grave teintée de tristesse se fit entendre. D’une manière douce il prononça de tristes paroles :


La vie nous réserve parfois bien des surprises,
Auras tu le courage qu’il faut dans cette crise ?

Ménage donc les restes de ton pauvre cœur,
Oublie Lanos qui ne t’apporte que douleur.
Rien dans cet amour ne peut être rattrapé,
Tout est prévu et tu ne peux y échapper !

Déjà au fond de toi-même, le doute te ronge,

Une douleur ultime et ton cœur qui songe
Ne le nie pas, à la mort dans laquelle il te plonge.

Aimer n’est plus aimer sans ta confiance
Mais il suffit pour toi de te laisser aller,
O tu t’accroches sans avoir aucune chance,
Utopiquement…Mais j’en ai trop dévoilé
Retiens ces mots ces dont tu comprendras le sens



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En prononçant le dernier vers IL apparut sur le seuil, et la fixa avec des yeux tristes.
Quelque chose d’étrange se produisit alors, une sensation bizarre envahit Tythia, une sensation qui naissait dans le bas de son ventre, remontait au niveau de sa poitrine, rendant sa respiration haletante et faisant battre son cœur à la chamade. Cette sensation n’était pas désagréable…bien au contraire…

« Aydic, je m’appelais Aydic… »

Il avait dit cela sur la même voix triste et grave. Un halo de tristesse recouvrait ses yeux…prononcer ce nom semblait être douloureux pour lui, le rattachant à un passé qui n’existait plus pour lui.
Il s’approcha alors de Tythia s’arrêta à un pas en face d’elle...L’atmosphère de la pièce prenait une tournure toute particulière.


Le coeur de Tythia continuait de battre à tout rompe, du désir commençait à s’installer en elle …oui elle le désirait…elle le voulait. Elle voulait qu’il la prenne, elle voulait faire souffrir Lanos, elle voulait le tromper, elle voulait lui faire mal autant qu’il lui en ferait. Elle voulait qu’il souffre comme elle souffrait, qu’il ressente cette sensation d’impuissance, d’abandon et de trahison. Elle voulait marquer sa chair d’une autre odeur, d’une autre personne, d’autres cris et gémissements.
Mais plus que tout elle voulait de l’affection, qu’on prenne soin d’elle, qu’on lui dise qu’elle était belle, qu’on la veuille et qu’on l’aime. Lanos ne lui offrait plus tout cela et en face d’elle se trouvait cet homme, qu’elle désirait, cet homme à qui elle voulait s’offrir, cet homme qui lui permettrait dans le vice d’accomplir sa vengeance, de calmer sa douleur et sa peine. Elle avait trop donné sans rien avoir en retour.

Aydic se tenait face à Tythia. Il comprenait très bien tous ce qui se passait dans sa tête, quelles émotions elle ressentait, il sentait le désir dont il était l’objet, et si cela n’avait tenu qu’à lui il se serait depuis longtemps jeté sur elle, assouvissant lui aussi le désir et l’envie qu’il avait d’elle. Sauf que cela ne dépendait pas de lui, qu’il n’était pas la seule personne mise en jeu, et que son sens de l’honneur ne le lui permettait pas. Depuis le début il ne jouait pas franc jeu avec elle, il lui cachait le plus important, il n’avait pas le droit de lui dire certes : on ne contrebalance pas ainsi les lois de la nature, mais il aurait pu l’aider, la mettre sur le chemin. Au lieu de cela il avait fait exactement le contraire, lui mentant, lui parlant de vie, de mort alors que ce n’était pas le cas…tout du moins pas encore. Ce qu’il lui cachait était odieux et à cause de cela il ne pouvait pas la posséder impunément, il ne pouvait pas l’utiliser comme un jouet. Ce n’était pas encore l’heure. Un jour sûrement très prochainement, tout aura été expliqué et compris, un jour il n’aura plus son code de l’honneur derrière, et ce jour là elle ne voudrait sûrement plus de lui. Désirant plutôt mourir que de continuer à ses cotés, le haïssant, ressentant une colère immense et le sentiment de trahison…Ce jour…il l’attendait avec impatience...et ses yeux brillèrent d’une lueur sadique .Il prit la parole :


« Non, Tythia, ce n’est ni le lieu, ni le moment. Tu ne peux pas ni ne dois pas faire ça ! Vas tu donc te laisser emporter par un sentiment de bestialité précaire sans penser à tout ce que cela peut entraîner derrière ? Voudrais tu que dans un moment d’insouciance nous nous unissions, ne répondant qu’à l’appel de nos désirs ? Aurais tu donc oublié Lanos ? Pour le moment à ce que je sache il ne t’a rien fait ? Pourquoi agir ainsi ? Ne t’ai-je pas déjà dit que tout contact avec moi ne pourrait être que néfaste ? Va…Va le retrouver… »



« Mais… »


La phrase Tythia resta en suspend. Elle ne s’était pas du tout attendue à ce genre de réponse. Elle avait même ouvert un bouton de sa robe afin de laisser apercevoir la naissance de ses seins, dans l’espoir d’attiser son désir. Ainsi lui aussi la repoussait, que Lanos le fisse cela lui faisait déjà énormément de mal mais lui ….Elle était donc condamnée à se faire rejeter de tous les cotés…A ne pouvoir se donner entièrement ni à l’un ni à l’autre.
Les larmes lui montèrent aux yeux de douces larmes délicates et salées qui coulèrent le long de ses joues .Elle se sentait abandonnée, dans la vie, dans la mort elle n’avait pas sa place. Elle aurait voulu aimer pourtant : elle qui avait tant de choses à offrir, tant d’amour à donner. Elle aurait aimé rendre quelqu’un heureux, prendre soin de lui, le cajolant, le rassurant, l’aimant. Etre là à ses cotés partageant les moments difficiles, mais aussi les bons. Elle avait tant à donner….


Elle sanglotait doucement, la tête penchée, les épaules remuant par à-coups. Elle se trouvait debout toujours en face d’Aydic, quand tout à coup elle releva la tête, la vue brouillée par ses larmes elle s’écria :


« Mais…mais…mais je pleure, des larmes coulent…je ressens le chaud, le froid ...La peine et la douleur… »
Elle mit sa main sur sa poitrine et sentit le battement régulier de celle-ci « et mon cœur bat… » Elle le fixa alors « Aydic, que cela signifie t il ? »



En entendant son prénom, il frissonna. Cela faisait si longtemps qu’il ne l’avait pas entendu…Aydic se mordit la lèvre, non si prés cela serait dommage de tout gâcher. Le regard de Tythia le gêna de nouveau. Il faut dire que ses deux grands yeux noirs mettaient mal à l’aise. Ils étaient si purs, le noir leur donnait la douceur de la fourrure, la beauté d’une nuit sans lune, la gourmandise d’un chocolat amer. Et malgré la douleur qu’elle ressentait ils pétillaient, ils pétillaient de vie…Une vie qu’elle devait certainement mordre à pleine dent, une vie dont elle voulait profiter à chaque instant…Une vie dont il allait la priver.
Tout son corps, tout appelait à la volupté, à la vie…Elle lui rappelait …sa gorge se noua…Non il ne devait pas penser à elle…Tythia n’avait rien à voir avec ELLE…Même si la même candeur se retrouvait, le même désir de vie, une beauté différente mais remarquable chez les deux…
Mais il la haïssait, il haïssait Tythia, il haïssait cette naïveté qu’elle avait, il haïssait son bonheur, il haïssait sa beauté, tout en elle il le méprisait.


Une chose étrange se produisit alors : Tythia, Myrok, les bruits…tous se retrouva figé.
Comme il l’avait fait déjà avec Lanos et Tythia dans la douche, Aydic pouvait arrêter le temps. Le figer temporairement, le temps de remettre de l’ordre dans ses idées…et dieu seul sait combien il en avait besoin à l’instant même.
Il regarda la scène d’un regard indifférent et s’assit dans un fauteuil, prenant la tête entre ses mains, il se rappelait, les souvenirs lui revenaient toujours…Il ne pourrait jamais oublier, jamais il ne pourrait L’oublier.
Comme il ne pourrait oublier ce jour où il l’avait perdue.
Jour où il ne l’avait pas comprise, jour où son égoïsme avait été la raison de leur perte à tous deux.
Sa tête toujours entre ses mains il laissa dériver ses souvenirs. Tout comme Tythia il voyagea, entre ses souvenirs, le rêve, la réalité, l’illusion.


Le vent caressait son visage, un vent chaud des fins de soirées d’été. Adossé contre un arbre, il écrivait, composait. Proche la nature, il se sentait dans son milieu, dans son élément. Un bien être et une paix intérieure, s’emparaient de lui chaque fois qu’il se retrouvait dans ce lieu. Il savait qu’ELLE ne tarderait pas, qu’il pourrait enfin la revoir. Il passa ses mains sur ses grandes oreilles, un elfe pouvait vivre longtemps, mais il ne voulait pas de cette vie sans elle.
Il s’étira, le soleil était encore haut dans le ciel, elle n’arriverait pas avant quelques heures.
A coté de l’arbre se trouvait un lac, le bruit du vent sur la surface de l’eau et la chaleur étouffante qui régnait l’appelaient à la baignade. Il enleva ses vêtements, dévoilant alors à la nature son corps musclé et halé.
Il piqua une tête dans le lac et nagea, il ne comptait plus le temps, il était bien dans cette eau, faisant des longueurs, se reposant, se rafraîchissant.

C’est alors qu’un bruit sourd se fit entendre : des branches craquaient. Ses deux grandes oreilles se redressèrent : c’était elle, il le savait. Un bonheur immense l’envahit. En deux brasses il se retrouva sur le bord.
Elle apparut alors, resplendissante. Elle était blonde, la peau pâle...Ses deux grands yeux bleus rieurs donnaient un air enfantin à son visage. Quand elle aperçut Aydic, elle lui sourit et d’un doigt sur sa bouche lui ordonna le silence.


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Elle s’assit en tailleur au bord de l’eau, caressant la chevelure mouillée d’Aydic.
Celui-ci prit sa main et d’une voix tendre où transperçait tout son amour, lui parla

« Brune…Comme à ton habitude tu donnes raison à cette journée : sa beauté n’a d’égal que ta grâce et ta délicatesse. Pourquoi m’imposer ce silence ? Mon cœur souffre de ne pouvoir t’exprimer tout ce qu’il ressent. Tu resplendis, tu illumines ces lieux et mon être de ta présence. Et tu voudrais par mon silence que prisonnier je ne puisse rien faire que t’obéir. ? »

Il la tira alors à lui. Brune surprise, bascula et se retrouva toute habillée dans l’eau.
Elle se mit alors à rire, le poussant à son tour. Ils s’amusèrent ainsi tel des enfants, Brune avait la beauté qui convenait à la candeur.
Cette candeur n’avait pour effet que d’attiser le désir d’Aydic. N’y tenant plus, il l’attrapa et l’embrassa.
Brune eut alors une réaction étrange, un voile sombre traversa son regard. Elle le repoussa, les larmes lui venaient aux yeux. Aydic observa la scène d’un regard surpris, Pourquoi sa petite Brune le repoussait elle ainsi ?
Il la regarda pleurer, il était désemparé et ne savait que faire :


« Brune, mon ange, qu’as-tu ?pourquoi es tu si triste ? »


Brune ne répondait pas, son regard était ailleurs, perdu dans le vague, les larmes coulaient de ses yeux.
Il attrapa son bras, il voulait établir un contact entre eux deux, pouvoir essayer de la comprendre. Posant sa mains sur son poignet, il sentit alors un alors une impression visqueuse. Sa main se rougissait de sang. Il retira sa main aussitôt, paniqué, Brune toujours perdue dans le lointain se mit à murmurer doucement :

« Hais moi Aydic pour ce que je suis en train de faire, hais moi mais je t’en prie mon amour ne me juge pas »

Elle referma ses grands yeux, sa voix se faisait de plus en plus lointaine :

« Notre bonheur à deux était fantastique malheureusement ce n’est plus de nous deux qu’il s’agit mais de nous trois »

En disant cela elle posa la main sur son ventre. Elle sombrait de plus en plus, seulement retenue par les bras de Aydic :

« Hais moi mon amour pour mon égoïsme, je vais bien rassure toi, mais je ne peux supporter d’être mère. Mon amour je m’en vais décidant à la fois d’un avenir à deux, d’un avenir à trois. Ne le regrette pas, cet enfant n’est pas de toi »

Sa voix était de plus en plus faible, ce qui donnait une note mortuaire aux mots et à la scène :

« Mon amour je m’en vais te laissant seul ; hais moi mon amour je t’aime trop. Nous nous étions promis de nous aimer jusqu’à ce que la mort nous sépare…Je n’ai plus le droit de t’aimer mon amour…Je dois mourir, Jamais mon sein ne portera un autre enfant que le tien »

En disant ces mots, elle sombra complètement. Elle ne bougeait plus, elle était comme une poupée de chiffon sans vie entre ses mains. Ses paupières fermées avaient englouti à jamais le bleu de ses yeux.




Aydic se mit alors à pleurer : ses vêtements étaient tachés de rouge, et dans ses bras se trouvait celle pour qui il aurait voulu tout donner.
Un bruit sourd le ramena tout à coup à la réalité. L’enfer et la souffrance qui suivirent, il ne voulait pas s’en rappeler. Il rouvrit les yeux, regardant Tythia.
Non elle n’avait pas droit à ce bonheur, elle n’y avait pas droit.
Il devait aller jusqu’au bout de ce qu’il avait entrepris. Elle lui rappelait trop Brune, il voulait se venger.
De plus sa solitude commençait à lui peser et elle seule était digne de l’accompagner.
Il ne lui restait plus qu’une solution, s’il ne voulait pas avoir à s’embarquer dans des explications ardues et dangereuses :il n’avait plus le choix.


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MessagePublié: Mar 06 Juin, 2006 7:53 
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Il avança donc son bras, caressant le visage de Tythia, essuyant une à une ses larmes avec son pouce. Et lui sourit.
Le contact de la main d’Aydic sur sa peau la fit frémir, elle ne s’attendait plus à un mouvement de tendresse de sa part. Une immense chaleur l’envahit, elle se sentait de nouveau bien…De nouveau désirée et aimée. Elle attrapa la main qui lui caressait le visage la couvrant d’une multitude de petits baisers .Elle sentait le sel de ses larmes sur sa bouche et l’odeur sucrée de la main d’Aydic

Aydic, devant le manège de Tythia, la laissa faire. Ceci ne l’émouvait pas du tout. En tant que undead il ne ressentait rien, cela ne lui faisait ni chaud, ni froid, il savait seulement qu’il devait continuer à jouer ainsi la comédie. Il devait détourner l’attention de Tythia. Il l’attrapa, la colla contre lui et commença à l’embrasser dans le cou…Elle sentait bon la garce. Il continua son manége, explorant avec ses mains ce corps qui lui était étranger. Il sentait sa respiration et son cœur battre tout contre lui. Il ne put s’empêcher de ressentir une certaine fierté devant l’effet qu’il produisait. Il la serrait fort contre elle, et pendant un instant il eut envie de redevenir vivant. De pouvoir de nouveau ressentir, pour avoir lui aussi ce désir. Elle était comme une rose fragile, et belle. Il aurait voulu la garder pour lui, la protéger, la rassurer. Et peut être même l’aimer. La seule chose qui lui restait de l’amour était les souvenirs. Il aurait tellement voulu ne serait ce qu’un instant redevenir Aydic.

Mais il ne le pouvait et cela le mit dans une rage intérieure profonde, c’était fini pour lui… un désir de vengeance s’empara de lui…Non elle n’avait pas le droit de posséder ce qu’il n’avait plus…Il ne voulait plus être seul à ne plus rien ressentir…L’accomplissement de ses projets étaient proche.

Il lui prit le visage et posa ses lèvres sur les siennes. L’embrassant d’une manière à la fois douce et sensuelle. Leurs lèvres restèrent collées, puis leurs langues se reconnurent, apprenant à se connaître, plongeant Tythia dans un endroit hors du temps où l’on ne pense plus où l’on ne réfléchit plus.

Elle sentit des mains descendre le long de son dos, caressant celui-ci, des mains s’égarant sur toutes les courbes de son corps, et cette bouche avide qui la dévorait, qui mangeait ses lèvres, sa langue. Elle avait faim de plaisir, elle rendit ces mouvements, elle mordait les lèvres de son compagnon, sa langue continuant de rencontrer la sienne. Elle rendait les caresses, partant elle aussi à l’aventure de ce nouveau corps qui s’offrait à elle. Ses mains rencontrèrent la poitrine de son compagnon, son dos, ses cheveux, ses fesses. Elle se retrouva plaquée contre le corps de celui ci. Elle pouvait sentir tous ses muscles, qui la tenaient puissamment serrée contre lui. Quand les mains devenues de plus en plus hardies s’égarèrent sur sa poitrine elle sourit et ouvrit les yeux. Un cri s’échappa de sa gorge : ce n’était plus Aydic qui se trouvait en face d’elle mais Lanos .Ce n’était pas les mains de Aydic mais celles de Lanos qui la caressaient. Ce n’était pas les lèvres d’Aydic qui la désiraient si avidement mais celle de Lanos.



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Elle le repoussa alors. Elle ne voulait pas qu’il la touche, il ne la méritait pas. Il allait lui faire du mal et à ce titre elle refusait de se donner entièrement à lui.
Un sentiment étrange l’envahit, elle savait parfaitement ce que signifiait celui ci…elle n’avait plus confiance…

Lanos repoussé, sentit parfaitement le trouble de Tythia, il comprenait parfaitement ce manque de confiance…Ainsi ils en était arrivés là tous les deux. Elle le repoussait. Il avait les traits encore plus tirés, tout son être était imprégné de sa fatigue. Le temps était arrivé, il fallait crever l’abcès. Dans un immense soupir, il prononça ces paroles :



« Tythia, le temps est venu de parler sérieusement…regarde ce que nous sommes devenus l’un pour l’autre : deux étrangers...Deux étrangers se disputant pour un rien, …cela ne rime à rien de continuer ainsi… De plus je suis fatigué…je pense que tu as dû le remarquer ces derniers temps je n’arrive pas à tout gérer…»



Ainsi c’était arrivé, Lanos ne voulait plus d’elle, il la repoussait, la traitant d’étrangère.Elle se sentit rejetée trahie. Au fond d’elle, elle le haïssait…Cela faisait un moment déjà qu’il ne la comprenait plus, qu’il ne faisait plus attention à ce qu’elle voulait et ressentait…Sa réaction la décevait beaucoup...mais elle savait qu’un jour ou l’autre il la décevrait : ce jour était enfin arrivé. Tythia croisa les bras et dans un sourire ironique de défi dit :


« Soit mon chéri, soyons étrangers…Cela ne changera pas beaucoup la situation…Je veux dire…depuis combien de temps cette espèce de petite hypocrisie dure t elle ?...tu es fatigué...mais va dormir…je ne t’en empêche pas…dors. Dors. Et ne te réveille pas… Tu es méprisable Lanos. Depuis le temps que la situation va mal, tu aurais pu l’affronter avant ne crois tu pas ? Tu as préféré la laisser pourrir ainsi petit à petit…Je ne t’aime plus...tu ne m’aime plus…cela fait longtemps que tu ne fais plus attention à moi...trop longtemps...tu ne me mérite pas… »

Elle avait dit tout cela d’une manière violente voir un peu sadique. Les paroles de Lanos lui transperçaient la poitrine, la seule chose qu’elle cherchait c’est à lui faire mal aussi.

Lanos fut surpris de la réaction de Tythia, ainsi sa Tythia était devenue égoïste. Il ne supporta pas les paroles qu’elle prononça, elle n’avait pas le droit de dire ça, pas elle…Ses yeux s’enflammèrent de colère et il lui répondit :


« Comme c’est simple pour toi de juger, de me juger…Que fais tu donc de tes journées ? Rien tu batifoles, vas où bon te semble quand cela te chante…Tu me dis que je ne m’occupe pas de toi…Mais moi que devrais je dire ? As-tu vu dans quel état je suis ? T’es tu préoccupée de ce qui m’arrivait un seul moment ? Non il n’y en avait toujours que pour toi rien que pour toi… Je ne te demande même pas de le comprendre…»


Lanos l’accusait, c’était trop fort pensa Tythia, oublierait il que c’est elle qui souffrait ? Que c’est elle qui deviendrait mort vivante par sa faute ? Et lui qui lui faisait tous ces reproches c’était trop fort …Sur le même to méprisant elle répondit en lui jetant un regard réprobateur :


« Et bien parle mon chéri je t’en prie...pourquoi es tu donc si fatigué ? »





Lanos allait de surprise en surprise, il ne reconnaissait pas la Tythia qui se trouvait en face de lui, il aurait tellement aimé un peu de compréhension de sa part, de compassion et au lieu de cela elle était odieuse, égoïste ramenant tout à elle…Il lui répondit sur un ton qui se voulait ferme et définitif :


« Je vois que cette discussion n’aboutira à rien, c’est pourquoi je vais la clore en deux ou trois phrases.Tu apprendras ma chère que si je suis aussi fatigué c’est à cause des undeads, ceux-ci sévissent actuellement un peu partout. L’autre jour ils s’en sont pris à une famille tuant tout les membres de celle-ci, ils se sont acharnés sans aucune pitié sur l’aîné, le torturant et rendant les derniers instants de sa vie si difficiles qu’il préféra devenir undead plutôt que de mourir. Ceci est un exemple parmi tant d’autre, maintenant je te prierai de me laisser, j’ai besoin de me reposer…Ton incapacité à comprendre et ton égoïsme prouvent à quel point il est temps que nos chemins se séparent »




Tythia reçut comme un coup puissant dans le ventre avec ses paroles, de douleur elle se plia en deux. Ainsi Lanos souffrait, ainsi depuis plusieurs jours il avait ses soucis et ses préoccupations et elle ne s’en était pas aperçu, elle voulut le prendre dans ses bras, s’excuser, lui dire qu’elle était là pour lui qu’elle l’aimait, mais Lanos avait disparu…Pliée de douleur, elle n’arrivait plus à respirer. Son cœur était cassé en deux, sa respiration était haletante, elle transpirait, dans un ultime cri de souffrance elle appela à l’aide :


« Aydic…aide moi je t’en prie… »


Tythia se retrouva alors dans la pièce qu’elle avait quittée, elle était à genoux par terre, pliée en deux. La douleur était insupportable…Lanos...elle avait perdu Lanos…elle porta sa main à sa poitrine tellement son cœur battait vite…elle pleurait, pleurait et pleurait.

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Aydic était assis à quelques pas d’elle, Myrok était sur ses genoux. Il attendait patiemment qu’elle se calme, il avait tout son temps…Tythia était toujours au centre de la pièce, elle s’était maintenant recroquevillée sur elle-même continuant de pleurer.
De nombreuses minutes passèrent Tythia ne se calmait toujours pas. Aydic commençait à perdre patience, il se leva se dirigea vers elle, d’une main forte et ferme il la releva et la gifla.

Surprise par ce geste Tythia s’arrêta de pleurer, elle se redressa complètement.
Aydic dit alors :

« Et bien gamine ce n’est pas bientôt fini cette scène ? N’as-tu pas honte de te comporter de la sorte…une bête se roulant par terre.L’amour propre cela te dit il quelque chose ? »



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Tythia regarda alors Aydic avec des yeux emplis de haine, d’où se permettait il ce genre de réflexion ? Son amour propre prit le dessus sur sa peine, et d’une manière fière elle continua de le fixer en le défiant.
Devant ce personnage si fier, Aydic éclata de rie, décidément elle le surprendrai toujours.
Il s’approcha alors d’elle, lui prenant le bras et lui murmura :


« Je crois que l’heure des explications approche, mais avant celle-ci je me dois de faire une chose que tu refusera catégoriquement quand tu sauras… »


Il la retourna alors, la maintenant immobile, et écrasa ses lèvres sur les siennes.Il la tenait si fermement qu’elle ne pouvait se débattre.

Il resta longtemps à l’embrasser ainsi…puis quand il décolla enfin les lèvres des siennes il prononça d’un ton mielleux ces paroles :



« Suis moi Tythia je t’emmène dans un endroit plus approprié aux explications… »

Il l’emmena alors à l’extérieur dans une sorte de cloître, le temps était ensoleillé.








Il la fit alors asseoir au centre du cloître et lui dit :


« Maintenant c’est l’heure de vérité…je suis prêt à répondre à toutes les questions que tu te poses…et ce, non comme je l’ai fait depuis le début, mais d’une manière sincère et honnête. »


Tythia était émerveillée par la beauté du lieu, elle se trouvait au milieu d’un jardin rempli de roses, il y en avait de toutes sortes, mais les plus belles étaient très certainement les noires. Elle n’écoutait plus du tout ce que lui disait Aydic, elle se leva, intriguée par la majesté de celles-ci s’approcha. Et voulu en cueillir une...Elle se piqua le doigt, du sang coula de celui-ci. Elle mit son doigt à sa bouche et le suça.

Aydic avait regardé la scène sans intervenir, il aimait les fleurs et plus particulièrement les roses, avec la musique c’était le seul passe temps qui lui restait. Il était fier de ses roses noires et ne broncha pas quand elle se leva pour aller les regarder. Elle était très certainement la plus belle des roses qui se trouvait ici.
Tythia s’approcha alors de lui, elle voulait savoir maintenant, et le sang qui s’écoulait de son doigt renforça son interrogation.
Elle commença sa première question d’une voix douce et tranquille :


« Pourquoi je saigne ? »
dit elle

Aydic sourit, il n’aurait pas à passer par quatre chemins, les explications allaient donc être assez courtes. Dans un grand sourire et calmement il lui répondit :

« Tout simplement parce que tu es vivante et pas encore morte… »



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Tythia accusa le coup, et resta sans voix pendant quelques instants...Pas morte…elle n’était pas morte…Mais alors depuis le début… ?

« Mais…Pourtant mon coeur ne battait plus au début, je n’arrivais pas à pleurer et mes rêves…comment cela est ce possible ? Et puis Lanos, je n’étais pas tout le temps avec lui, seul le souvenir m’y ramenait. Souvenir qui m’expliquait pourquoi j’étais devenue une undead… »

« Tu n’es pas encore une undead Tythia, »
répondit Aydic.
« Quand au reste cela s’explique le plus rationnellement du monde, viens, suis moi il faut que je te montre quelque chose. »
Il attrapa Tythia et l’emmena dans une pièce claire. Là seul un tableau s’y trouvait.
Voilà la réponse à tes questions dit il .Tythia observa le tableau.

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MessagePublié: Mer 07 Juin, 2006 15:27 
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Un homme se trouvait en train de peindre. Un œuf était posé sur la table, mais sur le tableau se trouvait déjà un oiseau. Elle en avait marre des devinettes, il lui avait dit qu’il lui expliquerait maintenant, elle voulait savoir ce que tout cela signifiait, si elle n’était vraiment pas morte

« Et alors ? Que dois je déduire de ce tableau ?»


Aydic sourit, il allait pouvoir enfin profiter de ce moment tant attendu :


« Avant toute chose je te conseille de t’asseoir. Je te signale aussi que rien ne sert de t’enfuir de cette pièce une fois mon explication terminée, tu ne retrouverais jamais ton chemin .Et tu finirais par mourir de faim…ce qui serait vraiment dommage »


Tythia obéit et s’assit sans broncher.

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Aydic poursuivit :


« Je vais répondre à tes questions un peu dans le désordre, je te demanderai simplement de ne pas m’interrompre. Tu pourras poser toutes les questions que tu voudras après »

Elle acquiesça.



« Pour commencer »
dit Aydic


« Pourquoi ce tableau. Tout simplement parce qu’il montre l’imagination et la déduction. Le peintre a un œuf posé sur sa table et que déduit il de cet œuf ? Que celui-ci deviendra un futur oiseau.

Mais rien ne nous dit que cet œuf provient bien d’un oiseau. Peut être s’agit il d’un œuf de poule, ou un œuf de crocodile…Pourtant le peintre est persuadé que c’est un oiseau. Sûrement qu’on a du lui dire au départ qu’il s’agissait d’un tel œuf.
Pour toi c’est la même chose, au départ quelqu’un te dit : Tythia tu es morte, maintenant tu es une undead. Au lieu de chercher à savoir si ceci est vrai ou faux tu te mets martel en tête et interprètes tout comme une confirmation de ce qui t’a été dit.
On te dit qu’en tant qu’undead tu ne rêves plus. Tu l’admet sans te poser de question…Pourtant cela arrive souvent qu’une personne vivante dorme d’une nuit sans rêve. Mais cela ne t’a pas effleuré.
Pour ton cœur et tes larmes il en va de même.
La première fois que tu pensais que ton cœur ne battait plus, tu étais si paniquée que tu as posé ta main sur ton sein droit. Je t’observais, je l’ai bien vu.
Pour les larmes, si elles ne coulaient pas c’était simplement que tu n’étais pas triste la première fois, tu avais peur c’était différent. Regarde maintenant tous les moments où tu étais triste : elles coulaient.
Il était vraiment facile de jouer avec toi, tu étais si crédule et si persuadée que tu étais morte que tout coïncidaient pour toi .Tu m’as vraiment facilité la tache…»


Il s’arrêta un temps, Tythia était abasourdi parce qu’elle venait d’entendre.
Son visage se décomposait au fur et à mesure des paroles d’Aydic. Il était détestable, elle aurait voulu se jeter sur lui. Depuis le départ il lui avait menti. Elle le haïssait tout à coup, elle se dégoûta . Quelques instants auparavant elle se serait donnée à lui entièrement et sans conditions. Elle se sentait comme salie.
Lui exultait de joie et reprit :



« Passons maintenant à Lanos…Si je te dis que la situation actuelle c’est toi qui l’as provoquée…Que me réponds tu ? »


Tythia interloquée n’arrivait pas à répondre, Aydic poursuivit :



« En effet Lanos n’avait à priori aucune raison de te faire de mal. Pas plus que les choses précédemment prouvaient que tu étais undead.
Par contre toi, tu as provoquée cette situation. Persuadée qu’il allait se produire quelque chose, tu t’es mise à douter, à ne plus lui faire confiance, à l’agresser. Et toi seule es responsable de sa décision de tout arrêter. »




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Il se mit à rire et continua :



« Tu étais tellement persuadée qu’il allait te faire du mal, que tu prenais chaque petite chose à coeur. Tu ne profitais plus de rien, redoutant LE MOMENT…
Mais ce moment n’existait pas au départ, c’est toi qui la provoqué. Un peu comme un préjugé. Ton préjugé t’empêche d’avoir une regard objectif sur quelque chose : Je m’explique.
Imagine que je sois sûr que jamais tu n’arrivera à être bonne jardinière et à t’occuper correctement de mes roses. En tant que ton enseignant je te traiterai de façon méprisante ne te donnant que des choses rudimentaires à faire et sans grand intérêt. Persuadé que cela ne servira de toute façon à rien. Toi devant mon attitude que feras tu ?
Rien….tu ne pourra pas progresser vu que je ne te permettrai pas de le faire, mais en même temps devant mon attitude méprisante tu n’en auras pas envie. Vu ton mauvais caractère je suis même sûr que tu feras exprès de bâcler les choses simples que je te donnerai. Voyant cela je ne pourrai que me voir confirmer mon opinion de départ. JE te donne des choses simples, tu n’arrives pas à les faire, j’en conclus donc que tu ne feras jamais une bonne jardinière. Autrement dit, enfermé dans le préjugé que j’avais au départ, j’influencerai tout le reste, de manière à me retrouver conforté dans mon opinion !
Tu as fait la même chose avec Lanos, persuadée dès le départ que quelque chose se passerait. Et pour te retrouver confortée dans ton idée, tu as déclenché par toi-même cette chose! Je n’ai pas eu besoin d’intervenir, tu as très bien mené cela toute seule… »


Elle ne répondit rien…ainsi elle était responsable de tout…Ainsi elle avait tout gâché entre elle et Lanos, tout était de sa faute. Lanos…mon Lanos n’y était pour rien pensa t elle. Son cœur se déchira, il lui semblait qu’on ne pouvait trouver un cœur en pire état que le sien actuellement. Dans le fond, Lanos l’avait toujours aimée, c’est elle qui par son attitude avait provoqué leur perte. Et Aydic qui dès le départ s’était joué d’elle, qui lui avait menti, qui l’avait manipulée…Dans un mouvement de colère elle se jeta sur lui le frappa, le frappa tant qu’elle le put.

D’un bras il la retint et d’un geste brutal et violent la renvoya sur le sol. D’un ton en colère il s’écria :


« Mais n’as-tu donc rien compris petite sotte. La situation actuelle, toi seule est responsable. Que je t’ai menti là est ma part de responsabilité. Mais toi, je ne te reproche pas de m’avoir cru, je te reproche ton attitude : Sachant qu’il allait se passer quelque chose pourquoi n’as-tu pas plutôt décidé de profiter des moments agréables qui te restaient plutôt que de prendre cette attitude ? Prends t’en à toi-même : si tu ne t’étais pas laissé gagner par ton manque de confiance en Lanos, rien de tout ceci ne serait arrivé. »


Tythia ne pouvait malheureusement qu’accepter ce que lui disait Aydic : son manque de confiance et sa peur avait été la cause de tout. Une question se posa alors à son esprit, il lui avait dit qu’il lui expliquerait tout…Elle reprit son calme, elle devait tout savoir pour pouvoir analyser par la suite, elle dit donc d’une voix calme et posée :


« Vous me dites que je ne suis pas morte…et que avec Lanos c’est toujours ma vraie vie ? Que fais je ici alors ? Comment expliquez vous ce voyage incessant entre lui et ici ? »



Aydic soupira à cette question :


« L’illusion est ici maintenant, pas quand tu es près de Lanos. En tant que Undead j’ai acquis certains pouvoirs, dont celui de m’immiscer dans les rêves des autres. En réalité tu es en train de dormir…et de rêver… »

« Mais comment expliquez vous alors que je n’aie que des bribes de souvenirs… ? »
reprit elle de plus belle.


« Réfléchis quelques secondes, tu n’as pas des bribes de souvenirs ce ne sont pas des souvenirs ! C’est ce que tu vis vraiment…Par contre ce que tu ignores, c’est que je peux aussi t’empêcher de te rappeler de certains moment de ta vie de ton présent. Je te l’ai déjà dit…Autrement dit tu vivais tout, les nuits et les jours…Mais à chaque fois que je faisais une apparition dans un de tes rêves je te supprimais tous les souvenirs que tu avais eu avant… »

« Cela signifie que je suis actuellement en train de rêver ? Alors que je pourrais être prés de Lanos »
s’écria t elle ?


« Parfaitement …Mais tu oublies la situation dans laquelle tu es avec Lanos… »
Répondit calmement Aydic.


« Vous êtes horrible, ainsi dès le départ vous me manipuliez, vous m’avez menti, je vais me réveiller, tout raconter à Lanos, il cherchera un moyen de m’aider, il vous retrouvera vous éliminera… »
Sa voix était devenue haineuse…


« Je ne peux t’empêcher de retourner dans ton présent...rappelle toi juste qu’être undead signifie ne rien sentir, être privé de toutes contraintes physiques…de toutes douleurs et de toutes souffrances…si jamais cela te tente… »
Proposa t il doucement.

Tythia lui cracha au visage :

« Jamais, vous entendez…jamais je ne deviendrai comme vous… »

Elle ferma les yeux, se concentrant bien fort…quand elle les rouvrit, elle était dans la chambre.


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Un bonheur immense l’envahit, elle sauta du lit, elle voulait trouver Lanos et tout lui raconter.
Elle descendit les escaliers quatre à quatre en l’appelant. Elle arriva dans la cuisine, pensant l’y trouver, là juste une lettre se trouvait posée sur la table…
Son cœur se mit à battre, elle prit l’enveloppe…déchira lentement celle-ci et en sortit une lettre.
Ses yeux s’emplirent de larmes tandis qu’elle lisait celle-ci :







« Tythia,
Quand tu liras cette lettre je serais parti depuis longtemps. Ecrire une lettre et partir semble bien romanesque…Sauf que je ne reviendrai pas. Et que tu dois prendre cette lettre très au sérieux.

Comme je te l’ai dit ton incompréhension vis-à-vis de moi m’as profondément choqué et peiné .JE ne vois pas pourquoi nous continuerions dans de telles conditions. Aimer quelqu’un c’est avant tout le comprendre et le supporter quand celui-ci a besoin d’aide. Aimer c’est partager et s’offrir. Ce que tu m’offres je n’en veux plus, et quant à notre histoire , je n’ai plus l’envie ni la force de continuer. Ces derniers temps je supportais ta mauvaise humeur constante en espérant des jours nouveaux.
Je me suis même surpris à ne plus ressentir des choses aussi fortes que toi l’autre jour…
Je ne sais pas si tu t’en souviens, nous étions tous les deux devant la cheminée, tu venais encore de me faire une scène et après tu me sors un « JE T’AIME »…je n’y ai pas répondu, car sur le coup je ne ressentais plus cet amour pour toi .J’ai essayé de ne pas y faire attention, pensant que cela reviendrait…une fois mes problèmes et ta mauvaise humeur passés.

J’ai attendu, faisant le mieux que je pouvais, mais cette situation s’éternisait et devenait de plus en plus insupportable.
Comme je te l’ai dit, j’ai d’autres préoccupations à coté, je ne peux me permettre de les laisser tomber à cause de toi .L’idéal aurait été que je puisse gérer les deux. Ceci vu ton égoïsme n’était pas possible. C’est pour cela que je suis parti.
Ce que tu penses de cette lettre, je m’en contrefiche, actuellement je suis loin. Me reposant, repos que j’ai à mon avis bien mérité.

Ne pense pas que te quitter ne me fait pas souffrir…simplement je sais que c’est la meilleure solution. Pour toi comme pour moi…
Rien ne sert d’essayer de me retrouver, je ne veux plus te voir , je veux faire une croix sur notre histoire, celle-ci était plus destructrice que constructrice vers la fin.
Oublie moi si tu le peux, moi je ne t’oublierai pas mais jamais cela ne pourra reprendre comme avant. Un jour je retrouverai quelqu’un avec qui je construirai quelque chose et fonderai une famille et petit à petit tu ne seras plus qu’un lointain souvenir.
Sache que je ne regrette rien ou presque…Sois forte petite fée, ne cherche pas à me retrouver j’ai déjà commencé à t’oublier…

Lanos. »




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Tythia ne voyait plus la pièce dans laquelle elle se trouvait, les larmes lui brouillaient complètement la vue.
Elle se sentait vide. Avec la perte de Lanos elle n’était plus rien…Comment pourrait elle imaginer continuer sa vie avec quelqu’un d’autre ? Lanos avait effleuré cette éventualité…Le simple fait de penser qu’une autre femme appartiendra à Lanos, qu’une autre l’aimera et lui donnera des enfants la rendit malade. Elle ne pouvait imaginer son Lanos caressant, aimant et protégeant quelqu’un d’autre qu’elle…elle frappa le mur de son poing, celui-ci se mit à saigner…cette douleur lui fit du bien, elle avait mal…très mal...et le sang coulait par terre.
Elle se mit dans un coin de la cuisine et pleura…Mais pas longtemps, les paroles de Aydic lui revinrent à l’esprit…« Je ne peux t’empêcher de retourner dans ton présent...rappelle toi juste qu’être undead signifie ne rien sentir, être privé de toutes contraintes physiques…de toutes douleurs et de toutes souffrances…si jamais cela te tente… »

Elle se leva, déchira la lettre et se mit à crier :


« Aydic, je ne peux que te féliciter…tu as gagné…bravo…Maintenant tiens ton engagement, tu m’as promis aucune souffrance. »


Elle ferma les yeux et se retrouva face à Aydic, celui-ci lui sourit tendrement, s’approcha d’elle pour caresser le visage. Elle détourna celui-ci. Il sourit s’approcha de son oreille lui murmurant :


« J’apprendrai à te dompter petit ange, cela prendra du temps mais j’y arriverai…Nous serons comme deux amants sans visages, deux amants ne pouvant s’aimer, mais au moins nous serons deux… »

Il prit son visage entre ses mains, elle ne résistait plus. Ses larmes continuaient à couler le long de ses joues. Il les essuya une à une et dit :



« Dans cette nouvelle vie, Tythia n’as plus de place ni de raison d’être…Tu es belle, magnifique…Et cette beauté est renforcé à travers tes larmes. Larmes que ton cœur blessé fait couler »
il l’embrassa sur le front et murmura :
« tu es comme une larme, une larme de sang…Désormais tu seras ma Larme, tu seras ma BloodyTear… »

Il lui prit la main « Viens suis moi, c’est par ici… » [/b][i]

Elle le suivit, se laissant faire. Un nouveau prénom, une nouvelle vie, un nouvel état.
Ces choses matérielles l’importaient peu, elle allait enfin arrêter de souffrir…
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La pièce était plutôt petite, le soleil avait du mal à percer à travers la poussière des carreaux.
Une odeur de renfermé se dégageait de celle-ci. Cela faisait sûrement longtemps qu’elle n’avait pas dû être ouverte.
Une table en bois se trouvait dans cette pièce, face au reste de ce qui avait du être jadis une cuisine. A terre de vieux morceaux de papiers déchirés traînaient, sur du sang séché.
Sur cette table se trouvaient une lettre et un cahier. Une couche importante de poussière les recouvrait. Le papier de la lettre était jauni, sur celle-ci, écrit en lettre de sang un prénom se détachait : Lanos. A en juger par l’état de la lettre et du cahier, Jamais ce Lanos n’avait du remettre les pieds ici, jamais cette lettre n’avait été ouverte.
Pourtant si il était revenu, il aurait trouvé retranscrite l’histoire de Tythia dans ce cahier.
Si il avait ouvert la lettre, il aurait trouvé un message .
Le lettre n’était pas bien longue, juste ces quelques mots :

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Lanos,

A mon tour de t’écrire une lettre,
Nos chemins se sont croisés pour notre plus grande joie et séparés pour ma plus grande peine.
Ne t’inquiète pas pour moi, là où je suis je ne ressens plus rien, je ne souffre plus, je vis juste avec ce souvenir de toi qui constamment me hante. Tu n’imagines pas à quel point j’ai pu t’aimer…Mais tout cela est de ma faute, j’aurais du te le dire quand il en était encore temps.
Je ne sais pas ce que tu es devenu, ni si tu as finalement trouvé cette femme que tu recherchais tant. J’espère juste qu’elle prend soin de toi…elle qui peut se vanter de posséder ce que je n’ai plus.
Mon amour les mots me manquent, les sentiments aussi…
Notre histoire fut belle, sa fin fut triste…Nous ne sommes malheureusement qu’un exemple parmi tant d’autres.
Mon Lanos, mon fier Lanos si un jour tu lis cette lettre, je t’en supplie suis au moins ce que je vais te dire :
La vie est courte, la mort arrivant trop vite.
Souffrir de la perte de quelqu’un est atroce…Mais le temps finit par panser toutes les blessures, ou du moins par les atténuer. Seul le regret et les remords sont éternels, pires que la souffrance, ils te rongent jour après jour détruisant tes plus beaux souvenirs. N’aie jamais rien à regretter…Vis Lanos…Fais ce que tu as envie de faire au moment où tu veux le faire. Ne pense pas aux conséquences. Tu ne peux pas tout prévoir. T’angoisser à l’avance pour quelque chose qui pourrait arriver ne serait qu’une perte de temps. Si cette chose arrive véritablement tu auras tout le temps de t’angoisser après. Si cette chose n’arrive pas tu te seras angoissé pour rien. Dans les deux cas une fois de trop…
Ne gâche pas ta vie tu en a qu’une…Ne joue pas avec ton cœur…lui non plus n’est pas éternel…
Ma lettre s’arrête ici mon Lanos, j’aurais aimé qu’il y ait une autre fin à notre histoire…Si tu le veux prends ta plume, enlève ce qui ne va pas dans la mienne, enlève ce qui a cloché dans la notre…Et si la force et le courage t’y aident réécris notre histoire…

BloodyTear






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