Les buissons étaient une cachette inconfortable car ils piquaient un peu, mais le paysage qui s'offrait au regard de Seytahn laissait présager qu'elle avait bien choisi le lieu et le moment : aucune sihouette ennemie à l'horizon, seul se dressait au loin le palais des NEMESIS :
- enfin ! Je vais en avoir le coeur net ! murmura-t-elle à Psyché sa blanche Biche.
Es-tu prête pour les transformations ?
Psyché acquiessa de ses longs yeux d'or. Mais un cri etouffé interrompit leur échange complice :
- Aïeeeeeeeeueu !!!
Seytahn se retourna vivement et constata avec surprise que la plupart des Vamps se tenaient derrière elle.
- j'ai filé mon bas, bouh... gémit l'une d'entre elle.
- mais bon sang de Vampire, que faites-vous donc là ! s'exclama leur chef.
- c'était pour te prévenir !
- oui on en a repéré !!!
- des vrais, petits, avec de longues barbes...
- ... très petits, très barbus !
- et braillards, criards, gesticulant sans arrêt !
- des nains quoi ! s'exclaffa la seule voix masculine de la petite troupe.
Seytahn soupira et leur dit :
- hé bien dans ce cas, vous pouvez aller vous préparer...
Celle qui avait grillé son bas se penchait pour le retirer, offrant aux regards extérieurs la vision d'un généreux décolleté. L'exclamation de sa voisine, aux première loges, suspendit son geste :
- mais dis-donc, c'est
môn corsage ça !!! C'est
toi qui me l'a piqué !
- mais non !?! Je l'ai acheté au même magasin que toi parce qu'il m'avait plu...
- ...alors pourquoi je n'ai pas trouvé le mien dans le placard ce matin ?
Une ombre gigantesque fondit sur elles, coupant court à tout dialogue.
C'était la silhouette d'un ex-GARDIEN, leur tournant le dos.
Elles se recroquevillérent tant bien que mal derrière l'épineux, tâchant de se faire le plus discrètes possible.
L 'imposant personnage portait une armure colossale, et ses cuisses couvertes d'armes de toutes sortes avaient des muscles prometteurs...
- belle bête ! souffla l'une d'entre-elle.
- hum... aussi rusés que forts, expérimentés qu'avertis, vous voyez maintenant le type d'ennemis qui veulent notre extermination ! chuchota Seytahn.
Celle qui tenait ses bas résilles dans ses mains, s'élança comme une tigresse sur l'immense guerrier pour le coincer dans son filet de fortune.
Un "Bing" se fit entendre : le bras du Soigneur de ces Dames s'étaient transformé en pelle pour heurter le front de la victime.
A cette vue, une Vamp planta ses canines fuselées dans le cou épais de la "belle bête" (on entendit un "crac" croustillant), la troisième lui ligotta les mains, la quatrième s'assit sur ses solides cuisses et la dernière eut la bonne idée de lui vider les poches :
- mon corsage à moi !!! C'est
Lui qui l'avait ! Comment a-til pu ? °o°
L'humain sombra dans un sommeil aussi souriant qu'abrutissant.
Seytahn, médusée par l'efficacité de cette escouade imprévue, se mordit les lèvres pour ne pas rire... elle leur expliqua qu'elle était venue pour repérer cette source mythique dont ils parlaient tous d'une manière plus qu'ésotérique, et que leur mission actuelle était d'aller tirer la barbe des Nains, et non de vamper les NEMESIS.
Elles partirent donc se préparer, froufroutant et partageant joyeusement leurs impressions sur cette aventure ( tu as entendu ça a fait "crac", la prochaine fois j'essaierai de faire "scruntch" !), laissant Psyché et Seytahn à leur projet initial, tandis que l'ennemi ronflait tranquillement dans le calme de la plaine redevenue silencieuse.
- on y va ?
Psyché sortit sa corne en spirale, la fit pénétrer dans le front de la magicienne et le sort opéra : un léger brouillard s'abattit sur la plaine, mais la présence magique de l'ancienne lignée de biches Fées, put se deviner à l'aurée du bois le plus proche.
La Morte vivante apparut sous la forme d'une simple humaine, et la biche Psyché portait désormais une toison rousse des plus banales.
S'avançant dans les champs déserts, l'inconnue sortit un précieux objet de son balluchon : une branche de sourcier.
- je vais la trouver, nom d'un Cornu rouge, cette source sacrée, héhéhé !
[/
) pour vous faire une idée :
( lui ressemblerai-je à ce point ? 