Bah un avis de plus dans ce débat, puisque j'ai eut le courage de lire les 5 pages précédentes.
Je sors d'une formation universitaire : FAC d'histoire + Master d'Archéologie.
Actuellement je prépare le CAPES d'Histoire Géographie ainsi que l'Agrégation externe d'histoire (le tout pour devenir prof en collège - lycée).
Ma vocation serait pourtant d'obtenir un poste de professeur chercheur en archéologie. Donc prof de FAC! J'ai remis la poursuite de mes études en archéologie car cette filière est completement bouchée : j'ai vu des dizaines de thésards au chomage, car même leur thèse ne leur permet pas d'avoir un poste.
Alors dire que les professeurs chercheurs sont des gros glandeurs alors qu'ils sont selectionnés parmi l'élite universitaire... Je n'ai rencontré en majorité que des gens vraiment passionnés par leurs recherches, capables d'abandonner toute vie sociale pour s'investir totalement dans leur taf.
Donc pour revenir sur l'exil des cerveaux à l'étranger : bien sur beaucoup d'étudiants n'ont pas le courage de poursuivre des études longues, mais c'est surtout que depuis une dizaine d'année le budget de la recherche est completement miné, laissant très peu de postes dispo.
Pourtant, comme certains l'ont dit sur ce topic la recherche est nécéssaire pour avancer.
Pour revenir sur le sujet "boite à glande", je ne peux que confirmer ce que beaucoup ont dit : il y a enormément de glandeurs à la FAC, car il n'y a aucune obligation (à part les bourses) d'assister aux cours (rares dans certaines filières : personnelement en DEUG1A histoire j'avais 15h hebdo).
Mais la FAC est un entonoir et passé les deux premières années, il ne reste plus des masses de glandeurs. Car ceux qui n'ont pas su devenir autonome et être assez responsable pour se mettre au boulot tout seul se retrouvent recalés aux partiels (25% de réussite en DEUG1A d'histoire).
Les prépas présentent un système à l'opposé : une selection à l'entrée sur dossier (donc elles évincent déjà tous ceux qui ont leur BAC à la ramasse), puis pratiquent une pression très forte sur leurs étudiants (par le volume de cours et le cassage moral). Les personnes qui en sortent sont certainement un peu plus instruites mais pas forcement aussi autonomes.
Après tout dépend des personnes. Je connais des gens sortant de prépa qui m'ont rejoins en Licence (n'est pas Alainglandu

) particulierement studieux, et d'autres qui après deux années de bossage intensif en prépa ingénieur glandent pas mal maintenant qu'ils sont entrés dans leur école.
Pour ma part, je n'aurais pas supporté une prépa car le travail intensif m'inssuporte! J'aime faire mes preuves tout seul et la FAC est en cela le meilleur chemin : preuve en est j'ai eut mon MASTER I mention TB.
Maintenant pour ceux qui du débat sur l'expérience professionnelle dans les FACS : tout dépend des filières, il y en a des plus ou moins adaptées. Côté Fac d'histoire c'est pas le top pour la formation à l'enseignement. Mais rien n'empêche de bosser à côté vu la période de vacances : je passe 3 à 4 mois par an à bosser comme saisonnier et intérimaire, et pour un étudiant de 22ans je peux vous sorti un CV plutot fourni. Tout cela pour pouvoir me payer en partie mes études en FAC.
Donc comme beaucoup j'apprécie moyennement de me faire traiter de glandeur par ce que j'ai une formation universitaire!
Quant au débat sur les jeunes et le CPE, c'est une autre histoire : je n'hésite pas à sacrifier 2 ou 3 jours de salaire pour aller manifester et montrer mon désacord sur cette loi. Je ne participe pas aux opérations coups de poing mais je les soutiens!
Je ne reprendrai pas ici ce qui as sans doute été dis dans un autre topic : pour moi l'opposition pro-CPE / anti-CPE ne fait que mettre au grand jour l'opposition qu'il y a entre partisans d'un monde libéral où une seul le lien économique compte, et ceux qui le refuse encore, lui préférant un monde tissé par des liens d'humanité.
Je pourrais m'étendre encore des heures sur le sujet donc je préfère m'arreter là j'ai déjà pondu un pavet suffisament épais! Désolé!
