[Vamps]Seytahn a écrit:
Par contre en quoi une monnaie mondiale unique empêcherait que des états dominateurs (ou impérialistes pour reprendre la comparaison avec le "prince") profitent de ce type de troc non convertible à leur avantage s'ils font pression par la force, la dissuasion, la persécution, la fraude (guerres, occupation des territoires stratégiques par faux prétexte de "principe de précaution", détournement de leurs ressources) pour obtenir les produits essentiels au tarif le plus intéressant ?
Heu ? Je ne comprends pas pourquoi tu parles de troc non convertible ?
De façon très schématique, et en excluant les dimensions sacrées qui ont pu exister, la fonction première d'une monnaie est de faciliter les échanges, donc de donner plus de convertibilité au troc...
À la base une monnaie c'est un bien durable désiré par le plus grand nombre au point qu'il peut servir d'unité de conversion. D'où sans doute l'origine de la valeur définie par l'utilité.
Bien plutôt que service ? En effet, il y a également un service très recherché, mais il l'est par un moins grand nombre, ce qui fonde d'ailleurs le plus vieux métier du monde... D'où l'origine de la valeur définie comme travail socialement nécessaire ?
Wikipédia me paraît lapidaire, mais faute de mieux... étant donné que je ne retrouve plus le texte de Radkowsky sur les systèmes économiques. Pour obtenir quelque chose que je n'ai pas fait, cueilli, chassé, trouvé, trois moyens : don, spoliation, échange.
L'échange peut être monétarisé ou pas.
Donc il ne faut pas demander à la monnaie plus qu'elle ne peut, surtout que les quatre systèmes coexistent.
Certes, la monnaie facilite la spoliation. Mais elle facilite aussi le don. Et elle n'est pas la condition sine qua non du don, de la spoliation ou de l'échange.
Je ne sait pas si la monnaie est antérieure à l'apparition de l'agriculture.
En revanche, je sais que la paléopathologie tend à montrer que les blessures par armes étaient pratiquement inexistantes avant l'apparition de l'agriculture.
Paradoxalement, l'apparition de l'agriculture permet d'augmenter les ressources disponibles mais ce faisant elle favorise la croissance démographique, laquelle favorise la compétition pour les ressources et donc les guerres.
On est pas sortis de l'auberge, alors que le cap de 10 milliards d'humains n'est pas très loin ?
Pour le reste, j'y reviendrais plus tard, le temps que j'en prenne pour voir de quoi il est question.
Notamment la question de la composition de la dette publique et de la façon dont elle a gonflé.
Et la dimension crédit, donc confiance, de la monnaie.
Et il me semble que les agences de notation et le fait que la banque centrale prête aux banques qui prêtent aux états sont des piliers du système actuel de crédit ; on peut sans doute changer les piliers, mais alors il faut revoir l'ensemble du système.
Juste autoriser que la BCE prête directement aux États au même taux que les banques, je peux me tromper mais je crains que ce ne soit inciter les États à ne pas réduire leur endettement, et donc arriver à terme à : soit la BCE n'as plus de fonds à prêter et on abouti à une faillite ; soit elle fait fonctionner la planche à billets, ce qui fini également par aboutir à une faillite.