Les Chroniques de Selthis
Un corps brulé...un feu magique dévorant les chairs...une épée qui siffle...le son des mourants... l’odeur du sang… La bataille faisait rage, trolls et humains, nains et taurens, orcs et elfes, non-morts et gnomes, tous luttent car ils sont enlisés sur ce front depuis des jours et des jours et juste car le combat est devenu leur seul raison de vivre.
Mais qu’est ce que je fais réellement ici ? Ma place n’est elle pas parmi les miens ? Mais qui sont-ils ?
Laissez-moi-vous conter ma chronique…
L’Origine :
Mon nom est Selthis. Je suis né il y a quarante-trois ans dans village du Clan BloodHoffs, le clan majeur de Mulgore, dirigé par Cairn BloodHoff.
Mulgore, j’y repense constamment… De vertigineuses falaises, bordant des collines et une prairie verdoyante…En son cœur un lac immense, portant le nom de mon clan, borde mon village, d’où part une route vers l’éblouissante ville de Thunder Bluff, la capitale sur les cimes. Au pied de cette magnifique cité, de nombreuses créatures vivent, en particulier les kodos.
C’est lors d’une chasse a l’encontre de ses créatures qu’il y a deux ans je fis une rencontre qui changea mon futur.
Je me souviens.
Je marchais dans la prairie, près des Rochers Rouges, suivant les traces d’une matriarche kodo immense. Une créature de sa taille pouvait servir d’excellente monture pour un guerrier tauren, et celle-ci m’intéressait particulièrement.
Remontant la piste jusque dans les collines, j’aperçu d’autre trace, celle d’un humain. Que faisait-il ici dans nos prairies, si loin de leur base des Tarrides ?
Soudain, une vision d’horreur laissa place à la piste verdoyante… Au cœur d’une petite cuvette rocheuse, la kodo que je cherchais était étendu sur le sol, le ventre ouvert par ce qui avait dû être une déflagration monstrueuse. A ses côtés se tenait une créature voûtée, décharné, s’appuyant sur un baton tordu et noirci. Se retournant, il m’aperçu et je vis alors sa véritable nature, c’était un démoniste non-mort, une abomination qui n’avait pas sa place chez nous.
« Que fais-tu ici créature d’Azeroth ? Tu as tué une créature innocente et seulement par pur plaisir… tu ne mérite de vivre. »
Le démoniste rit, un rire sombre et déplaisant :
« Tu sais jeune chasseur je ne suis plus tout à fait vivant… Vas t’en avant que je te tue. » « Disparaît d’ici, sinon c’est par ma lame que tu périras. »
A ce moment là le non-mort incanta et un portail sombre apparut du corps du kodo, un portail d’où émergeaient des voix qui m’appelaient. Par-dessus le bruit du vent tourbillonnant autour du portail, la voix du démoniste s’éleva une dernière fois.
« Je t’envoie d’un endroit d’où tu ne reviendra pas tauren. A cette heure, les terres carmines t’attendent. Disparaît de cette terre et oublie-la. »
Les voix je me les rappelle maintenant. Elles susurraient mon nom puis le portail s'est agrandi encore tel une gigantesque mâchoire, un vent terrifiant m'a happé alors en son sein, puis plus rien.
Je senti la terre sous mes pieds mais se n'était plus l'herbe de Mulgore… Je ne reconnaissais plus rien.
L’arrivée en Lorndor :
Après un voyage au travers d'un maelström d'énergies magiques, je pris pied sur une gigantesque plaine herbeuse, traversée par un fleuve gigantesque.
Partout autour de moi régnait un bruit terrible mais qui aujourd’hui est devenu doux à mes oreilles, le fracas des épées, les hurlements des morts.
A peine le pied posé sur ce sol inconnu, un jeune guerrier humain se jeta sur moi, l’épée au clair… c’est à mains nues et à coups de corne que je du mettre fin à ses jours.
Ma première victime…ce n'était qu'une victime parmi toutes les autres qui tombent chaque jour sur cette terre de mort et de conflit.
Une fois son corps inerte s'étant affalé sur le sol, je fus frappé d'un éclair. Je croyais être mort mais suite à la disparition de la lumière, mon corps était devenu plus résistant, plus fort. C'est ici que je compris la règle de d'or de l'Arène, la force vient de la mort de nos ennemis.
Je pensais alors que seule la Mort pouvait me faire quitter cette terre de cauchemars, mais la seconde règle de l’arène me fut apprise le soir même, alors que je voulais affronter un des monstres qui peuplaient le centre de ce nouveau monde. Celui-ci me tua d’une manière atroce, et mon âme pu alors quitter mon corps… pour le rejoindre une fois encore dans un royaume ou ne vivaient que des personne de mon peuple, des taurens. Ici, on ne peut mourir, voila qu’elle était cette seconde règle.
Je compris enfin quel était le sens des paroles du démoniste
« A cette heure, les terres carmines t’attendent. Disparaît de cette terre et oublie-la. »
Les terres carmines, rougies du sang des héros qui luttaient chaque jour, rougies du sang des forts comme des faibles.
Je me mis alors à voyager au travers de cette terre qui, je l’appris plus tard, s’appelait Lorndor.
Durant mon voyage, je vis que les héros présents étaient des mêmes races qui peuplaient Azeroth et Kalimdor.
Je vis des sorciers mort-vivants calciner, geler de leur sombre magie des guerriers en armure complète. A quelque mètre d’autre mage était acculés sans mana prêt d’une auberge… les dix soldats les poursuivant les massacrèrent sans pitié. Plus loin encore, je vis un groupe de guerriers-mages écraser sous des sorts une tribu de monstres avant de les achever de leurs armes au corps à corps.
J’errai encore quelques jours, laissant la mort dans mon sillage.
La rencontre avec le Feu :
Dans mon voyage, il arriva un moment où je dû choisir entre la magie et les armes. A l'heure qu'il est ni l’une ni les autres ne m’ont quitté. Je rencontrai la magie une nuit de tempête dans la région que l’on appelait la zone neutre. Ou plutôt la magie vient à moi sans que j’eu vraiment le choix.
Au détour d’un chemin, une créature faîte entièrement de magma et de flammes me prit en chasse. N’ayant plus le choix je dû me retourner pour l’affronter… et la créature avait disparu ! A sa place se tenait une apparition fantomatique. Sa forme était fort semblable à celle des phœnix de mon monde, un grand oiseau composé entièrement de flamme brûlante et dont chaque plume était une flammèche mouvante. L'esprit élémentaire s'éleva au dessus de moi et sa voix retentit dans mon crane. Une voix chaude et rassurante.
« Tauren nous n’avons pas à nous affronter, et nous pouvons même devenir alliés si tu le souhaite. Tu as un cœur de feu jeune guerrier et ton esprit est aussi vif que mes flammes. Acceptes-tu que nous ne formions qu'un? »
Je fus si surpris de ce brusque changement de situation que je m'affalai sur moi-même. Levant les yeux vers la créature je vis que celle-ci attendait ma réponse.
« J’accepterai de te prendre comme allié si tu m'explique pourquoi. » «Volontiers jeune tauren. Comme tu peux le voir, je suis un esprit élémentaire du feu. Cependant bien notre vie soit longue, la mienne touche à sa fin... et contrairement à la forme que j'ai adoptée pour te parler, je ne renaîtrai pas de mes cendres. Seule solution pour que je reste de manière éternelle en ces terres, c'est que mon esprit fusionne avec celui d'un être dont le cœur est aussi pur que le feu me composant et l'esprit aussi ardent que mes flammes. Beaucoup de créatures sont passées par ici mais toutes souhaitaient user du Feu pour détruire la nature de ce monde. Voila pourquoi je t'ai choisi toi, cœur pur.» «Ton histoire me conviens et j'accepte. Explique-moi donc comment notre accord peut être conclu et cela sera fait! » « Prononce trois fois mon nom et je rejoindrai ton esprit. » « Quel est ton nom, élémentaire, que je scelle notre pacte. » «Je suis Uruk, l’esprit du feu, et je consens à devenir ton serviteur »
Envahit alors par l’excitation, j’hurlais par trois fois le nom de celui qui depuis lors est mon allié.
Sentant l’esprit d’Uruk fusionner avec le mien, je sombrais alors dans les ténèbres de l’inconscience.
L’enseignement du Feu :
Le lendemain matin, je me réveillais dans la chambre d’une taverne. Avais-je rêvé, Uruk n'était-il qu’une invention, un songe ?
C’est alors que dans ma tête émergea une voix que je reconnu immédiatement par la chaleur qu'elle procurait à mon esprit.
« Bonjour Selthis, ne t’inquiètes pas c’est moi Uruk. » « Salut à toi élémentaire. Juste une question, seras-tu toujours dans ma tête à me parler ou… » « Ne t’inquiète pas, je ne me manifesterais que rarement et pour t’aider à maîtriser tes nouveaux pouvoir ou pour te guider dans tes jugements. Prend un petit déjeuner à l’auberge et je t’apprendrai ton premier sort dehors. »
Le petit déjeuner execrable de la taverne vite expédié et je sortis à l’air libre constatant pour une fois l’absence de combat. Un picotement nouveau circulait dans tout mon corps...Jje n’avais jamais connu ça auparavant.
« Alors Selthis prêt pour ta première leçon ? » «Je suppose oui… » « Bon tout d’abord la magie n’est pas une histoire de je veux lancer une boule de feu et voila que mes ennemis grillent par terre. Cela nécessite concentration, force d'esprit et dextérité. En magie la ressource principale est le Mana et tu dois apprendre à le contrôler afin de lancer un sort. Chaque sort nécessite une quantité de mana, ainsi qu’une incantation. Avec ton esprit et tes mains tu dois modeler le mana pour qu’il prenne la forme voulue de ton sort. Tu me suis ? » « Jusque là, ça va. » « Bon bien, je pense que tu as assimilé les bases, passons donc à la pratique. Concentre toi et modèle le mana jusqu’à ce qu’il prenne la forme que je te montre. Voila bien maintenant concentre toi sur ta cible. » « Quelle cible ? » « Euh attend un peu… ah oui voila le gobelin palefrenier près des écuries fera l’affaire. Maintenant tend doucement ton bras droit et prononce les paroles que je vais imposer à ton esprit. » « Sûl Neth ! »
Une boule de feu miniature tomba à une dizaine de mètres du gobelin, mettant le feu à une botte de foin.
« Bon ce n'est pas trop mal pour un premier début mais il va falloir que tu travailles sérieusement et régulièrement Selthis. »
Le soir même, je maîtrisais enfin mon premier sort de feu, et je m’endormis au près d’un bon feu de bois, épuisé par l’entrainement dispensé par mon nouvel allié Uruk.
La proposition des NORNS :
Trois mois après mon arrivée, j'étais attablé à un comptoir d'une taverne sirotant une bière suite une chasse au monstre.
Quelques instants après que le tavernier gobelin m'ait servi, la porte de la taverne s'ouvrit laissant apparaître une large silhouette en armure noire, moins massive que moi mais plus grande que la majorité des êtres se saoulant ici.
D'une démarche démontrant sa puissance, le grunt traversa la salle et s'assit à mes côtés.
Impressionné par le guerrier orc je retournai pour voir celui qui attirait les regards de tous par sa présence. Celui-ci me regardait de haut en bas me jaugeant de ses yeux sombres.
C’est alors qu’il me parla d’une voix profonde et chaleureuse.
« Je peux m’asseoir ici mon garçon ? » « Euh si vous voulez … » « Petisca, appelle-moi Petisca. Et toi comment te nommes-tu donc ? » « Selthis. » « Bon Selthis, on est pas là pour tergiverser, alors je vais aller droit au but. Tu te doutes qu’un vieux briscard comme moi ne ferait pas le déplacement juste pour boire un coup et faire causette avec gamin. Non si je suis là c’est que je cherchais des soldats valeureux pour nous rejoindre. Nos shamans t’ont vu et m’ont dit de venir te chercher. » « Petisca, quand vous dîtes nous, vous parlez de qui ? » « Arrête de me vouvoyer gamin, j’ai l’impression d’être un ancêtre. Quand je parle de nous, je parle des NORNS, mon clan. » « J’ai entendu parler de vous, et plutôt en bien. Et vous…euh…tu dis que tu veux que je vous rejoigne. Je suis qu’un simple guerrier alors pourquoi moi ? » « Et pourquoi pas toi Selthis ? Tu me semble bien bâti, normal pour un tauren, mais tu m’a l’air sympathique et courageux…Bon je dois y aller. Tu sais t’as ta place parmi nous et t’as les capacités. Si tu veux nous rejoindre envoie moi un message par les moyens que tu peux. On t’attend.»
Le grunt se leva et sorti de l’auberge. Je regardais au fond de ma chope en réfléchissant lorsque la voix d’Uruk émergea de mes pensées.
« Tu veux mon avis Selthis, accepte sa proposition. Même moi en tant qu’élémentaire j’en ai entendu parler. Ce sont de valeureux guerriers, des braves qui se sont battus sur tous les champs de bataille de Lorndor. » « Et je devrais accepter ? » « Oh oui tu devrais. Demande à l’aubergiste d’envoyer un message de confirmation vers la forteresse des NORNS et part tout de suite les rejoindre. » « Je vais réfléchir encore un peu. » « A ton grès tauren, mais une proposition comme ça ne se refuse pas.»
Quelques heures plus tard j’étais en route vers le cœur du Lorndor, et le vent soufflait à mes côtés. Le destin m’appelait et je marchais vers lui à grandes enjambées.
La rencontre avec les NORNS :
Deux jours de marche plus tard, j’atteignis l’enceinte de la citadelle au crépuscule. Devant elle deux soldats montaient la garde.
« Bienvenu à toi Selthis, on t’attendait. »
Pénétrant dans la forteresse aux murs noirs, je découvris ce qui allait être mes futurs compagnons de combat.
Petisca m’accueilli au pied d’un escalier gigantesque montant vers la salle commune du palais. Arrivés devant les portes de la Grand Salle, Petisca se tourna vers moi et me faisant l’accolade des guerriers il prononça ces mots.
« Bienvenu chez toi camarade. »
Sur ceux il ouvrit les deux battants massifs et me poussa à l’intérieur d’une tape dans le dos. Tout autour de moi des guerriers m’attendaient en cercle devant un grand trône noir. Debout devant celui-ci un gigantesque tauren en armure se tenait debout. Il dégaina son immense arme et avança vers moi.
« Agenouille-toi Selthis. Aujourd’hui si tu es ici c’est parce que tu as accepté de rejoindre notre clan. Ferme les yeux, guerrier. »
Surpris par cette demande, je relevai la tête et regardai les visages autour de moi. Certains souriaient et tous attendaient la suite. Je baissai la tête et obéi au grand seigneur des NORNS. Une fois les yeux clos, j’attendis qui se passe quelque chose. De tout autour de moi, un martellement d’arme sur des boucliers se leva. J’entendis le tauren devant moi prendre son inspiration et le choc provoquer par la pénétration d’une arme dans la roche.
« Ouvre les yeux Selthis, car aujourd’hui si tu es ici c’est parce que tu es un NORNS et moi K-nibal je jure que ta place est parmi nous. Tu es un brave et tu n’as pas hésité à avoir confiance devant une personne armée. »
Un rugissement de joie retentit dans la salle et tous, taurens, trolls, non-morts, grunt, s’approchèrent de moi. A chacun je du faire l’accolade, serrant les poignets à la manière des guerriers. Me retournant je vis K-nibal m’adresser un sourire.
« Te voici dans ta nouvelle famille Selthis. Bienvenu à toi. Pindesucre te montrera ta chambre tout à l’heure. Maintenant l’heure est à la boisson et au rire. Demain tu viendras me voir et je te présenterais les officiers. »
Une fois les festivités achevées, je rejoignis ma chambre accompagné par un non-mort, le dénommé Pindesucre. Arrivés devant ma porte, le mort-vivant me parla d’une voix sans souffle.
« Voici tes quartiers. Je suis Pindesucre, officier et chroniqueur des NORNS. Je suis le gardien du savoir du clan. S’il y a quelque chose à savoir demande le moi. Mais repose-toi avant. Je te verrai au conseil demain. Passe une nuit agréable. » « Merci Pindesucre, repose-toi bien. » « Je ne dort plus depuis bien longtemps soldat, bien longtemps. Repose toi bien et dort du sommeil du brave. »
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Cent têtes, sans tête, sang, sans trêve ni repos!
Dernière édition par Selthis le Dim 13 Juil, 2008 21:46, édité 2 fois au total.
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