Beaucoup de monde était venu grossir les rangs, et il se déroulait maintenant un vrai combat de gladiateurs devant l'auberge. On griffait, mordait, tranchait, égorgeait dans la violence et la rage.
Les plus à plaindre étaient les grunts, qui, du fait de leur état de nature, attaquaient sans aucune coordination ni technique, et étaient rapidement mis à terre ou en morceaux par les combattants entraînés. Il arrivait de voir un de ces monstres se servir d'un membre d'animal ou d'humains pour frapper, mais leurs grosses branches de bois grossièrement taillées faisaient déja assez mal. Kalays venait justement de recevoir un bras lancé par une bête stupide, et le planta sur une flèche longue qu'il lui expédia entre les deux yeux. Mais la bête n'eut pas le temps d'en rire...
Voyant Oihana hésiter, Kalays lui cria:
- Ne te laisses pas avoir ! Ils sont là pour tuer, puis manger, donc même s'ils ont des enfants, c'est toi ou eux ! Et dans mon cas, je ne serai pas un en-cas !
Puis, constatant que les ennemis ne cessaient d'affluer, il courut à l'arbre auquel il avait attaché sa monture. Là il déracina un gros tronc d'arbre qu'il effrita en lévitation jusqu'à ce que celui-çi ne forment plus que deux pieux, qu'il scella au front de sa monture. ENfin il la détacha, siffla un son léger, et le tigre d'argent se rua dans la forêt, d'où ne sortir plus que des cris, et l'on vit très occasionnellement voler un ou deux grunts par-dessus les arbres et s'empaler à leur sommet.
C'est du coté Ouest que vint la plus grande surprise: trois taurens, encore plus velus et repoussants qu'à la normale, se détachaient des arbres et avancaient lentement en direction des combattants. Kalays se retourna: les gnolls ne semblaient pas fuir à leur vue. Il aurait préféré. Les armes qu'ils portaient avec eux, des arbres entiers parsemés d'épines qui à des yeux humains étaient aussi longs que des épées de duel, risquait d'être douloureuse si elle se plantaient quelquepart... Appelant la force des arbres, il leur insufla un vent imaginaire, faisant remuer jusqu'aux plus grosses branches, dans l'espoir de leur crever les yeux, mais ceux-çi répondirent par un violent coup de vent concentré qui fit jaillir Kalays et deux arbres voisins à trente pas de distance. Se relevant, il marmonna:
- Allons bon ! Des chamans renégats !
Puis, appelant Thanos:
- La partie semble plus intéressante ici, désires-tu en profiter, ou te suffiras-tu à ces vermisseaux?
A peine se fut-il relevé qu'un des trois taurens était face à lui, l'arme dressée...
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