Moi je garde un bon souvenir de mes années lycées car j'y ai rencontré des copines qui me ressemblaient un peu : on adorait écrire des histoires et dessiner, d'ailleurs on avait fini toutes les 4 par se créer des BD qu'on faisait au fur et à mesure chacune à notre tour, un peu comme dans l'antre des Aventuriers...
Pour ce qui est de l'extra terrestre tombée par erreur dans ce monde je l'ai ressenti dès le plus jeune âge et le meilleur moyen d'éviter d'en souffrir fut le "rêve", j'ai pu vivre ainsi des rêves éveillés tout en déambulant physiquement à travers les classes scolaires vaille que vaille, à moitié présente, mais plus tard il m'a fallu faire gaffe à ça car on peut passer parfois de l'autre côté, et ne plus pouvoir déterminer ce qui est le plus réel dans le rêve et la réalité... c'est donc une faculté à double tranchant... et je ne me reveillais complètement que losrque certaines matières ou sujets me passionnaient ( ce qui surprenait tjrs tout le monde), pour le reste, je me rendormais et du coup j'ai loupé pas mal de choses.
J'avais aussi des amis parmi le groupe des "tronches", et aussi celui de ceux qui s'habillaient crades ou provo et qui ne fichaient rien, peu importe en fait, c'est la personnalité qui est derrière qui est la plus intéressante...
Mais que de bons souvenirs m'ont laissé certains profs passionnés, ce prof de français qui nous avait inscrit au ciné club que tenait son mari, et où j'ai pu découvrir des films marquants à vie, ou qui nous parlait des livres de telle façon qu'on n'avait plus que le désir de les dévorer, cette prof de musique qui nous comptait l'histoire de certains maîtres et m'a fait découvrir la musique classique, les profs de dessins que j'adorais, le prof d'histoire qui nous dépeignait les portraits psychologiques de grands personnalités et nous faisait voyager à travers le temps... et surtout et enfin ce prof de philo avec lequel j'avais enfin les conversations que je rêvais d'avoir avec d'autres humains, on continuait nos échanges pendant les inter classes, dans la cour, sous la pluie...
Non les autres jeunes autour de moi, quels qu'ils soient, ne m'ont jamais empêcher de gouter au plaisir d'apprendre, et le lycée offrait un large éventail. Disons que c'est sans doute parce que je n'y prêtais pas attention, car plus tard j'ai croisé une de ces élèves qui m'a déclaré qu'elle était ravie de me revoir, et que pour elle et les autres j'étais une "folle", mais une "douce folle", c'est à dire "sympathique" : sur le coup je ne sus comment prendre la chose et je fus assez surprise, mais en fait, le plus important, c'est d'apprendre, ça, ça reste, les blessures qu'on nous renvoie parce qu'on n'appartient pas au "moule", s'étiolent avec le temps et nous apprennent surtout à être plus fort...
Malheureusement, tous les soirs, il fallait rentrer à la maison...
