LePrinceNoir a écrit:
En face, le noir et deux de ses amis en pyjama qui se rappochent
LePrinceNoir a écrit:
Oui, sois fier, tu as chassé les petits blancs de leur territoire.
Ça me semble tout à fait inutile ces précisions, car ce n'est pas une question de "communautés". Sauf si tu tiens vraiment à démontrer que c'est un problème de "communautés"…
LePrinceNoir a écrit:
Pourquoi veut-il telement nous montrer sa force, à nous, pauvres étudiants qui n'ont rien demandé ?
Tu donnes toi-même la réponse :
LePrinceNoir a écrit:
Demain, tu racontera à tes amis comment tu as mis la pression à une bande d'ados, que tu as frappé sans qu'ils ne bronchent.
C'est moins une question de "haine" que de valeurs.
Par quoi passe la réussite chez le français "civilisé" ? Par l'école, la réussite au bac, la réussite des études supérieures, un plan de carrière, blabla…
C'est un système sélectif, avec des gens qui sont dégagés à chaque étape (entrée au lycée, bac, prépas, etc…). Le gros problème c'est que "l'école de la République" échoue de plus en plus à donner les mêmes chances de succès à tous indépendamment de l'origine sociale : un gamin né à Neuilly sur Seine de père médecin a plus de chances de réussir qu'un gamin né à Drancy de père technicien de surface.
D'où des "ghettos de l'échec". Et par quoi passe la "réussite" dans les habitués des cages d'escaliers des cités ? Par la force physique, l'affirmation territoriale du mâle dominant, le fonctionnement en "meutes". La aussi c'est un système sélectif : dominer ou être dominé. Un négatif du précédent système. Avec des points communs : les femmes, notamment, sont en bas de l'échelle hiérarchique…
Et on joue d'autant plus les caïds que : l'individu lambda laisse faire, que c'est nécessaire dès lors que l'on verse dans le trafic de stupéfiants, que c'est le moyen de survie et d'affirmation en univers carcéral…
Bref, un cercle vicieux.
Comment casser ce cercle vicieux ? Difficile dans un système élitiste.
On peut toutefois appliquer un cautère sur la jambe de bois en déghettoïsant le problème : à savoir faire en sorte que les chances de réussite soient ausii égales pour un enfant d'une famille Diouf né dans le 93 que pour un enfant d'une famille Martin né dans un quartier aisé à Bordeaux…
Il y a actuellement une campagne gouvernementale destinée à encourager les étudiants à prendre en charge un enfant en situation d'échec scolaire (soutien scolaire). Le principe me semble louable. Encore faut-il qu'il y ait des efforts en matière de politique éducative gouvernementale, car sinon ça revient à transférer la patate chaude aux étudiants et à s'en laver les mains comme Ponce Pilate…
Sinon que faire quand on est soit-même confrontés à la violence ?
Difficile de répondre, mais il y a quand même quelque chose qui m'interpelle : on se retrouve souvent seul, alors même qu'on ne l'est pas.
Autrement dit, ceux qui basent leur affirmation sur la violence physique profitent de l'indifférence des spectateurs. Car il y a très souvent des spectateurs…
Si les spectateurs devenaient systématiquement acteurs, ne serait-ce qu'en venant s'enquérir activement de ce qui se passe (il y a un problème ? on peut vous aider ?) je pense que la question de l'insécurité ne se poserait pas du tout dans les mêmes termes. Je pense même qu'il y en aurait moins. Car ça commence toujours comme ça : on teste et on s'enhardit face à l'absence de réaction…
L'autre jour je prends le train dans mon patelin. Quelques jeunes du coin s'amusent à bloquer les portes. J'ai pas tout de suite compris. D'un seul coup un gars s'est mis à rouer de coups de poings deux autres puis est descendu. Le conducteur du train avait tout vu, mais sa seule préoccupation était de faire partir le train, le reste il s'en foutait. Sur le quai il y avait un vigile, mais apparemment son service était terminé et il faisait semblant de regarder ailleurs. Dommage que je n'ai pas eu la présence d'esprit de tirer le signal d'alarme, car au moins ça les aurait mis face à leurs responsabilités.
Je suis allée voir les deux jeunes (dans le styles jeunesse branchée et aisée) : ils ont dit que c'était pas grave, on refusé toute aide et se sont repliés sur eux-même. Les agresseurs je les connaît de vue : dans le style "racaille blanche", supporters d'un grand club de foot. En fait, c'était très probablement une histoire de "stupéfiants" : un dealer qui avait corrigé des clients…
C'est aussi une autre dimension du problème. Une partie des clients des gars qui font vivre des cités grâce au trafic de drogue, des "marchandises tombées des camions", etc… sont loin de vivre dans des cités…